Chaque semaine, Ben Wawe vous propose les reviews de ses lectures des sorties américaines !
Bonjour à tous et bon retour dans les critiques quotidiennes sur les sorties comics VO !
Une semaine moins fournie que la précédente, essentiellement sur Marvel avec la suite de la saga reliant Ben « Chasm » Reilly et Kane et le projet Wolverine de Jonathan Hickman. Avec également l’étonnant Ultimate X-Men et un bonbon nostalgique avec les Defenders of the Earth !
DC
ACTION COMICS #1073
Rien de révolutionnaire, mais sympathique et efficace. Mark Waid poursuit sa saga prévisible mais agréable, où Clark s’habitue à la Zone Fantôme et à voir un Mon-El en chef de criminels qui se hurlent les uns sur les autres, ayant dépassé son idéalisme de base. Leur vaisseau arrive près de l’ennemi, mais Xa-Du attaque avec un autre navire volant, et vide un bracelet de réserve solaire de Superman puis brise le dispositif de sortie. Alors que Kenan et Conner comprennent être dans un musée cosmique sur les civilisations perdues, où ils sont traités comme des visiteurs basiques par une guide hors-sol, Mon-El révèle avoir gardé l’autre bracelet de réserve et le donne à Clark. Aethyr arrive, punit Xa-Du en l’envoyant dans The Eye of the Zone, le « coeur » de la Zone Fantôme, à savoir un puits sans fin dans le Temps. Aethyr maltraite Superman qui y est aussi envoyé, Clark parvient à s’accrocher et à sortir dans une « fenêtre temporelle » de la Zone. Il arrive cependant non pas sur Terre… mais dans le passé de Krypton !
Prévisible mais efficace. Mark Waid avance doucement ses pions, sans surprendre (le cliffhanger se voit venir), mais en maintenant un bon rythme et surtout de bonnes interactions. Voir Clark réagir à ce Mon-El est cool, et j’aime ce Superman dans sa caractérisation. Aethyr est un peu grandiloquent et basique, mais ça fait le job ; tout comme les dessins de Clayton Henry sur l’intrigue principale, classiques et efficaces, alors que Michael Shelfer est solide sur le duo Kenan / Conner sympathique aussi.
En parallèle, la back-up de Mariko Tamaki n’avance pas, avec enfin Kara qui trouve la prisonnière ici casquée et perdue dans ses pensées dans une boucle temporelle. C’est beau, Skylar Patridge livre de belles pages, mais c’est poseur et ça n’avance pas.
Sympathique, et c’est déjà bien.
MARVEL
CHASM: CURSE OF KAINE #3
Pas mal. Mieux qu’un #2 piteux, moins bon qu’un #1 solide, ce #3 confirme que cette mini-série n’apportera pas grand-chose aux personnages, et ne « règlera » pas le cas de Ben Reilly, bien mal mené depuis des mois. Dommage, mais la lecture redevient fluide ici, avec un Ben contrôlé par Druig qui poursuit Hallow’s Eve pour s’en débarrasser, car elle a vu l’Eternel dans l’esprit de son conjoint. Ce dernier torture Ben mentalement, révèle qu’il vient « une fois par siècle » environ manipuler un Humain faillible et rongé par l’envie, pour mener des guerres et des ravages. Il a ici choisi Mole Man, mais veut s’amuser avec Ben et Kaine. Ce dernier trouve Janine, ça s’explique, Ben attaque en étant contrôlé, puis se libère quand il repousse violemment Janine. Ca s’explique encore, mais ils doivent agir car Mole Man lance une attaque globale. Et Kaine veut aider les gens, alors que Ben veut se venger…
C’est pas mal, oui. Steve Foxe gère plutôt bien le duo Janine / Kaine, la présence de Druig s’explique quelque peu, et j’aime bien l’idée de cet Eternel qui s’ennuie et déclenche des guerres comme ça. Le choix de Mole Man est bon, la libération de Ben « passe », et l’ensemble est correct. Quel dommage, cependant, que ça ne fasse pas plus, que Ben reste dans cet état, mais bon. Andrea Broccardo illustre solidement, sans briller mais sans faillir.
Une déception sur le projet global, mais ça se lit, et mieux que le #2.
NAMOR #4
Ca s’améliore, ça devient plus prenant et intéressant. Jason Aaron, dont le scénario ronronnait depuis deux numéros, relance pleinement en creusant toujours bien la figure de Namor en flashback, et la guerre des pseudo rois au présent. L’on voit ainsi Namor confronté à un Roi-Corail animé, qui indique que le Corail ne supporte plus les actes des Atlantes et se rebiffe, avec une arme de créatures du récif. C’est saisissant, d’autant plus quand Namor tente de stopper des Atlantes menés par Orka qui dévorent des soldats décédés d’un Héliporteur submergé, et que les deux camps s’affrontent violemment… devant les ruines de la capitale ravagée d’Atlantis. En flashback, l’on voit que Namor s’est indigné jeune des taxes et des conséquences sur le peuple, affamé. Il a tué des créatures marines pour les nourrir, mais cela a généré un mécontentement de la cour qui ne pouvait plus chasser. Namor a pris la place d’un innocent pour le châtiment symbolique, et a subi publiquement cent coups de fouet devant tout le monde. Malgré les alertes du roi, son grand-père, il va donner de l’argent aux pauvres, dans l’espoir d’être aimé et alors que tous, à l’époque, attendent avec impatience son arrivée au pouvoir. Mais Namor sait que ça n’a pas été aussi agréable…
C’est bien, oui. Je dirais même que c’est mieux, car Jason Aaron livre de bons éléments sur Namor, notamment sur le flashback qui est bien mené. J’apprécie ce Namor adolescent qui veut bien faire, et qui prend le châtiment pour les autres. La voix-off fonctionne bien, avec ce récitatif montrant comment l’on peut espérer le meilleur pour son règne, mais cette voix-off blasée et usée. C’est bien fait, bien amené, et le présent est solide avec la guerre des pseudos rois, même si ça commence déjà à faire beaucoup à prendre en compte. Graphiquement, Paul Davidson et Alex Lins assurent dans leurs parties communes, et dans des styles assez fluides et réussis.
Ca s’améliore, et c’est bien.
NYNYX 4
Très bon épisode. Collin Kelly & Jackson Lanzing concentrent leur numéro sur le point de Prodigy, via des notes de cours pour évoquer ses sentiments sur les oppositions binaires de la communauté mutante (s’intégrer ou dominer, Xavier ou Magneto, accepter ou attaquer, etc.), tandis que Kamala lui présente son hypothèse. Elle pense que The Krakoan est bien Hellion, et qu’il la provoque en faisant des attaques qui forment un X. Elle identifie le lieu de la prochaine agression, mais David ne veut pas l’aider. Elle y va avec Sophie mais lui dit qu’elle sait que Sophie est liée à tout ça, et celle-ci hésite à rejoindre Kamala qui l’identifie comme une vraie amie ; mais les autres Cuckoos la recadrent. The Krakoan attaque et maltraite Kamala brutalement, devant la télévision, et c’est le plan : anéantir Ms. Marvel pour imposer la peur aux Humains, qui abandonneraient Manhattan aux Mutants d’Empath. Mais Prodigy vient aider Kamala, et tabasse Julian avec ses connaissances et son expérience. La police arrête Julian et interroge Prodigy, alors que Ms. Marvel s’enfuie et que Sophie ne sait désormais plus quoi faire.
Très bon, oui. Autant la voix-off que les événements sont bien menés et bien gérés par deux scénaristes qui maîtrisent autant les personnages que l’orientation de la série. Il est en effet très pertinent et agréable de voir la situation des Mutants, notamment jeunes, dans New York après la fin de Krakoa. Il est ainsi presque compréhensible que certains, amers, veuillent recréer un bout de Krakoa ici, mais également que d’autres comme David veuillent s’intégrer pour avancer autant que possible. C’est bien, bien fait, autant Kamala que David et Julian sont bien écrits, et l’épisode est intense. J’apprécie aussi le travail sur Sophie, alors qu’Enid Balam livre de très belles planches, très travaillées et très justes dans l’ambiance.
Définitivement ma série de groupe favorite de cette relance.
PHASES OF THE MOON KNIGHT #3
Nouveau numéro de cette anthologie sur divers Moon Knights et diverses approches de la franchise, avec des résultats surprenants ici.
On débute avec Moon Knight-Chan par Yuji Kaku. Wow, le délire WTF. Je n’ai pas compris grand-chose à ce segment mangaïsé, où trois jeunes enfants sont ramenés par une autre divinité en agents de la Lune, qui tuent des brutes en pleine rue après qu’ils aient été maltraités (et l’un tué) par leur père. C’est certes fluide graphiquement, mais un « machin » incompréhensible et qui m’est passé totalement au-dessus.
On continue The Past is Present par Justina Ireland et Daniel Bayliss. Un très bon segment où, dans un futur proche, la chute des Avengers a mené l’Amérique à tenter de recréer des super-héros, ce qui a fait émerger un virus. Des contaminés non-vaccinés sont parqués dans des zones, les parents de l’héroïne tiennent un Musée de super-héros à proximité mais font « sortir » en douce des contaminés voulant se faire soigner. Ils sont tués par des contaminés payés pour simplifier la sortie et la diffusion du virus, mais l’héroïne accepte l’offre de Khonshu et devient Hunter’s Moon pour se venger. Guidée par l’esprit de Marc Spector, elle découvre ses capacités, retrouve et tue les contaminés, puis se prépare à protéger la zone et les voyageurs de la nuit.
C’est bien, oui. Le scénario est efficace, les détails sont corrects et bien amenés dans des dialogues bien menés, et l’ensemble est fluide. Les dessins sont solides, et le tout laisse un goût fort agréable et presque l’envie de revoir ce personnage solide.
On termine avec Mini Marvels par Chris Giarrusso. Une approche très drôle des récents événements, avec les divers Moon Knights, quelques délires dessus et de vrais moments humoristiques. J’ai souri en lisant, et ça arrive assez peu pour être souligné.
Un nouveau bon numéro, hormis le début complètement WTF, pour cette anthologie de qualité.
ULTIMATE X-MEN #8
Ça avance bien. Peach Momoko déploie son intrigue, avec la jeune Yukio qui enquête sur l’école des personnages, la « Murder School » où plusieurs personnes ont été tuées et se sont suicidées (à cause du Shadow King). Le focus se fait sur les Children of the Atom, avec des accusations de secte, alors que de plus en plus de Mutants s’activent et se déploient en leur sein : un jeune homme qui s’enflamme (Sunfire ?) mais aussi Natsu Tuskishima qui révèle que son bandage à l’œil cache son oeil capable de libérer… une rafale optique ! Viper continue d’enquêter, Kanon est engueulée par son frère car elle a posté en ligne la valise pleine de bouts humains et l’accord de confidentialité. Hisako gère mal tout ça et s’emporte dans un endroit isolé, alors que le fameux chef des Children of the Atom leur annonce une fin du monde proche…
C’est bien, oui. Toujours dans sa narration lente et progressive, toujours dans son approche très intime et personnelle de personnages jeunes et paumés dans une manipulation globale qui rappelle bien 20th Century Boys, Peach Momoko fait bien avancer sa saga. J’aime bien ce que je lis (bien que ça demeure trop déconnecté du ton et de l’approche des autres titres Ultimate), et je suis très curieux de la suite de cette série atypique, au dessin troublant et adapté.
« Troublant mais prenant », ça me semble bien correspondre, oui.
VENOM WAR: FANTASTIC FOUR #1
Je ne fais pas Venom War, car je n’ai pas été emballé par le début de run d’Al Ewing sur Venom et je n’ai pas d’affinité avec les symbiotes. Je n’ai pas non plus lu le run de Walt Simonson sur les Fantastic Four, ce que je sens gênant pour profiter de cet épisode qui s’amuse d’une boucle temporelle créée par Kang pour utiliser des 4 Fantastiques au cœur de sa guerre elle-même temporelle avec Dr Doom. L’on voit ainsi de régulières reprises des mêmes scènes où Normie Osborn symbiotisé affronte Flexo, vieille création robotique qui semble avoir ici son importance. Mais Reed et les siens trouvent un moyen de mettre du sable dans les rouages, de s’en sortir et de repartir à l’aventure.
Bon, clairement, je n’ai pas les clés pour tout comprendre et surtout profiter de tout. Je suis donc resté sur le côté de ce numéro dynamique mais dense du trop rare Adam Warren, illustré avec un style forcément nostalgique et maîtrisé de Joey Vasquez. C’est sympathique, prenant, mais… je suis quand même passé à côté, bien que ça soit ma « faute » unique. A moi de faire mes devoirs, au moins sur le run de Simonson !
Un bon numéro, mais pas pour novices.
WEREWOLF BY NIGHT: RED BAND #2
Suite sympathique et efficace du premier. Jason Loo montre Jack qui se remet dans les bras d’Elsa Bloodstone, alors que The Hood investit un château de Dracula et s’allie à Deathwish et aux Darkholders pour recréer le Darkhold. Ils utilisent un poignard ayant jadis blessé Chthon pour pister son essence dans le monde, et trouvent un lien avec Jack. Ce dernier grogne quand Elsa émet l’hypothèse que sa bestialité retrouvée vienne de la Lune rétablie par Khonshu durant Blood Hunt, et elle le laisse en plan pour aller à la Midnight Mission (grâce aux portails de Mordred qu’elle utilise depuis la mini-série sur Black Knight, déjà illustrée par le même dessinateur). Elle convainc Marc mais surtout Khonshu d’enquêter, et Spector vient même s’il en veut à Jack d’avoir menacé sa fille récemment. Ils arrivent alors que les Darkholders attaquent Jack et se font massacrer, le duo calme Jack qui est cependant mutilé par Deathwish qui ramène un bout du loup déchaîné au château ennemi pour préparer la suite.
C’est efficace. Jason Loo gère bien l’ensemble, forme une opposition efficace avec The Hood et sa secte, tandis que Jack et Elsa sont mignons en ex-amants encore concernés l’un par l’autre. L’utilisation de Moon Knight est autant bien vue pour le clin d’oeil que sur le fond, et l’ensemble est fluide. Sergio Davila assure dans des dessins solides, mais le côté Red Band est abusif car ça charcute peu (heureusement).
Un bon prolongement du début.
WOLVERINE: REVENGE #3
Bon, revenir ici implique d’accepter que mini-série est « mineure », dans le sens où c’est juste un What If assez basique, qui ne vaut que pour de jolis dessins d’un Greg Capullo qui fait bien mais a déjà fait mieux. Dans cette approche, ce #3 est certes limité mais plaisant, avec une longue errance de Logan dans un monde sans électricité pour arriver en Russie. Il est attaqué puis tue Omega Red dans la neige, et confronte un Deadpool rongé par la culpabilité au-dessus d’un réacteur nucléaire en pleine fusion incontrôlée. Wade veut sauter, Logan le retient, Wade pense que c’est pour le pardonner et agir ensemble – mais Wolverine le jette quand même, par vengeance. Il trouve ensuite Colossus, vivant dans une maison avec sa mystérieuse famille, et ils s’affrontent jusqu’à ce que Logan tue Piotr (qui tentait d’expliquer ses actes pour défendre sa « famille »). Il l’enterre avec une croix en X, et la conclusion arrive ensuite.
Bon, bon, bon… c’est joli et dynamique ; voilà. Jonathan Hickman poursuit son What If basique où, certes, il écrit plutôt bien Logan et même Deadpool dans leur échange, mais ça s’arrête là. Les motivations de Colossus sont abusivement faibles et peu construites, et je ne comprends toujours pas pourquoi Piotr a fait tout ça. Dommage, d’autant que Greg Capullo livre de beaux dessins mais sans être ultra emballant non plus.
Vivement que cette œuvre sympathique mais mineure et oubliable livre sa fin.
MAD CAVE
Comme la semaine dernière, je propose ici un focus sur un événement indépendant déjà lancé mais dont on rattrape les numéros.
Ici, nous parlons de Defenders of the Earth de l’éditeur Mad Cave, qui ramène ainsi une adaptation comics d’un dessin animé des années 80. Celui-ci montrait Flash Gordon, le Phantom, Mandrake et Lothar affronter l’empereur Ming avec leurs enfants, après la mort de l’épouse de Flash dans le premier épisode.
Découvrons ici les trois premiers numéros de la maxi série de Mad Cave, qui embauche les connus Dan DiDio et Jim Calafiore pour narrer la suite de la série !
DEFENDERS OF THE EARTH #1
Solide et prenant, même s’il faut connaître la série animée pour suivre ; et c’est dommage.
on voit en effet d’abord la fin de la guerre en 2020 entre Ming et la Terre, défendue par des Defenders of the Earth (héhé) qui sont une vraie organisation alors. Mandrake et Phantom souffrent, le Phantom est blessé, Lothar vient aider, mais ça sent mauvais, et… un portail s’ouvre, la tête de Ming roule. Flash Gordon l’a tué, la Terre a gagné !
Quatre ans, le monde se remet, certaines villes sont plus vite reconstruites que d’autres, notamment celle de Flash Gordon. Rick, son fils et petit génie, ne voit quasiment plus son père, héros absolu et directeur de l’organisation DoE. Cela fait la troisième année qu’ils ne se réunissent pas pour l’anniversaire de la mort de Dale Arden, et Rick se crispe et s’isole. Flash est aidé par Kshin, fils adoptif de Mandrake et donc devenu son assistant, et Rick en est jaloux. Ce dernier échange avec L.J., le fils de Lothar, qui vit mal leur déménagement pour que Lothar apaise les Seven Nations, dont il est Roi et qui refusent l’aide technologique de Kro-Tan, le fils de Ming qui s’est allié à Flash à la dernière minute de la guerre. Le Phantom se remet depuis quatre ans de ses blessures chez un Mandrake qui n’aspire qu’à retrouver les salles de spectacle, et le Magicien déconseille au Phantom de repartir dans la jungle. Il n’a d’ailleurs pas vu sa fille, Jedda, depuis des mois… alors qu’il semble qu’un Phantom massacre la Confrérie Singh ! L’on apprend alors que Jedda s’est alliée à Kurt, son oncle et aîné du Phantom, rejeté par leur père pour le titre, et qui agit comme un cruel assassin…
C’est bien, oui. Dan DiDio lance bien sa série, évacue vite la fin de la guerre initiale, et montre un monde loin d’être idyllique. Les héros tombent de leur piédestal, Flash est un point au loin, Rick est plein d’aigreur, et le Phantom est au plus bas. Je suis circonspect devant l’attitude de Mandrake et me demande s’il n’y a pas quelque chose en dessous, mais j’aime beaucoup l’ensemble, notamment la bonne gestion de chaque profil. En outre, Jim Calafiore n’a pas perdu grand-chose de son style, et moi qui ai toujours aimé, j’en suis content, et je retrouve avec plaisir son trait certes géométrique mais sympathique.
Par contre, bon… si on n’a pas vu la série, on aura du mal. Aucun rappel dans l’histoire, rien dans l’éditorial, c’est dommage. Je n’ai vu que des bouts de la série animée, j’ai pu suivre mais ça manque quand même d’éléments, notamment quand on voit l’I.A. du super-ordinateur créé par Rick qui lui dit de loin qu’il lui manque aussi (sans qu’il soit expliqué que l’I.A. est basée sur sa mère). Dommage, dommage, ce n’est pas top pour les novices.
Un bon début, donc, mais c’est mieux de checker Wikipedia avant.
DEFENDERS OF THE EARTH 2
Très bon ! Certainement parce que l’épisode s’intéresse beaucoup au Phantom et à son univers, mais… très bon numéro quand même !
Dan DiDio poursuit ici un bon récit, avec de bons éléments. Nous sommes un mois après le #1, avec Lothar et L.J. dans leur territoire des Seven Nations où ils répondent à un appel à l’aide. Ils voient un chauffard errer brutalement dans les bois, le confrontent et voient qu’il est un Pirate Singh. Ils sont interpellés par Kurt Wagner, frère du Phantom et qui a désormais repris son rôle, son costume et son nom. Kurt refuse de céder et tue le Pirate devant Lothar, avant de s’enfuir. Lothar et L.J. le poursuivent, mais découvrent que le village qu’ils devaient aider a brûlé, avec en réalité quantité de cadavres de Pirates Singh. La vérité éclate quand Jedda, fille du Phantom et portant un costume, révèle qu’elle a aidé les villageois avant de les protéger avec son oncle, qui l’entraîne comme son héritière alors que son père refusait, restant au serment « de fils en fils ». La confrontation entre L.J. et Jedda est rude. En parallèle, Rick accompagne son père Flash Gordon et Kshin dans la forteresse glacée de Ming, reprise par son fils Krotan qui aide le monde. Rick voit quantité de gens ici, Kshin indique qu’ils seraient « volontaires » mais Rick en doute avec la vision d’un SDF qu’il avait croisé, mais Kshin dévie son esprit en révélant la survie et le retour de Zuffy, la petite créature rigolote. Enfin, Mandrake mène des spectacles dans des endroits bas de gamme, accompagné du Phantom, qui est surpris de son choix. Mandrake révèle qu’il « sent » quelque chose, il lui semble que plusieurs criminels disparaissent mystérieusement et ceux qui sont encore là ont tous une approche apathique et égocentrique des choses, comme l’essentiel de l’Humanité grâce aux « cadeaux » de Krotan. Ils sont attaqués dans la rue par des spectateurs dont Mandrake s’est moqué, le Phantom est blessé mais les stoppe même si l’on découvre ensuite qu’il semble être un vrai « fantôme qui marche » car il a soudain une allure spectrale, ce qu’il dit connaître depuis cinq ans et la fin de la guerre !
C’est bien, oui. Je continue de trouver dommage que Mad Cave n’aide pas plus les lecteurs à se plonger ou replonger dans cet univers, mais la lecture est fluide et prenante. Les subplots sont clairs et bien amenés, les soupçons sur Krotan sont réels mais aussi sur Kshin, et l’attitude de Mandrake est un peu expliquée. A titre personnel, j’aime beaucoup les éléments sur le Phantom, que ça soit l’opposition avec Kurt mais surtout la légitime fureur de Jedda, qui veut aider mais ne pourrait pas en principe. C’est légitime, bien vu, bien amené, et Dan DiDio équilibre bien son récit sur ses personnages. Jim Calafiore illustre l’ensemble dans son style, que je continue de vraiment bien aimer.
Ça continue bien, et ça me fait très plaisir !
DEFENDERS OF THE EARTH #3
Très bon, encore. Dan DiDio enchaîne efficacement et intelligemment, en faisant avancer l’intrigue et en amenant de bonnes révélations… tout en se concentrant sur le Phantom, ce qui me plaît énormément. Ici, on voit en effet Lothar qui interpelle à distance Phantom et Mandrake pour exiger qu’ils quittent la maison Xanadu et viennent en Afrique pour stopper les massacres orchestrés par Kurt Walker et Jedda, sa nièce qu’il tient sous son influence. Phantom veut y aller, mais Mandrake joue la montre… et pour cause ! Un flashback nous révèle que, à la fin de la guerre, la blessure de Phantom était mortelle, et Mandrake a réalisé un tour magique dans la maison Xanadu pour lui créer une existence liée à la demeure. Si Phantom part de celle-ci, il perd sa solidité et devient un spectre ! Phantom s’emporte devant ceci et sa frustration, Mandrake l’amène dans une aile nouvelle de la demeure vivante et magique, et tous deux débouchent sur… un conseil de tous les Phantoms passés, tous réunis autour de l’original et du père de l’actuel ! L’original indique que Kurt est sur le point de réussir à supprimer la Confrérie Singh, ce qu’eux n’ont jamais obtenu, et l’actuel Phantom hausse le ton quand son ancêtre rejette l’idée que Jedda soit digne de devenir un[u]e[/u] Phantom. Le père de l’actuel calme le jeu, Mandrake récupère son ami et comprend, en creux, que Jedda doit être formée et bien formée (ce qu’il rejettait dans la série animée). Ils sont cependant appelés à l’aide par Flash Gordon car Rick semble avoir eu des soucis… et pour cause, encore. L’on voit que la Princesse Castra, fille de Ming et soeur de Kro-Tan, pousse Flash à s’immerger dans le travail et à repousser ses appels à Rick, avec l’aide de Kro-Tan. Rick fulmine chez lui, derrière son PC, puis discute avec Dynac X, l’ordinateur qu’il a créé en se basant sur sa mère décédée. Il est cependant attaqué par des Ice Soldiers menés par Octon, et Rick finit à leur merci…
C’est très bien, oui. Dan DiDio continue bien son récit, avec d’évidentes manipulations des héritiers de Ming pour s’accaparer Flash Gordon et, sûrement, s’emparer de la Terre en « tenant » toutes les nouvelles énergies. C’est très clair mais bien mené, avec de bons moments, et un Rick qui, finalement, ressemble de plus en plus à son père jeune. L’essentiel de mon plaisir de lecture vient cependant bien sûr des passages sur le Phantom, sur les Phantoms même. La double-page montrant le conseil des Phantoms est top, et la confrontation est bonne même si mon coeur de fan « regrette » que les anciens soient si rétrogrades (mais Mandrake rappelle bien leur contexte). C’est pertinent pour montrer que Phantom change d’avis sur la formation de Jedda, c’est fluide et prenant, avec des dessins très solides et réussis d’un Jim Calafiore au style personnel mais que j’ai toujours aimé.
Quel bon plaisir de retrouver cette saga ! Même si, encore une fois, Mad Cave pourrait « aider » le lecteur qui n’a pas vu toute la série animée, car il n’y a hélas aucun résumé ou aucun apport explicatif.
BILAN
Une semaine globalement correcte, avec une grande réussite (NYX), de bons titres qui continuent et un Namor qui s’améliore. Ce ne sont pas d’énormes sommets, même si toutes les lectures ne peuvent pas en être.
A voir la suite la semaine prochaine. D’ici là, bonnes lectures et à bientôt !
Merci d’avoir lu ces reviews, n’hésitez pas à dire en commentaire vos avis sur les titres critiqués… ou même d’autres sortis cette semaine qui n’ont pas pu être traités ! L’ensemble de ces critiques sont également postées sur les forums Sanctuaryet Buzzcomics.