Chaque début du mois, l’équipe de Comics Office vous propose sa sélection des sorties comics en VF à ne pas louper !
Quels comics amener à la plage chez vous cet été ? L’équipe de Comics Office s’est concertée pour vous dénicher les meilleurs titres qui paraissent ce mois-ci chez les éditeurs français !
LES INÉDITS EN FRANÇAIS :
IMMORTAL HULK TOME 2 (Panini Comics, 10 juillet, 17 €)
Présentation Complète
Al Ewing (scénario), Joe Bennett (dessin)
Collection 100% Marvel, 120 pages
Le combat de Hulk contre Sasquatch a désormais révélé que le Docteur Banner est bien de retour. Et Alpha Flight comme les Avengers veulent mettre un terme à ses actions de plus en plus violentes. Mais ils ne savent pas que Hulk garde enfermé un monstre bien plus dangereux… La série d’Al Ewing et Joe Bennett plonge encore plus dans l’horreur.
Contenu VO : Immortal Hulk #6-10
L’avis de Marti :Immortal Hulk, c’est un peu le coup d’éclat de Marvel que personne n’a vu venir, au point que le titre se place dans le Top 10 des ventes en dépassant même Batman certains mois ! La formule semble habituelle, avec un Bruce Banner en cavale sur les routes américaines qui essaie de contenir la créature en lui jusqu’à ce que l’appel du devoir le pousse à laisser sa rage s’exprimer, mais avec quelques caractéristiques supplémentaire : Bruce est fraîchement revenu d’entre les morts, et son alter-ego titanesque semble avoir été marqué par cette expérience autant (si ce n’est plus) que le scientifique. Cette tournure résolument horrifique donne un coup de boost à un personnage (enfin, deux !) sur lesquels les auteurs semblaient tourner en rond depuis quelques année. La proposition d’Al Ewing peut rappeler par certains aspects le run de Bruce Jones reparu ces dernières années en Marvel Icons et revient aux racines du concept imaginé par Stan Lee et Jack Kirby, mais le traitement de Banner comme de Hulk reste innovant, ou tout du moins captivant. Une très belle surprise à découvrir sans aucune retenue !
Andy Diggle (scénario), Shawn Martinbrough (dessin), Adriano Lucas (couleur)
Collection Contrebande, 144 pages
Entre Ocean’s Eleven et Snatch, Robert Kirkman, le créateur de Walking Dead, s’attaque également au polar avec ce « maîtrevoleur »… qui est aussi le pire des poissards ! Il a choisi de confier le scénario à Andy Diggle, un spécialiste du genre. Conrad « Redmond » Paulson est sans conteste le « maître voleur ». Mais un nouvel arrivant a établi ses quartiers en ville… Et il emprunte son nom pour réaliser ses méfaits. Est-ce que tenter de voler son héritage va suffire à faire sortir Redmond de sa retraite ? Et aura-t-il suffisamment de ressources pour tenter la plus dingue et la plus audacieuse des arnaques afin de prendre le dessus ?
Contenu VO : Thief of Thieves #32-37
L’avis de Marti :Les rois du casse continuent leurs mésaventures dans un sixième tome du Maître Voleur. Créée par Robert Kirkman, la série fonctionne à la manière d’une série TV, différent scénaristes se succédant pour développer le concept imaginé par le papa de Walking Dead. Andy Diggle aura été celui qui a le plus longtemps occupé le poste d’auteur et signe ici sa dernière prestation, laissant la main à quelqu’un d’autre pour terminer l’aventure définitivement avec le prochain tome. Shawn Martinbrough reste fidèle au poste de dessinateur, ce qui permet d’assurer une certaine continuité malgré la successions de scénaristes, qui ont toutefois su tous se fondre dans le moule taillé par Kirkman. Comme d’accoutumée, action et rebondissement sont au rendez-vous dans ce titre qui a su rester efficace tout en restant discret… tel un cambrioleur de haut vol !
Len Wein (scénario), Alan Moore (scénario), Steve Bissette (dessins)
Collection Vertigo Signatures, 448 pages
Jason Woodrue, un brillant scientifique, vient de découvrir une créature au cœur d’un marais de Louisiane. Le monstre végétal éveille sa curiosité de chercheur ainsi que celle de son patron, lequel décide de se l’approprier. Mais la créature humanoïde est habitée par la mémoire d’un homme, et n’entend pas se laisser faire…
Contenu VO : Saga of the Swamp Thing #20-34 + Swamp Thing Annual #2
L’avis de Marti : Après les début de la Créature des marais en juin, c’est au tour du run mythique d’Alan Moore d’avoir les honneurs d’une parution chez Urban. Ces épisodes sont aujourd’hui entrer dans l’histoire : la créativité de Moore épanouit à chaque chapitre où ésotérisme, horreur, questionnement et sentiments s’entremêlent, donnant un parfum surnaturel à la série elle-même qui détonait face aux productions de l’époque… et reste encore une expérience visuelle et sensorielle aujourd’hui ! Les graines des idées de Moore n’auraient toutefois pas pu germer vers leur forme finale sans le trait si caractéristique de Steve Bissette, qui flirte entre les comics d’horreur des EC Comics des 50’s et les gravures de Gustave Doré, emportant le lecteur dans un tourbillon surnaturel qui lui laisse le tournis un long moment après avoir reposé l’ouvrage. Alan Moore offre aussi une véritable leçon de reprise d’une série : il clôt rapidement les intrigues laissées en plans par son prédécesseur, puis se réapproprie le personnage et son univers qu’il remodèle en profondeur (révélation fracassante sur ce qu’on pensait immuablement établit à la clé) et l’étend, prenant même le soin d’harmoniser certaines éléments qui remontent à la base du personnage (notamment son prototype dans House of Secret #92). Un premier tome (sur deux sans doute) indispensable dans la bibliothèque de tout amateur de comics !
Tom Waltz (scénario), Kevin Eastman (scénario), Mateus Santolouco (dessin)
416 pages
L’histoire est bien connue : des mutants, un rat géant, quatre frères et l’inévitable Shredder. Et s’il y avait beaucoup plus d’éléments qui font des Tortues Ninja ce qu’elles sont réellement ? Et si Leonardo, Raphael, Michelangelo et Donatello n’étaient pas les seuls à avoir goûté au stupéfiant Mutagen ? C’est ce que vous allez découvrir dans cette édition regroupant les quatre premiers tomes de la série définitive consacrée aux fils de Splinter. Transposés tout droit de leur Japon féodal à un laboratoire de New York, les voilà destinés à déjouer les menaces qui pèsent sur le monde depuis leur base légendaire dans les égouts de Manhattan. De l’opposition au cœur du Clan Foot entre Oroku Saki et Hamato Yoshi au drame terrible qui enverra ses quatre fils dans notre présent, levez le voile sur les origines des Tortues Ninja et de leurs plus féroces adversaires, dans une série qui redéfinit à tout jamais la nature profonde des héros culte des années 1980 !
Contenu VO : Teenage Mutant Ninja Turtles #1-16
L’avis de Marti : Cowabunga ! Lorsque Hi Comics a repris la licence Tortues ninja il y a un an et demi, la question se posait de commencer par publier à nouveau les quatre premiers arcs de la série sortis précédemment chez Soleil, ou de reprendre la série la série là où elle s’était arrêtée avec un nouveau tome 1. La seconde option a été choisie, la décision n’a pas fait l’unanimité auprès des lecteurs (tout en étant portée par des raisons éditoriales qui se défendent), mais très rapidement la promesse d’un omnibus reprenant toute la partie manquante du titre a été évoquée. Enfin sur les étagères, ce tome lourd comme le Technodrome mérite d’intégrer les bibliothèques de tout fan des Tortues qui se respecte et qui n’aurait pas la version précédente. Tom Waltz, avec l’adoubement de Kevin Eastman, réalise un titanesque travail de mise à jour de la légende des quatre frères qui combinent le meilleur des versions précédentes avec des ajouts plutôt bienvenus. Le scénariste ne se perd pas dans les hommages inutiles qui nuiraient au récit, il réintroduit au compte-goûte les concepts et personnages classiques qu’il mêle à ses propres créations, assisté par les dessins dynamique de Mateus Santolouco qui nous plongent dans l’action sans jamais nous y perdre. Les novices en chevaliers d’écailles et de vinyle sont tout autant la cible de cette série que les vieux briscards, chacun trouvant du plaisir dans ces récits dynamiques qui forment une nouvelle saga passionnante à suivre !
Chris Claremont (scénario), Bill Sienkiewicz (dessin), Sal Buscema (dessin)
Collection Marvel Classic, 336 pages
Après quelques épisodes illustrés par Sal Buscema, c’est Bill Sienkiewicz qui s’installe sur le titre. La série New Mutants change alors notoirement, avec la saga horrifique de l’Ours Démon en particulier. Dans cet album, la vie de Dani Moonstar est aussi bouleversée, et les lecteurs découvrent une nouvelle facette de l’écriture de Chris Claremont.
Contenu VO : New Mutants #11-22 et Annual #1 (publiés précédemment dans l’album MARVEL ICONS : NEW MUTANTS et dans les revues Titans (Lug) #69-75)
L’avis de Marti : Magma ! Magik ! Cypher ! Warlock ! Kitty Pryde ! Les Hellions ! La saga de l’Ours Démon ! Et surtout, les dessins de Bill Sienkiewicz ! Y a-t-il vraiment besoin d’en dire plus pour ne pas se jeter sur ce monument d’histoire des mutants ? Non content de renouveler les comics sur Uncanny X-Men, Chris Claremont continue d’éblouir les lecteurs avec ce premier spin-off qui lui permet d’écrire des héros adolescents tout en les inscrivant dans le registre des thématiques chers à son oeuvre. Le passage des dessins du très efficace mais classique Sal Buscema aux expérimentations psychédéliques de Bill Sienkiewicz risque de surprendre beaucoup de lecteurs, mais ce style unique permet au titre d’atteindre des sommets tant sur le plan scénaristique qu’artistique. Un classique qui se doit de figurer dans la collection de tout fan des mutants qui se respecte !
ON NE LES A PAS ENCORE LU :
THOR : LA MORT DE LA PUISSANTE THOR (Panini Comics, 10 juillet, 24 €)
Présentation Complète
Jason Aaron (scénario), Russell Dauterman (dessin)
Collection Marvel Legacy, 232 pages
Jane Foster doit renoncer à Mjolnir et à être Thor. Son corps affaibli par le cancer ne supporte plus cette charge. Mais à l’autre bout de la galaxie, Mangogse rapproche d’Asgard. Les dieux ne seront pas assez puissants pour faire face à cette menace. Quand Odinson sera tombé, est-ce que Jane aura le choix ? Découvrez la fin tragique d’une héroïne dans La mort de la puissante Thor.
Contenu VO Mighty Thor #700-706 et Thor At the Gates of Valhalla (publiés précédemment dans les softcovers MARVEL LEGACY : AVENGERS EXTRA 2-4)
Les attentes de Marti :Jason Aaron conclue l’une des intrigues fortes de son run sur Thor… mais qui n’est qu’une étape (la plus audacieuse de toutes ?) dans son plan sur le très long cours pour la mythologie nordique made in Marvel ! Le scénariste ira-t-il au bout de la direction empruntée avec cette puissante Thor ?
Retrouvons Lucy Weber là où nous l’avions laissé ! En devenant la nouvelle Black Hammer, la jeune femme prend la relève de son père et endosse les responsabilités qui incombent à de tels pouvoirs. Mais alors qu’elle s’apprête à révéler aux héros de la ferme comment ils s’y sont retrouvés coincés et, surtout, comment s’en échapper, Lucy disparaît aussi étrangement qu’elle était apparue ! Piégée dans un monde peuplé de dieux emo, d’hommes anthropomorphes et autres héros tous plus cinglés les uns que les autres, qui sera en mesure de la sauver ?
Contenu VO : Black Hammer: Age of Doom #1-5
Les attentes de Marti : Révélation majeure de ces dernières années, le scénariste Jeff Lemire a imaginé tout un univers où il triture les stéréotypes habituels des super-héros avec la finesse qui lui est propre et un véritable sens du mystère et des révélations. Un classique de l’indé en devenir dont chaque nouveau tome se fait attendre avec impatience !
JUPITER’S CICRLE (Panini, 10 juillet, 28 €)
Présentation Complète
Mark Millar (scénario), Wilfredo Torres (dessin), Davide Gianfelice (dessin)
Collection Best of Fusion, 296 pages
Des années avant les événements de Jupiter’s Legacy, découvrez les secrets des super-héros. Alors qu’ils volent de victoire en victoire devant les médias, la réalité est toute autre en coulisses… Voici l’intégralité des 12 épisodes de Jupiter’s Circle. La maxi-série est signée par Mark Millar (Kick-Ass, Ultimates) et illustrée par Wilfredo Torres.
Contenu VO : Jupiter’s Circle 1-12
Les attentes de Marti :Avec Jupiter’s Legacy, Mark Millar semblait avoir retrouvé son mojo en nous proposant enfin à nouveau un récit qui ne se contentait pas de ressembler au story-board d’une ébauche fainéante de scénario facile prêt à être vendu aux studios hollywoodiens. Si on reste dans la thématique très commune chez l’auteur du pouvoir absolu qui corrompt absolument, l’auteur écossais arrivait à dépeindre des personnages marqués par leurs expériences et es choix qu’ils avaient à prendre. Dans ce tome, Millar propose de revenir dans le passé de cet univers pour nous montrer la monté en puissance (et en mégalomanie ?) de ses personnages.
Christopher Priest (scéanrio), Carlo Pagulayan (dessin), Diogenes Neves (dessin), Tom Grummett (dessin)
Collection DC Rebirth, 152 pages
Depuis ses débuts, Deathstroke, le mercenaire implacable, a travaillé seul. Mais en sortant changé de son contact avec la Force Véloce, Slade Wilson décide de constituer une nouvelle équipe composée de jeunes surhommes. Kid Flash, Jericho, Terra, Power Girl et Rose forment désormais un groupe soudé… s’ils ne se font pas trahir par leur propre chef !
Contenu VO : Deathstroke #25-25, une histoire courte de DC Universe Holiday Special #1
Les attentes de Marti : Deathstroke est tout simplement l’une des plus belles surprises du DC Rebirth, Chrisopher Priest se sent enfin de nouveau à l’aise sur un titre où il peut développer la caractérisation de ses personnages et les pousser dans des situations où leur sens des valeurs est remis en cause. L’action est bien évidemment au rendez-vous, mais c’est avant tout la finesse d’écriture de Priest à travers son écriture des (anti-)héros comme de la mise en place d’intrigues multiples qui scotchent les lecteurs à leur bouquin. Ici, Priest semble reprendre l’idée déjà vue par le passé d’une équipe de pseudo-Titans menée par Slade Wilson. Il sera intéressant de voir comment le mercenaire, connu pour ses relations conflictuelles avec ses enfants, s’y prendra pour les diriger – et surtout quel sera l’impact de ces jeunes recrues sur ce personnage au code moral complexe. Attention toutefois, il sera difficile de prendre le train en marche sans rattraper les tomes précédents afin de pouvoir apprécier ce nouveau numéro
J. Michael Straczynski (scénario), Fiona Avery (scénario), Al Rio (dessin), Dan Jurgens (dessin), Staz Johnson (dessin), Karl Moline (dessin), Steve Firchow (couleur), John Starr (couleur)
Collection Contrebande, 240 pages
Comment le gouvernement des États-Unis aurait-il réagi face à l’apparition d’êtres aux super pouvoirs ? Ces Spéciaux seraient-ils devenus héros ou criminels ? Straczynski écrit un pamphlet politique sous la forme d’une éblouissante série de super-héros. Ce quatrième opus (sur 5) de la série est un récit dérivé : Bright. C’est l’occasion de revenir sur la carrière clandestine de policier de Matthew Bright. La Voix des Morts revient sur le personnage de Lionel Zerb, capable de voir et de dialoguer avec les personnes défuntes. Le récit principal comprend les trois premiers tomes de la série. Un 5e opus est à paraître courant 2020.
Contenu VO : Rising Stars: Bright #1-3, Rising Stars: Voices of the Dead #1-5
Les attentes de Marti : Rising Stars fut l’une des pierres angulaires du renouveau des comics au tournant des années 2000, et constitue encore aujourd’hui l’un des pinacles de la très respectée bibliographie de J. Michael Straczynski. A la fois véritable témoin du changement de style d’écriture dans les comics mais aussi de la vision des être à super-pouvoirs, le titre anticipait déjà la vague de séries TV dans le même ton qui allait suivre, des 4000 à Heroes. Après avoir publié le cycle culte de JMS en trois tomes, Delcourt propose de prolonger l’expérience avec deux nouveaux volumes. Ceux-ci reprendront des récits annexes, comme ici deux mini-séries scénarisées par Fiona Avery qui s’intéresse au passé de différents personnages. Les vétérans Dan Jurgens et Al Rio sont présents parmi les dessinateurs impliqués dans ces récits.