Chaque semaine, Ben Wawe vous propose les reviews de ses lectures des sorties américaines !
Nouvelle semaine, nouvelle fournée de retours sur les comics VO récents !
On attend ici la fin de l’étonnant crossover DC avec le MonsterVerse, la fin de l’émouvante saga sur Alan Scott et le chant du départ de Tom Taylor sur Nightwing. Mais également la troisième semaine de Blood Hunt, la poursuite d’Ultimate Black Panther et Fall of X qui est presque sur sa fin.
Qui va plaire, qui va décevoir ? La réponse ici !
DC
ALAN SCOTT: THE GREEN LANTERN #6 (sur 6)
Un final fort. Tim Sheridan achève avec intelligence et émotion sa très belle mini-série, qui redéfinit Alan Scott dans sa sexualité mais surtout dans sa personnalité, ses failles et forces. Ici, la JSA vient aider Alan et Vlad contre The Crimson Host, les sbires russes modifiés par les laboratoires travaillant sur la Crimson Flame. Grosse bagarre, Vlad en meurt et Alan confronte les ennemis seul, jusqu’à ce que Vlad soit ramené par la Crimson Flame et il… tue, littéralement, les sbires russes. Cela maintient la rupture entre les deux anciens amants, et Alan dépossède Vlad de son anneau pour l’arrêter. Plusieurs semaines après, Alan interroge Vlad sur la Crimson Flame, car l’anneau et la batterie ont disparu ; et parce que l’on “sent” que Hitler attaque l’URSS pour récupérer les laboratoires Crimson Flame. Vlad ne dit rien, mais a “absorbé” l’énergie (comme Alan le fera plus tard, en Sentinel). Alan le confirme à Hoover, qui le menace de tout révéler sur son identité et sa sexualité (après que lui, Hoover, ait envoyé la JSA l’aider). Alan réplique sèchement, rappelle les cadavres dans le placard de Hoover, et le laisse là. Il raconte tout ça à Obsidian, son fils, à qui il veut confirmer son orientation sexuelle. Alan confirme avoir eu plusieurs compagnes après tout ça, croyant longtemps que son attirance pour Vlad venant des énergies Verte et Rouge ; à tort. Il confirme bien être homosexuel, mais surtout avoir aimé malgré tout Thorn, et aimer férocement ses enfants. Il explique, enfin, en voix-off, qu’il a suivi le conseil de Vlad d’essayer de voyager dans le Temps, et y arrive en laissant une lettre pour dire que, malgré toutes les épreuves, ça finira par aller et que le destinataire est aimé. Et ce destinataire c’est lui-même, pour se rassurer et s’encourager à vivre heureux.
C’est fort, et bien. Bon, Tim Sheridan évacue un rien trop facilement The Crimson Host, méchants génériques mais aux looks funs, et c’est dommage. Mais il assure dans la relation Alan/Vlad, et livre des trésors de dialogues et de caractérisations sur Alan lui-même. Sa façon de “retomber sur ses pieds” sur la sexualité postérieure d’Alan est assez juste et bien faite, et son final est touchant et prenant pour quiconque a un jour douté de lui-même et de son importance dans le monde. Avec en outre un Cian Tormey en forme, particulièrement sur la bagarre et les dernières pages.
Un final intense et touchant, pour une mini-série très réussie et surtout très juste, sur un thème complexe. Bravo et merci !
BATMAN / SUPERMAN: WORLD’S FINEST #27
Fun. Mark Waid s’amuse avec cette histoire fun où un mystérieux super-vilain créé quantité de Lutins de la 5e Dimension inspirés par des super-vilains terrestres, pour vaincre tous les super-héros jusqu’à trouver le meilleur d’entre eux. Bat-Mite libère Robin du mur où il était enfermé avec Superman et Batman mais s’y enferme aussi. Ils discutent, Bat-Mite les amène dans la 6e Dimension où Batman semble en comprendre plus. Sur Terre, Mr Mxyzptlk “libère” des doubles de Jimmy basés sur ses transformations, et ils battent les Lutins. C’est super, mais… le mystérieux ennemi arrive, définit Jimmy comme l’ultime super-héros et veut le tuer !
C’est bien, oui. Mark Waid m’amuse avec sa saga, ce qui n’était pas gagné car je goûte peu la 5e Dimension. C’est assez fun, réussi et j’aime de voir Jimmy comme ça. C’est prenant, avec un Dan Mora qui s’amuse aussi à multiplier les Lutins mais aussi les styles entre les Dimensions. C’est beau et fort.
Du très grand art.
JUSTICE LEAGUE VS. GODZILLA VS. KONG #7 (sur 7)
Un final sans surprise mais réussi. Brian Buccellato achève efficacement son récit, avec grosse bagarre générale entre Kaijus, Mechas et super-héros. Superman est ressuscité car Batman et Cyborg ont téléporté son corps près du soleil, ce qui l’a rechargé. Il attire Godzilla dans la bagarre, Beast Boy aide Kong, l’anneau de Guy rejoint Kong, Mechagodzilla est soumis, Toyman est retrouvé écrasé jadis par Godzilla. La menace est écartée, Superman a récupéré la Dreamstone (sous le pied de Godzilla…), renvoie les Kaijus chez eux après avoir eu confirmation que Lois accepte sa demande en mariage. Et ils fêtent ensuite via un pique-nique, dans les jours suivants…
C’est sympathique. Brian Buccellato achève sans surprise sa saga, avec Superman trop fort qui règle quasiment tout. Ça fonctionne en soi, plus que Kong GL ou la Dreamstone sous le pied de Godzilla. Ça reste une lecture divertissante, avec des super-héros un peu trop faibles face aux Kaijus mais c’est réussi. Christian Duce et surtout Tom Derenick illustrent sans génie mais solidement l’ensemble.
Une fin correcte, c’est déjà bien.
Un début de dernière saga sans surprise mais sans faille. Tom Taylor lance l’ultime intrigue de son run avec des procédés classiques mais qui fonctionnent, avec un Dick qui erre seul avec son chien en montagne (“pour réapprendre à tomber, je dois réapprendre à monter”) puis flashback sur sa première chute au cirque (la nuit, sans que personne ne le sache). Et retour au présent, où Nightwing rôde dans Gotham au sol (toujours bloqué par l’altitude) puis va à une soirée en honneur de sa fondation, pour trouver des fonds locaux pour étendre son action ici. Il y voit Babs, Bruce, Damian (supers échanges) mais son discours est interrompu par des allégations de corruption par Blockbuster avant une alerte incendie. Le tout avec Heartless présent, lui qui monte un immense groupe contre Dick en secret…
C’est bien, oui. Tom Taylor utilise des ficelles connues mais les utilise bien, avec ce mystère sur l’altitude et un Heartless efficace en apparent grand méchant qui prépare le pire. Je reste gêné à l’idée que la fondation soit marquée car j’aime l’esprit global, mais ça se lit bien et c’est fluide. C’est en outre le retour d’un Bruno Redondo en bonne forme, et le titre se nourrit pleinement de son talent.
Une back-up de Taylor et Lucas Meyer prépare une fan des Titans qui s’associe à S.T.A.R. Labs pour devenir une super-héroïne qu’on va revoir dans Titans. Sympathique mais hors de propos ici.
C’est le début de la fin, classique et efficace.
Du bon, encore, même si j’admets ne pas être emballé par une révélation. Joshua Williamson poursuit sa saga, donc, et oppose ici Superman à Lobo, décidé à vaincre le Kryptonien par le Général Chacal, qui lui propose de diriger le “gang” en cas de victoire. Lobo bat Clark par tricherie de Chacal, et ils filent vers Brainiac. Là-bas, une Kara et un Lex minuscules se cachent dans la ville de Colu rapetissée par Brainiac, Luthor indique vouloir aider autrui et s’inquiète de Brainiac, devenu fou par des “blancs” dans ses données universelles. Ils sont attaqués par des drones mais protégés par Vril-Dox et sa mère, qui tentent de stopper l’ensemble en se réunissant. Ailleurs, Brainiac veut poursuivre en utilisant les surhumains, accueille les Czarniens qui amènent un Superman vite emprisonné et torturé. Mais les Czarniens ne peuvent pas partir, finalement : Brainiac révèle avoir fait tout ça pour créer une “Reine”, plus terrible qui tout, et qu’il “nourrit” des corps et de l’essence des Czarniens massacrés par elle… et ça ne lui suffit pas.
C’est bien, oui. C’est bien, mais un peu rapide, et la révélation ne m’emballe pas. J’attends de voir l’explication de Brainiac, car ça me paraît un peu “simple” en soi. Dommage, d’autant que la bagarre Lobo / Superman est rapide, aussi, et que ça va un peu vite, du coup. Pas mauvais, donc, mais moins enthousiasmant, malgré des planches intenses et réussies de Rafa Sandoval & Miguel Mendonca.
Du bon, mais du moins bon qu’avant, et à voir ce que ça donne.
Pas mal, pas mal. Pas emballant mais pas mal. La back-up de Nightwing #114 se révèle être les premières pages de cet épisode, où on suit une jeune fan des Titans qui accepte une offre de S.T.A.R. Labs pour se voir doter de pouvoirs. T.O. Morrow la suit, mais son coeur ne tient pas. Son cerveau est extrait et placé, bien après, dans un corps inspiré par Ivo (Amazo, donc). Elle a des capacités et elle est poussée à croire que ses héros sont remplacés par des monstres. Morrow l’envoie contre les Titans, sur ordre de Waller. Dick est interrompu en plein échange mental secret (via un “logiciel interne” proche de Zur-en-Arrh avec un nom inspiré) sur ses doutes sur Raven par l’attaque. Ça tape dur, Raven est blessée et fuit en enfer, pour s’armer car… personne ne touche à ses futurs généraux démoniaques !
C’est pas mal, oui. Tom Taylor propose un scénario classique mais pertinent, avec la préparation de Absolute Power via la réutilisation de Amazo pour stopper les Titans. C’est fluide, comme les doutes de Dick, et l’ensemble fonctionne… mais sans emballer, sans passionner. Ce qui correspond aux dessins de Lucas Meyer, corrects mais sans briller.
Un bon épisode, sans passion.
Intense et réussi. Tom King multiplie les exercices de style sur cette série, et livre ici un épisode puissant sur la combativité et la détermination de Diana. Celle-ci a certes brisé le Lasso des Mensonges du Souverain de l’Amérique, mais demeure sa prisonnière. Il l’enferme des jours, des semaines, des mois dans une cellule ; sans lumière, avec des repas irréguliers. L’ennemi a conscience que Diana est une créature sociale, qu’elle a besoin des autres et il veut la briser en la privant de cela. Elle tient en s’imaginant des dialogues, des situations avec Steve Trevor ; mais elle craque, elle se crispe, avec ce faux Steve qui questionne son existence et qui elle est. Elle tient, cependant, et elle brise la volonté du Souverain, qui la libère en voyant que même l’isolement ne la fait pas céder.
C’est bien, oui. Très bien, même, car Tom King ne nous impose pas la voix-off si lourde du Souverain, imposante jusque-là. Ici, ce sont essentiellement des dialogues entre Diana et ce faux Steve, avec plusieurs tournures très justes et fortes. Cela demeure une valorisation, une survalorisation des qualités de Diana, mais ça rend bien. Et c’est particulièrement bien dessiné par un Daniel Sampere en feu, aux ambiances superbes.
Enfin, une annexe sur Trinity la montre gérer, pendant un mois, Damian & Jon transformés en corgis par Circé, sans que Zatanna puisse changer cela. Trinity s’acharne, gère malgré les crispations des chiens, jusqu’à ce qu’ils redeviennent eux-mêmes… et s’engueulent encore. Drôle, pas à s’esclaffer mais sympathique, et bien dessiné par Belen Ortega.
Un récit puissant, définitivement.
MARVEL
Pas mal ; pas fou, mais pas mal. Stephanie Phillips enchaîne lentement sa saga, avec une double narration. D’une part, l’on voit le passé où Clint veut libérer Natasha de l’ambassade russe, à leurs débuts, après qu’elle ait été arrêtée par eux, quitte à repousser Iron Man qui veut le stopper. De l’autre, au présent, Clint se remet du poison et du “passage” de symbiote en lui, pour l’en libérer. Natasha va chercher de quoi le remonter, mais il “subit” les impulsions du symbiote, et file pour la préserver. Il est retrouvé par Damon Dran, qui envoie ses sbires pour le soumettre et remonter jusqu’à Black Widow.
Objectivement, ça se lit sans passion mais sans déplaisir. Le scénario est basique mais joue de bonnes ficelles sur Clint, notamment dans le passé, et l’ensemble est fluide. Pas prenant, pas emballant, mais correct et sobre, avec des dessins eux aussi solides de Paolo Villanelli, malgré des couleurs assombries.
Pas utile ou intéressant en soi, mais pas désagréable.
Déception. Habituellement, les tie-ins de gros événements sont souvent vides, reprenant basiquement les rebondissements principaux sous divers points de vue. Ici, c’est l’inverse, mais guère mieux : ce #2 n’apporte rien de plus que ce les premiers tie-ins ont montré. On voit ainsi Blade parader devant Wanda / Thor / T’Challa vaincus et vampirisés (en tout cas le dernier) dans The Impossible City, et lancer la suite. Il envoie son Bloodcowen retrouver Bloodline, sa fille guidée par Dracula ; ça se bagarre, mais les Avengers survivants (Carol, Tony, Vision, SamCap) viennent aider et les forcent à partir. Ils décident d’aller chez Dr Strange, comme Hunter’s Moon et Tigra qui sont rejoints par Miles. Ils arrivent chez Stephen, dont seul le corps astral les accueille car son corps est vampirisé. Et… Miles se révèle soudain vampire aussi !
Déception, oui. Tous les rebondissements ici ont été vus, hormis le cliffhanger sans passion, dans le dernier épisode de Doctor Strange et dans Dracula: Blood Hunt #1. L’intrigue n’avance guère, la bagarre est sympathique mais trop rapide et sans m’emballer. Pepe Larraz livre de belles et bonnes planches, mais n’a pas assez pour m’épater.
Réelle déception, clairement.
FALL OF THE HOUSE OF X #5 (sur 5)
Conclusion sans passion mais sans défaut. Gerry Duggan s’occupe de sa tâche dans Fall of X, en montrant la destruction de Orchis, incarnée pleinement par Nimrod. Ce dernier affronte plusieurs X-Men en même temps via plusieurs corps contrôlés par un seul esprit, concentré dans la station Orchis. Il malmène les X-Men, suit les multiples plans qu’il a imaginés en arrivant toujours à la conclusion que Cyclope serait le dernier à tenir. Mais… non, c’est Storm qui arrive et le tabasse. Son éclair se projette dans les autres corps, et Synch mais aussi Lorna & Magneto aident. Nimrod est vaincu, brisé et les X-Men quittent la station détruite, en emmenant Karima Shapandar, dont l’esprit humain est libéré de l’ordinateur par Kwannon. Charles Xavier se cache de Kitty et Kamala, et les X-Men sont aidés par une entité cosmique liée à Manifold pour prévenir que le coeur de Scott les sauvera tous. Revenus sur une Krakoa ressuscitée par Apocalypse, Cyclope suit et “appelle” son coeur… en demandant à Jean de revenir tout feu, tous flammes !
C’est correct. Gerry Duggan n’a pas la folie créative SF d’un Gillen ou la puissance d’un Hickman, il a un peu perdu des émotions qu’il gère bien pour livrer un récit correct, scolaire car prévisible… mais ça passe. C’est efficace, sans passion mais ça fait le job sans faillir. Lucas Werneck et Stefano Caselli livrent des planches un peu faibles, mais ça reste lisible.
C’est fini ici, bien fini mais sans briller.
Intéressant. Alors que Thor subit encore, sur Terre, le sortilège de l’Enchanteresse, le “vidant” de ses pensées pour les transférer à Roxxon-Thor, il prend conseils de SamCap vu les allégations judiciaires à son encontre. Il demeure en Asgard alors, notamment car Odin a souhaité convoquer la réunion de tous ses enfants. Beaucoup apparaissent, beaucoup de mystérieux, sauf Tyr qui est absent. Ils sont menés dans la dimension In-Between, car il est révélé que Loki, lassé des trahisons de Tyr et avide de ses secrets, l’y a enfermé. Tyr s’est cependant lié à Oblivion, et prépare le pire. Les enfants d’Odin se séparent, Thor trouve Tyr dans une prison plus grande à l’intérieur, et… Tyr semble avoir une nouvelle main étrange !
C’est intéressant, oui. Al Ewing m’intéresse dans cette intrigue mystico-cosmique, notamment avec le lien réel avec la saga G.O.D.S. de Jonathan Hickman. C’est cool dans la continuité, assez fin, même si j’admets être particulièrement “perdu” dans l’essentiel des enfants d’Odin. C’est du bon, donc, et du réussi. Malgré des dessins moyens et basiques de Valentina Pinti, au style correct mais faible.
Intéressant mais dessiné piètrement.
Je reste fan de cette bluette si prenante. Alors que Jen et Jack devaient partager une semaine romantique dans l’espace, elle est attaquée par Ganymede, “grand amour” de Jack téléguidée par le chef de la Horde spatiale que Miss Hulk a arrêté il y a peu. Bagarre, donc, mais Jack calme et raisonne Ganymede, qui se retourne contre son chef et menteur. Tous se posent ensuite, Ganymede se réjouit d’avoir “un homme bien à ses côtés”, et Jack part avec elle du bar. Jen prépare ses affaires pour rentrer, mais Jack vient : il annonce que Ganymede est partie seule. Jack révèle que Jen n’est pas la compagne dont il avait rêvé, elle lui fait “peur” dans son imprévisibilité, mais il aime ça et l’aime. Jen elle-même révèle n’avoir jamais cru finir avec quelqu’un, indique que Jack n’est pas son type (“grand, fun, temporaire”) et évoque son flirt récent. Elle confirme qu’elle trouve Jack étrange, et… ça lui fait peur, et elle aime ça, et elle l’aime. Ils décident de rester, ainsi, et de profiter ; alors que, sur Terre, Patsy Walker se vexe que Jen soit absente le soir de la semaine prévu pour leur sortie, et envisage de récupérer le Rejet, qui vit chez Jen, pour ça !
C’est du bon, oui. Une histoire romantique, sentimentale, que je trouve particulièrement bien faite et bien menée. Rainbow Rowell maîtrise admirablement les dialogues amoureux, mais aussi les échanges plus difficiles, quand il faut évoquer les sentiments, les attentes et la réalité. C’est fort, c’est bon, c’est juste, ça me touche. Avec un Andrés Genolet très inspiré, et de très belles planches.
J’adore cette série romantique.
Intéressant, mais maladroit dans sa narration. Greg Weisman montre en flashback l’avancée de l’enquête de Peter & Miles sur des “clones”, et leurs doutes sur leurs proches qui tiennent le café de la fac’, qui ont disparu. Ils poursuivent leurs investigations mais sont appréhendés dans les égouts. En parallèle, on les voit vivre des moments “idylliques”, parfaits. Peter est marié à Gwen (!), avec des enfants (Benny et Helen), et Tante May sort avec George Stacy (!). Miles présente Kamala à ses parents, eux deux sortent ensemble et vont bien. Peter & Miles ont des impressions étranges mais continuent, alors qu’il est révélé qu’ils vivent des illusions montées par Arcade et Mentallo !
C’est bien, en soi, mais maladroit. Maladroit, car la double narration devient lassante au fil du temps, parce que Greg Weisman ne maîtrise pas tellement une double écriture. C’est un peu usant à la lecture, mais cela demeure sympathique par cette illusion qui devient poussive, mais dont la révélation finale intéresse car les responsables ne sont pas ceux attendus, et c’est bien. Graphiquement, Humberto Ramos assure aux dessins, sans forcer mais efficacement.
Une bonne idée, mise en œuvre de manière pataude.
SPIDER-GWEN: THE GHOST SPIDER #1
Pas mal. Stephanie Phillips fait atterrir Spider-Gwen sur la Terre-616, pour des raisons encore inconnues (en tout cas de moi). Le TVA l’a placée ici comme dans un programme de protection des témoins, mais son contact Orouboros (“O.B”) est clair : pas de costume, pas d’identité de Gwen. Mais elle a du mal, notamment en agissant malgré tout pour stopper un vol de banque. Un petit savon est passé, les autres Spiders savent qu’elle est là. Elle cède et reprend le costume, tente d’arrêter un carambolage, se fait attaquer par Kraven sur le fameux pont et s’enfonce dans l’eau, inconsciente. Des bras inconnus l’aide, alors que Black Tarantula se prépare à l’affronter.
Pas mal, oui. Stephanie Phillips livre un bon début, avec une Gwen paumée et attachante, un mystère sur sa présence et une dynamique globale efficace. Ce n’est pas ultra emballant, mais ça fonctionne et je trouve que c’est une bonne idée de l’amener ainsi sur la Terre-616, ça peut le faire et les dessins de Federica Mancin sont solides à défaut de briller.
Un début correct pour une bonne idée.
UNION JACK THE RIPPER: BLOOD HUNT #1 (sur 3)
Un bon épisode, un bon tie-in. Cavan Scott, que j’apprécie beaucoup sur ses volumes de Star Wars: The High Republic, s’empare ici de Blood Hunt pour s’installer en Grande-Bretagne, cible habituelle des Vampires, en tout cas de Dracula. On est cependant loin, ici, du romantisme de Bram Stoker : l’action se passe dans une Manchester brisée, en proie à des attaques en masse de Vampires, avec des Humains qui avancent en petites bandes, en espérant survivre. L’un de ces groupes est dirigé par Mara, policière locale paumée, et l’ensemble est sauvé d’une attaque par un Union Jack surnommé “The Ripper” et particulièrement violent et froid. Il rejette même les Humains, mais Mara le sauve d’un Vampire et il les guide vers son repaire, surarmé. Ils y découvrent un ancien du groupe The Union, Blockbuster, Vampirisé et retenu ici, alors que… plusieurs Vampires attaquent !
C’est bien, oui. Cavan Scott livre un récit âpre, violent, rude, avec un Union Jack paumé et brutal. Ca reste assez basique en soi, mais ça fonctionne, également parce que le personnage a eu de tels troubles. Il est aussi agréable de voir des appels du pied à la mini-série et au groupe The Union, c’est cool. Mais l’essentiel du plaisir de lecture vient de Kev Walker, extrêmement bon dans cette ambiance oppressante et lourde. Très fort, oui.
Un bon tie-in, surtout fort bien dessiné.
Toujours longuet, mais pas inintéressant. Bryan Hill enchaîne, respectant l’apparent engagement actuel que chaque épisode se passe bien en lui-même un mois après le précédent. Cela fait donc plusieurs semaines que T’Challa a disparu, le Wakanda a peur malgré les discours rassurants mais mensongers de la reine Okoye. Celle-ci obtient peu de consolation par Shuri, mais Okoye se fait attaquer la nuit par une assassin de Ra et Khonshu. Shuri sauve, poursuit et découvre que c’est une ancienne Dora Milaje, désormais dans l’autre camp. Shuri manque de tomber mais T’Challa la sauve, retrouve Okoye et révèle qu’il n’a désormais confiance qu’en elles deux… et Killmonger & Storm. Tandis que les ennemis veulent anéantir le Wakanda dans les prochaines heures.
C’est intéressant mais c’est lent. Bryan Hill perd à mon sens trop de temps dans des phases d’action longues, pas mauvaises mais peu emballantes. Je suis curieux de son propos, mais ça avance au rythme d’escargot et c’est dommage. D’autant que Stefano Caselli continue de livrer de belles et bonnes planches.
Trop lent pour son propre bien.
BILAN :
Une semaine agréable, malgré de réelles déceptions. DC livre de très bons numéros avec Alan Scott : the Green Lantern et Wonder Woman, alors que le Blood Hunt de Marvel patine et que plusieurs numéros ne brillent pas. Rien de trop mauvais, mais moins d’emballement qu’ailleurs !
À voir ce que la semaine prochaine nous réserve !
Merci d’avoir lu ces reviews, n’hésitez pas à dire en commentaire vos avis sur les titres critiqués… ou même d’autres sortis cette semaine qui n’ont pas pu être traités ! L’ensemble de ces critiques sont également postées sur les forums Sanctuary et Buzzcomics.