Chaque semaine, Ben Wawe vous propose les reviews de ses lectures des sorties américaines !
Nouvelle semaine, nouvelle fournée de retours sur les comics VO récents !
On attend ici la suite de la saga Zod mais aussi Birds of Prey, série nommée aux Eisner Awards, ainsi que le récit Black Label sur Damian Wayne. Avec la poursuite de Blood Hunt et les nouveaux Ultimates !
Qui va plaire, qui va décevoir ? La réponse ici !
DC
Intéressant. Kelly Thompson enchaîne sa saga et donne quelques clés, en gérant bien quelques-unes de ses héroïnes. Barda passe le portail avec Dinah, Sin, Vixen et Cassandra et elles arrivent dans un monde inspiré des années 50. Une jeune fille, Cela, les accueille et explique : elles sont dans une dimension de poche, qui s’altère selon l’esprit de ceux qui passent en premier le portail ; là, c’est Barda qui a inspiré l’ensemble. Cela est ici depuis des années : elle est membre d’une fratrie de sept soeurs, dotées de pouvoirs, qui ont créé l’endroit pour s’amuser puis s’y réfugier quand leur mère est morte… et c’est une super-vilaine que Babs tuera dans le futur. L’une des soeurs, Maia, a perdu l’esprit et tué ses soeurs pour récupérer leurs pouvoirs, et se venger ainsi de Babs ; c’est l’explication globale. Maia infecte Barda, qui réussit à se libérer, et ça bagarre alors que Sin passe un portail et va changer l’allure globale.
C’est bien, oui. Kelly Thompson donne des explications, c’est plutôt intéressant, elle retombe sur ses pattes et l’ensemble est prenant. Son portrait de Barda est bon, et les dessins de Robbi Rodriguez & Gavin Guidry sont agréables, malgré l’effet flou parfois lassant.
Ça avance et c’est bien.
Petit coup de moins bien. Alors qu’il oriente sa saga vers une autre direction, après la fureur et la chute de Zod dans la première partie, Joe Casey me convainc moins ici. Le Général doit gérer un vaisseau de criminels qu’il a relâchés mais qu’il contrôle, difficilement, alors que l’illusion Jor-El le juge toujours. Il s’interroge sur deux cellules super-secrètes, dont l’une s’ouvre et contient Emerald Empress et son oeil. Un bon suspense, malheureusement gêné par une couverture qui annonce tout.
J’ai moins aimé. L’épisode, pourtant riche en événements et interactions, m’a paru moins bon car moins bien rythmé, moins intense, moins dynamique. Les échanges avec les prisonniers sont assez lourds, ceux avec l’assistant robot aussi, et Zod semble s’ennuyer autant que moi. Même Dan McDaid est moins inspiré graphiquement.
Ça cale un peu, j’espère que ça se reprendra.
MY ADVENTURES WITH SUPERMAN #1
My Adventures with Superman, formidable série animée dont je suis fan et qui bénéficie d’une deuxième saison qui vient de commencer, a également une mini-série comics pour faire le lien avec la première saison. Et c’est sympathique !
Josie Campbell, showrunneuse de la série, montre un Clark peiné de passer son premier Noël loin de ses parents, à Metropolis. Jimmy et Lois lui préparent une semaine de fêtes, alors que Superman aide à déblayer les dégâts du Parasite géant. Des tunnels s’effondrent, cependant, le trio va enquêter et croise un ersatz du Parasite, une armure consciente demandant de l’aide à Superman, qui se laisse convaincre par le mystérieux DuBois de Checkmate de le laisser l’emmener. Mais Clark pense avoir fait une erreur…
C’est bien, oui. Josie Campbell reprend bien l’ambiance de la série TV, même si c’est évidemment moins dynamique et intense. Ça se lit bien, c’est un bon complément, et j’aime les références comme DuBois ou le probable Amazo. Dommage que Pablo M. Collar propose des planches assez faibles, avec un Superman vraiment pas super et un dynamisme limité.
Un bon complément, malgré le dessin faible.
SHAZAM! #12
Une bonne suite. Josie Campbell enchaîne et aborde directement le mystère sur The Captain, désormais autonome de Billy. Ce dernier a des souvenirs manquants, que The Captain supprime, lui qui est indépendant depuis qu’il a la sagesse de Salomon. Ils se confrontent dans le Rocher d’Eternité, Billy y bloque The Captain qui appelle le lapin à l’aide, pour faire venir Eugène, Darla et Pedro. Billy va voir sa vraie mère avec Freddy et Mary, et découvre qu’elle a… un autre fils, dont elle s’occupe bien. Il s’enfuie, marqué et tout ça provoque des troubles dans la Magie, car son lien avec le Rocher réagit à tout ça. The Captain veut aider, mais… lui et Billy disparaissent !
C’est bien, oui. Josie Campbell gère bien le mystère The Captain, et la révélation sur la mère de Billy fait mal. Bon, le bordel sur le Rocher est redondant, mais ça fonctionne dans le récit et ça donne de bons moments. Emanuela Lupacchino ne fait pas tout, hélas, mais Mike Norton aide et l’ensemble passe, sans plus.
Une bonne poursuite et des éléments sérieux.
Très bon. Juni Ba enchaîne efficacement, en concentrant l’épisode sur sa vision de Jason Todd, qui est visité par un Damian Wayne qui a besoin d’aide pour retrouver le démon qu’il piste, en l’absence de Bruce. Les deux s’engueulent, se piquent, mais Jason accepte d’aider. Le contact avec le démon est difficile, brutal et ils échouent. Ils se remettent dans la piaule de Jason, où tous deux se confient l’un sur l’autre. Damian laisse Jason avec un conseil (voir Dick), et file ailleurs… vers Tim.
C’est très bien, oui. Bon, le fond n’est pas révolutionnaire ou formidable, mais ça permet à l’auteur complet de livrer sa vision des membres principaux de la BatFamily. Il propose ici une approche sombre et surtout triste d’un Jason bien écrit, avec un Damian confronté à un « double », en tout cas un reflet de sa propre violence et de son propre extrême. Il est intéressant de voir Jason considérer que Bruce s’occupe « plus » de Damian, et Damian considère que Bruce « pardonne » plus à Jason. Les dernières pages sont touchantes, et le dessin surprenant est bien adapté à l’ambiance.
Définitivement une bonne surprise.
MARVEL
Nouveau numéro de cette anthologie liée à Blood Hunt. Une bonne idée en soi, malgré l’irrégularité logique des propositions.
On commence avec [i]End of the Well[/i] par Kaare Andrews. Un récit centré sur Bruce Banner, qui se réveille dans des décombres et parmi des victimes, et est attaqué par des Vampires voulant s’abreuver de Hulk. Ce dernier arrive, les tabasse, alors que Bruce se rappelle un traumatisme d’enfance (quand il a dû tuer son chien enragé), et découvre ensuite que les victimes qu’il voulait sauver sont désormais des Vampires aussi.
Un segment assez anecdotique, mais bien mené, avec un graphisme réussi et une bonne ambiance. Ca ne reste pas en mémoire mais c’est agréable.
On continue avec [i]We drink to forget we drink[/i] par Ann Nocenti & David Baldeon. Kate Bishop est aidée dans le chaos par le mystérieux Dante Malik, qui lutte contre les Vampires avec des flèches en argent, car il n’a pas trouvé d’eau bénite. Il a recueilli deux petites filles dont le père est Vampire, mais il est révélé que Dante est un Vampire, ex psychiatre chargé des addictions qui a été mordu mais tente de se contrôler ; bon là, il a failli craquer. Il aide Kate face à une horde et disparaît, en lui laissant ses armes.
Sympathique, sans plus. Dante est un personnage basique, qui rappelle furieusement Blade quand même, sans la classe et l’aura. Le scénario est prévisible, mais le graphisme est adapté et fait bien passer l’ensemble.
On arrête avec la suite de [i]Once more into darkness[/i] par Erica Schultz & Bernard Chang. On voit comment Elsa a été attaquée dans son Manoir par un proche devenu Vampire, on la voit au présent avec l’Epée et elles sont attaquées par une troupe de Vampires menés par Yelena Belova. Elles la stoppent et l’Epée veut la soigner, mais… elle devient elle-même vampire.
Gros bof. Le flashback est longuet, la scène au présent est peu dynamique,e t l’ensemble est faible. Dommage, car le dessin est correct.
Un numéro qui ne marquera pas, mais ne déplaît pas vraiment à la lecture. Ca passe et ça s’oublie.
MS. MARVEL: MUTANT MENACE #4 (sur 4)
Un bon final, pertinent en continuité et doux amère. Sabir Pirzada & Iman Vellani achèvent leur saga avec les Inhumains qui viennent aider une Kamala perturbée, car son esprit utilise des pouvoirs inhumains sans que son corps ait été traité aux Brumes Terratogènes. Ses cellules le vivent mal, elle est ainsi traitée, ça va mieux et ça rassure Red Dagger, qui la laisse en flirtant. Kamala revient au New Jersey, où l’ancienne scientifique de Orchis a lâché un nouveau cadavre mutant ramené : le sien ! Nitika a même réussi à activer les capacités mutantes de Kamala, dans son corps précédent, et ça correspond à ceux de la série Disney+ (pouvoir lumineux, elle manipule la lumière pour en faire des formes, comme elle donne des formes à son corps). Ça se bagarre, Kamala bat la zombie, Nitika part, mais les dégâts sont lourds et les gens se méfient de Ms. Marvel, dont ses proches qui ne savent plus son identité. Kamala veut ainsi protéger une population qui la craint et la hait… elle est une X-Woman pleine et entière, heureusement soutenue par Bruno.
J’aime bien. J’aime bien comment les deux auteurs expliquent ces troubles corporels, et j’aime bien le pouvoir évoqué, même si Kamala ne l’a pas encore dans son corps actuel. C’est pertinent, ça passe bien avec l’envie d’intégrer les éléments de Disney+ et l’ensemble est fluide. Le final est doux amère mais rend bien, et Scott Godlewski propose de bonnes planches, dynamiques.
Un bon final et de bonnes idées de continuité face aux impératifs.
Pas mal. Deniz Camp s’empare des Ultimates dans un lancement correct, un peu lourd sur des aspects, mais intéressant malgré tout.
On commence avec un « résumé des épisodes précédents » un peu massif, où Tony évoque la situation à ses troupes, mal en point. Ils sont six mois dans « leur futur », après que Captain Britain ait anéanti la Tour Stark à New York et provoqué des dégâts au nom de Tony, pour se venger de leur propre attaque. Le Maker revient dix-huit mois après, ils ont une machine temporelle mais ne peuvent pas aller plus loin en arrière que lors de l’emprisonnement du Maker, pour des broutilles temporelles. Thor est blessé, encore, par le coup de Captain Britain, Sif le veille, Cap’ est figé dans la glace mais il en est libéré. Il vit mal le fait que l’Amérique soit Désunie depuis 1969, mais aide Doom & Tony, qui tentent de repeupler le monde de héros en transférant des boîtes d’explication et de pouvoirs (« origin boxes ») à ceux qui devaient en avoir, mais… ça ne donne pas grand-chose. Steve les convainc d’y aller à l’ancienne, en recrutant les gens. Ils visent Janet Van Dyne et Henry Pym, des exterminateurs qui refusent de tuer des Moloïdes coincés dans un sous-sol. Henry doute de lui en ce moment après des rêves, Jan le rassure mais les Ultimates viennent les voir. Henry révèle avoir eu la boîte et a lu ce qu’il aurait dû être, mais il ne veut pas maltraiter Jan. On apprend que le Maker a « bloqué » Pym avec un accident ayant atteint son cerveau, mais Captain Britain et sa garde les attaquent en plein New York. Janet accepte son costume et l’utilise, ça bagarre sec, Henry hésite mais Cap’ le convainc avec douceur, et Pym écrase l’ennemi (littéralement). Ils s’enfuient, et… les Ultimates commencent !
Bon, il se passe plusieurs choses et c’est bien. Je suis réservé sur la narration, avec ce début massif et peu digeste où tout est résumé, avec quantité de dialogues un peu lourds (les deux-trois premières pages ont des dialogues courts et des entrées de journal intime de Tony qui semblent se répondre, c’est mal fait). Le doute voulu sur Reed/Doom est un peu lourd, mais l’ensemble va mieux quand on sort du duo Tony & Doom. Ce Cap’ est plutôt bon, surtout dans son échange avec Pym, et ces versions de Janet et Hank sont intéressantes. Sif et Thor sont en retrait, mais ça fonctionne bien. Ce Tony fait un peu fanboy, passif face à Doom, mais c’est à creuser.
Graphiquement, Juan Frigeri propose des planches solides, sans briller. Ca fait le job, sans plus.
Un lancement un peu maladroit, mais il y a des choses, et de bonnes choses.
WOLVERINE: BLOOD HUNT# 1
Sympathique. Thomas Waltz livre un tie-in pertinent à Blood Hunt, avec Wolverine visé par plusieurs groupes de Vampires (policiers, militaires, mercenaires), qui veulent l’appréhender durant Blood Hunt. Il survit aux attaques, sollicite Jeff Bannister (son pote de la CIA) pour en savoir plus et surtout Louise, alias Nightguard, vue dans les premiers Wolverine de Ben Percy. Une membre d’un groupe qui chasse les Vampires, qui a été vampirisée et que Logan a emmené à Servalith (en Outremonde) pour accepter ça. Elle l’aide, mais Wolverine apprend que les ennemis sont envoyés par Maverick, devenu Vampire qui veut le récupérer dans une armée personnelle…
C’est bien fait ; pas fou mais agréable. Le scénario fait la part belle à la bagarre, et Juan José Ryp livre des planches efficaces, agréables, moins gores qu’avant et que je le craignais. C’est une histoire d’action basique, mais ça fait le job, ça utilise la continuité et c’est fluide.
Un tie-in efficace et bien dessiné.
Gros, gros épisode pour « fêter » Uncanny X-Men #700, en vérité X-Men #35, et finalement conclure la période Krakoa, et un petit peu ouvrir sur la suite.
C’est objectivement massif, dense, beaucoup de choses sont survolées, mais… mais… ça passe plutôt bien, et c’est même assez juste, si on accepte les facilités.
Le récit principal est scénarisé par Gerry Duggan, Al Ewing & Kieron Gillen, les « survivants » des titres X-Men principaux. On voit ainsi beaucoup de choses, que je liste rapidement :
– Wolverine attaque le transport du prisonnier Charles Xavier, pour le tuer. Il en est empêché par Magneto, qui vient papoter, admettre qu’il se sent plus « Max » (son nom humain) qu’Erik (son nom emprunté, créé pour servir le rôle de Magneto). Surtout, Magneto veut combattre toute forme d’oppression, contre Humains ou Mutants, et tous ensemble. Charles Xavier, cynique et désabusé, plaisante sèchement sur le fait que, même là, Magneto ne lui dit pas qu’il avait raison, et il est vidé après ses crimes réalisés en l’absence de Moira et de Magneto. Magnus le laisse dans sa prison et s’en va ;
– sur Krakoa, les Mutants laissés dans la White Hot Room reviennent avec leur bout de Krakoa. 15 ans sont passés pour eux dans la White Hot Room, ils ont trouvé l’équilibre, la paix et une philosophie de vie. Ils ont ramené les 15 millions de Mutants de Genosha morts, et reviennent car certains veulent rester sur Terre, mais surtout pour ramener Krakoa pleine et entière dans la White Hot Room. Ils veulent rester dans leur paradis hors du Temps, loin des guéguerres et bassesses de la Terre, pour attendre les Mutants qui y demeurent quand ils seront prêts ;
– Exodus refuse, marqué par l’événement, mais est surtout tabassé par Apocalypse, qui le fait taire et refuse, lui aussi, que les Mutants de la White Hot Room se détournent de sa philosophie (que Speaker, leur représentant, anciennement Kafka, explique dans un bon dialogue, pour « justifier » la brutalité d’Apocalypse, qui cependant refuse de l’abandonner) ;
– Dr Doom envoie une de ses X-Men récupérer en secret une graine de Krakoa ;
– énorme baston entre les X-Men et Apocalypse, qui finalement part en comprenant via Jean que ses « enfants », les Krakoans, ne veulent pas de lui. Sur Arakko / Mars, il parle à un Mutant et pense être dépassé, avoir besoin d’un héritier ;
– Mystique, déguisée en Dr Stasis, retrouve et tue Mother Righteous ;
– Charles Xavier est emprisonné dans une cellule conçue par Reed Richards et Tony Stark, mais s’en « évade » psychiquement car il a jadis intégré une porte de sortie pour lui dans leur subconscient. Il protège à distance des Mutants menacés par des Humains, alors que la haine reprend en l’absence de Krakoa.
C’est massif, quand même. Le trio de scénaristes livre un vrai final à l’époque Krakoa, et je dois admettre qu’ils retombent plutôt bien sur leurs pieds. Bon, il faut admettre tout le délire sur la White Hot Room, mais l’approche philosophique de ceux qui y sont correspond à ce que Kieron Gillen en a dit dans Immortal X-Men et X-Men: Forever. L’échange entre Speaker/Kafka et Apocalypse permet aussi d’acter ce besoin de paix, cette envie de quitter la Terre pour ne plus s’embêter à essayer de trouver ce qu’il n’y aura jamais pour eux.
C’est en soi dur, désespéré, sec, mais cohérent avec ce que les Mutants vivent, et cela peut aussi raisonner tristement avec l’actualité globale (oui, les conflits israëlo-palestinien et russo-ukrainien laissent penser que rien ne sera jamais en paix ici-bas et qu’y demeurer pour souffrir n’est pas pertinent dans une approche objective). J’apprécie en tout cas que Krakoa ait « quelque chose », que cela soit casé quelque part avec la promesse d’un retour (on nous redit que c’est la fin du premier âge de Krakoa), et l’ensemble a du sens avec les éléments évoqués précédemment.
Deux bémols, cependant. Le premier est l’attitude d’Apocalypse, qui finalement se vexe et s’emporte qu’on ne le suive plus entièrement. C’est cohérent avec l’Histoire globale du personnage, mais peu pertinent avec ce que l’époque Krakoa en a fait, et finalement décevant. Enfin, la gestion de Charles Xavier demeure gênante, j’entends le fait qu’il soit à bout après avoir trahi et s’être trahi durant la guerre, mais l’énième traitement « maléfique » en tout cas violent et brutal de Xavier me lasse définitivement.
Graphiquement, on retrouve Joshua Cassara, Phil Noto, Lucas Werneck, Leinil Francis Yu, Walter Simonson, Mark Brooks, John Romita Jr, Jerome Opena, Luciano Vecchio, Stefano Caselli et Sara Pichelli. Tous ne sont pas à leur meilleur, mais le rendu global est bon, les prestations sont correctes et c’est même fort joli à certains moments.
On a en parallèle deux petits récits annexes.
Le premier, par Chris Claremont & Salvador Larroca, revient sur l’impact de la révélation de ses génitrices sur Kurt. Bon, c’est sympathique mais bavard. Chris Claremont maîtrise ses personnages, mais ses envolées lyriques sur les « défis » que chacun se lance pour survivre, ça prend moins en 2024. Ca reste cependant pertinent, assez agréable en soi, et Larroca livre des planches correctes.
Le second est un avant-goût de la relance, scénarisé par Jed McKay & Gail Simone. On y voit ainsi les X-Men se relancer : Charles Xavier « regarde » ses anciens élèves à distance, avec Scott qui propose à Hank de récupérer le QG de l’Arme-X pour en faire quelque chose de bien ; Rogue et Gambit qui vivent une deuxième lune de miel, tout en voulant « faire quelque chose de bien » ; Kitty qui veut vivre une existence normale de barmaid (encore) ; Logan perdu dans la vie sauvage ; Kamala à New York ; Havok paumé ; Forge en proie à des visions ; Storm à l’ONU (pour Arakko / Mars ?) ; Dazzler super-star ; Jean qui sauve des vies dans l’Espace et parle à Charles. Ce dernier est en paix, et semble s’abandonner à un coma ou pire encore. Ailleurs, une commission occulte discute des fonds donnés à Dr Ellis, une podcasteuse qui veut récupérer l’Institut où elle fait transférer (Charles) je crois qui pourrait s’y réveiller. Un segment démonstratif, plutôt agréable et entraînant, sans que cela soit pleinement emballant. Ca se lit, c’est correct, et Javier Garron livre de jolies planches ; il fait beaucoup pour la lecture.
Un gros, gros numéro assez agréable, finalement, et une conclusion bienvenue et plutôt correcte de l’ère Krakoa ; si l’on accepte encore les grosses ficelles.
STAR WARS: THE HIGH REPUBLIC #8 [PHASE III]
Un bon numéro, notamment sur Lourna. Keeve et son équipe improvisée remonte la piste du traceur laissé par Lourna sur l’enfant enlevée, et ils arrivent au repaire du Baron Bootan, boucher scientifique des ennemis. La plongée dans ses structures est difficile, ça tourne à la bagarre avec Sskeer et d’autres. Lourna parvient à sauver l’enfant, est sauvée d’un monstre par Keeve malgré l’aura de peur pour Jedi ici, mais… Lourna a déclenché des explosions qui menacent les autres.
C’est bien. Cavan Scott avance tranquillement sa saga, construit toujours la petite bande autour de Keeve, avec ici un petit focus sur Lourna, vilaine jusque-là qui devient peu à peu antihéros. C’est classique mais efficace, avec un James Towe qui livre des planches correctes. Petite déception quand même car le laboratoire des horreurs n’est pas aussi terrible qu’on pouvait l’espérer.
Une bonne petite série et des personnages classiques bien animés.
BILAN :
Une semaine plutôt agréable. DC a de bons numéros, notamment The Boy Wonder et des suites intéressantes. Marvel propose de nouveaux Ultimates un peu maladroits, mais surtout un final plutôt réussi de l’époque Krakoa, ce qui paraissait difficile. Bien joué !
A voir ce que la semaine prochaine nous réserve !
Merci d’avoir lu ces reviews, n’hésitez pas à dire en commentaire vos avis sur les titres critiqués… ou même d’autres sortis cette semaine qui n’ont pas pu être traités ! L’ensemble de ces critiques sont également postées sur les forums Sanctuary et Buzzcomics.