Reviews VO : les sorties des 10 et 11 décembre 2024

Chaque semaine, Ben Wawe vous propose les reviews de ses lectures des sorties américaines !

Bonjour à tous et bon retour dans les critiques quotidiennes sur les sorties comics VO !

Une semaine qui voit la suite de bonnes sagas DC, comme la redéfinition de la Zone Fantôme dans Action Comics et Black Lightning en mentor, avec également un point sur Lois en Superwoman. Marvel fait un numéro spécial sur la première année Ultimate et fournit plusieurs suites des bons titres X-Men.

Qui va plaire, qui va emballer ? La réponse ici !

 

DC

 

ACTION COMICS #1079

Un bon épisode, encore une fois dans cette bonne saga. Mark Waid montre un Clark qui s’éveille en costume noir de soins, dans une caverne, avec Jimmy et… Mon-El, qui a réussi à échapper à la Zone Fantôme en bricolant des bouts d’engin d’Aethyr pour survivre au transfert. Mi-solide, mi-éthéré, Mon-El a pu sauver Superman de la bastonnade subie par les prisonniers échappés de la ZF, qui l’ont laissé pour mort. Il l’a fait soigner depuis, car cela fait deux jours que les Kryptoniens attaquent le monde. Superman remis, il tente de retrouver la Kryptonite Dorée en vain, et aide ses camarades qui luttent difficilement. Les Magiciens s’acharnent, Firestorm arrive finalement à créer de la Kryptonite de synthèse, et les Kryptoniens criminels sont vaincus… mais seulement certains, car Clark découvre que beaucoup sont partis conquérir d’autres mondes dans l’Espace !

C’est bien, oui. Mark Waid livre un bon segment, orienté sur l’action et la bagarre, et ça fonctionne. J’apprécie le brassage des personnages, j’apprécie la recherche de faiblesses des Kryptoniens, avec la Kryptonite de synthèse de Firestorm, les Magiciens, ou encore Dr Light qui créé des rayons solaires rouges. C’est fluide et bien fait, avec un cliffhanger réussi. Michael Shelfer gère seul tout l’épisode, il s’en sort bien avec un tout petit peu d’Howard Chaykin dans les visages.

En back-up, Kara s’oppose au frère de l’entité, celui qui apporte la Mort et qui veut re-détruire avec sa soeur, qui s’y oppose mais paraît trop faible face à lui. Kara intervient, agit, se fait repousser mais, alliée à la soeur et à Power Girl télépathiquement, le front fait face. Bon, Mariko Tamaki continue de trop décompresser, mais les derniers chapitres fonctionnent mieux, et Skylar Patridge continue de livrer des planches aux ambiances très réussies.

 

Un bon épisode, d’une saga qu’il est agréable de retrouver si souvent !

 

BATMAN AND ROBIN #16

Ça se bonifie grandement. Le #14, début du run, m’avait laissé de côté, le #15 m’a intéressé, ce #16 me happe clairement. Phillip Kennedy Johnson fait en effet avancer son intrigue en gérant bien ses personnages, et ça fait plaisir. L’on voit en effet des adeptes de Memento, ce serial-killer semblant agir sur plusieurs décennies, a priori mort mais soupçonné d’attaques récentes, qui se font tuer dans les ruines de l’Asile d’Arkham. Leurs morts correspondent à une méthode ancienne, vue à Gotham plus d’un siècle avant, et déjà évoquée à Bruce dans sa formation en Angleterre, auprès d’un vieux limier et d’une autre jeune en formation, Katherine. Celle-ci est d’ailleurs présente à Gotham, ancienne de Scotland Yard et désormais à la Police Nationale française, détachée ici car très liée à Memento. Bruce la confronte sans se révéler, la convoque à la Tour Arkham le soir-même, car elle est persuadée que c’est Memento et pas un copieur. Bruce s’entraîne avec Damian, qui finalement révèle qu’il fait du bénévolat à l’hôpital après avoir lu le journal de son grand-père mais aussi en étant toujours touché par le destin de la jeune fille qu’il avait délaissée lors de l’attaque. Batman voit donc Katherine seul, ils interrogent Jonathan Crane qui révèle avoir donné le poison ancien pour recréer les meurtres (car Memento reproduit de vieilles méthodes de mises à mort dans des lieux concernés), un garde tente de le tuer puis se tue pour ne rien dire… alors que Memento semble apparaître et attaquer !

C’est prenant. Pas révolutionnaire, mais bien fait et prenant. Phillip Kennedy Johnson gère bien sa saga, j’aime finalement bien cette intrigue Memento qui mêle les fans toxiques de true-crime et un serial-killer intéressant, et je trouve qu’il « tient » bien Bruce et Damian. Joshua Williamson orientait trop la série sur les treize premiers numéros vers Damian, là ça s’équilibre et les deux paraissent humains, familiers. Le dessin est en outre réalisé par un Miguel Mendonça très agréable à lire et suivre, avec un flashback pertinent de Carmine Di Giandomenico.

 

Une belle reprise en main pour une saga qui me happe.

 

BLACK LIGHTNING #2

Un bon épisode. Brandon Thomas poursuit son intrigue, en évoquant autant les troubles familiaux de Jefferson que l’environnement global suite aux événements d’Absolute Power. L’on voit Anissa qui fait face à un robot psychiatre de Sanctuary, qui tente de l’aider à gérer ses nouveaux super-pouvoirs après la redistribution des capacités dérobées par Amanda Waller. Anissa a aussi une colère farouche envers son père, qu’elle juge « trop parfait » et qui pourrait être responsable selon elle de l’avoir attiré là-dedans. Jefferson et Lightning agissent sur le terrain pour stopper des inconnus qui bénéficient de super-pouvoirs imprévus, et Anissa leur en veut d’être absents. Un conseiller politique de Metropolis tient une diatribe contre la JL et ces nouveaux surhumains, avec Anissa qui suit ça de loin et des plans secrets contre lui. Le jeune Isaac, vu dans le #1, voit aussi cela mais est réconforté par sa mère, et va à Steelworks pour être aidé. Lightning y amène aussi Anissa, où elles retrouvent leur mère et Natasha Irons. Cependant, Volcana et d’autres surhumains attaquent, ce qui pousse Natasha à mettre une armure Steel pour se défendre.

C’est bien, oui. J’apprécie ce que Brandon Thomas fait sur la famille Pierce, avec la figure du père et super-héros parfait qui devient oppressante pour Anissa, qui a l’impression de n’avoir jamais rien choisi et de tout subir. J’avoue que c’est pertinent, ça me parle, et c’est bien fait. La diatribe du politicien est plutôt pertinente aussi, le « Amanda Waller was right » tape dur, et l’ensemble est plutôt fluide. Le final est un peu simpliste, mais Fico Ossio livre des planches nerveuses et dynamiques qui me plaisent.

 

La bonne surprise se poursuit.

 

GREEN LANTERN #18

Ça va vite, ça va fort, ça va bien ! Jeremy Adams achève déjà sa Green Lantern Civil Corps, sans vrai sentiment de trop peu et avec beaucoup d’intensité. Ici, Thaaros devenu Dark Star après la tentative d’assassinat de son neveu lance ses United Planets Lanterns sur Oa et nos Green Lanterns résistants. Alors que dans la Source Lantern, où les Gardiens se font soigner par l’incarnation du Spectre Emotionnel, le neveu de Thaaros surpuissant veut tout absorber et affronte un Kyle White Lantern enfin remis des troubles psychiques nés des énergies chaotiques. Jessica est torturée par un Kilowog ressuscité en Yellow Lantern, mais elle parvient à le libérer du jaune et de l’influence de Thaaros. Le neveu de celui-ci bat Kyle et sort de la Source Lantern, il s’allie avec Thaaros pour tuer les GL héroïques malgré l’arrivée massive de Kilowog. Les deux Durlans maléfiques forment un vortex pour faire venir des Old Gods, Hal et les autres les poussent finalement dedans et Kyle referment derrière alors que quelque chose les y attend. Les Gardiens ont survécu mais ont changé, Oa est en ruines, le Spectre Emotionnel a créé plein de couleurs et même des nouvelles, l’espace devient un far-west. Hal veut reconstruire, alors que Carol Ferris repousse l’entité Predator ded Star Sapphires pour gagner sa liberté… et son ex, doté de l’énergie du chagrin, arrive dans les ruines d’un monde et est accueilli par Starbreaker !

C’est super bien, oui. Jeremy Adams va vite et fort, donne de l’exposition à ses personnages, assume le bigger than life ded GL et permet à Xermanico de proposer des planches superbes et bluffantes. C’est beau, c’est puissant, c’est épique, c’est intense, c’est bien écrit notamment sur Carol, et ça donne envie de lire la suite !

 

Epique et puissant.

 

SUPERWOMAN SPECIAL #1

Hey, c’est sympathique. Joshua Williamson se fait plaisir sur un gros one-shot qui prend son temps pour raconter une histoire simple, mais avec suffisamment de bonhomie pour que ça passe fort agréablement. Ici, une Lois usé par son job de rédactrice en cheffe et avec le blocage de la page blanche céde à la proposition de sortie super-héroïque de Kara et Lana. Le trio finit à Paris pour le petit-déjeuner, Superwoman (Rouge) et Supergirl poussent Lois à s’ouvrir sur le sujet qui la bloque : elle-même ! Lois explique comment elle a ses super-pouvoirs. Durant Absolute Power, elle a pris une armure expérimentale de Lex, a aidé avec (comme vu dans le tie-in Superman), mais elle a subi un court-circuit en volant vers Gamorra. Elle s’est retrouvée au Daily Planet, a découvert ensuite des pouvoirs et en a parlé à Mercy de Supercorp durant la disparition de Clark dans la Zone Fantôme (Action Comics actuellement). Mercy confirme que l’armure était liée aux Amazos de Waller et lui a transmis des pouvoirs, à voir si son corps va les garder ou épuiser. Lois révèle tout à Clark à son retour, il l’entraîne et elle aide ensuite. Lois comprend avec Lana et Kara qu’elle aime ce qu’elle fait, être dans l’action plutôt que la narration, alors que les Atoms se demandent d’où viennent ces pouvoirs rares (car ils gèrent la crise de la redistribution des pouvoirs volés par Waller, pour la JLU). Tandis que Mercy cache avoir retrouvé l’armure, qui était temporelle et aurait dérobé des pouvoirs à Zod ?!

C’est bien. Joshua Williamson prend son temps pour une origine classique mais efficace, car bien menée et agréable. Le trio de filles est cool, les événements sont bien racontés et l’ensemble se tient. Je suis curieux des ramifications, même si j’aime peu quand les proches du héros en deviennent aussi. Graphiquement, Edwin Galmon, Laura Braga et Nikola Cizmesija livrent des planches correctes, dans un style proche mais sans emballer ; c’est pas beau-beau, quoi.

 

Une bonne origine, qui fait sourire.

 

MARVEL

 

DAZZLER #4

Suite et fin précipitée d’une mini-série fort agréable, dont je suis fan et que je vais regretter ! Jason Loo achève ainsi sa saga en se liant habilement à NYX, dont le dernier numéro paru montrait l’arrivée des héros du titre au concert à New York. Ici, donc, on voit Dazzler qui annule sa tournée après les soucis rencontrés face à des attaques pilotées à distance, et les déboires publics de ses défenses. Le concert se prépare, Dazzler voit toute son équipe, avec même Layla Miller et son fils qui viennent rejoindre Jamie, le roadie avec ses doubles. Cependant, la première chanson est hélas gâchée par une attaque, vite gérée par les héros de NYX – mais le « cerveau » court toujours, et est révélé être… un double de Jamie ! Celui-ci semble avoir été éconduit par Dazzler sur Krakoa et l’a mal pris. Ça se bagarre, finalement le double est vaincu et absorbé. Dazzler peut finir son concert et profiter d’un dernier bon moment avec son public, car elle entend toujours s’exprimer en chansons !

J’aime bien, vraiment, et je vais regretter la série. Jason Loo achève rapidement et précipitamment une saga, que je pressentais pouvoir se finir rapidement, mais l’on sent qu’un numéro de plus, au moins, aurait pu et dû aider à la fluidité globale. Dommage, d’autant que ce double de Jamie vient d’un pan obscur de Krakoa, mais Jason Loo s’en sort bien, avec de bonnes interactions entre Dazzler, Layla et Jamie. Ça fonctionne, ça se lit bien, les messages sont bons et porteurs, et le dessin de Rafael Loureiro, aidé par Alan Robinson, est rond et agréable.

 

Dommage que ça finisse, mais content que cette belle surprise ait existé !

 

LAURA KINNEY: WOLVERINE #1

Lancement correct, sans grande folie ou imagination, mais correct. Erica Schultz s’empare d’une X-23 assez accessoire dans NYX, pour la montrer atteinte par la chute de Krakoa et incapable d’en parler. Elle voit que, dans la Maison de Krakoa qui fut jadis le repaire des X-Men à New York et est devenue un lieu de pèlerinage depuis, des mots sont laissés pour des disparus, et elle est touchée par la lettre d’une soeur espérant retrouver son frère. Elle comprend qu’il a disparu à Dubaï, elle y va, croise une Mutante qui recueille d’autres dans le besoin, cherche encore, trouve Cybelle, ancienne Morlock tuée par les Maraudeurs et ramenée sur Krakoa, qui depuis veut tout pour elle, en abusant d’autres Mutants dont elle vend les services (le frère « donne » des émotions aux gens, donc du kiff). Laura libère sa victime, Cybelle s’enfuie, X-23 ramène le frère à sa soeur et décide d’aider les Mutants paumés. Elle enquête sur une arrivée d’armes à Hell’s Kitchen… et est confrontée par Elektra en Daredevil !

C’est correct, oui. Sans grand enthousiasme, mais ça se laisse lire. Erica Schultz gère bien Laura, c’est basique et les rebondissements sont attendus, mais ça demeure fluide, efficace, avec des dessins nerveux de Giada Belviso, même si c’est rarement joli. Je doute que ça puisse durer longtemps, mais ce #1 fonctionne.

 

Un lancement correct mais basique, qui aurait été plus agréable en one-shot.

 

SCARLET WITCH #7

Un bon épisode, qui surfe sur la série Agatha All-Along efficacement, en créant surtout des liens entre des personnages de la même famille mais qu’on voit peu ensemble. Ici, donc, Steve Orlando montre Wanda emmener sa nouvelle apprentie, Amaranth « laissée » par Agatha Harkness avec un plan obscur a priori, à New Salem pour un festival, avec ses fils Billy et Tommy. Speed a le côté taquin et sec de son oncle, Wanda le calme alors qu’Amaranth évoque ses traumatismes. Finalement, la ville créée jadis par Agatha est possédée, les gens et les choses attaquent le quatuor, les trois jeunes sont soumis. Wanda se défend, découvre le responsable : Nicholas Scratch, fils d’Agatha, et fâché que sa mère ne soit pas venue le voir, ni pour Amaranth, ni après sa résurrection. Wanda le bat avec l’aide d’Amaranth, Scratch est envoyé dans l’Enfer où il y a le double de Wanda, et les Maximoff se remettent avec Amaranth, même si une autre menace couve.
C’est bien, oui. Steve Orlando surfe sur la série Disney+ intelligemment, en faisant ressentir l’ombre d’une Agatha plus fourbe que ce que l’on connaît en comics, sans la faire apparaître et sans trop la salir. Ressortir Nicholas Scratch a du sens, le subplot sur Amaranth grossit mais, surtout, quel plaisir de voir « enfin » Wanda avec ses fils. Les interactions sont bonnes, ça avance doucement, c’est correct et intéressant, avec des dessins très réussis et agréables de Lorenzo Tammetta.

Définitivement une belle et bonne série, qui donne enfin de l’espace à Wanda et ses fils.

 

STORM #3

Moins intense mais sympathique. Murewa Ayodele continue doucement sa série, avec un numéro qui se pose plus mais permet à Lucas Werneck de livrer des planches superbes ; cool. Ici, Storm a été voir Dr Voodoo pour être sauvée des radiations qu’elle a absorbées et qui allaient la tuer. Jericho a conclu un pacte avec une entité pour lui retirer tout ce qu’il y a de blessé ou mauvais en elle, avec la contrepartie de sept jours sans pouvoir ; ce qui, selon lui, était mieux que sept organes en moins, sept décennies au service de l’entité, sept mois sans souvenir, même de commencer respirer. Ororo accepte après coup, puis va voir les Uncanny X-Men pour passer la semaine. Les retrouvailles avec Rogue, Remy, Kurt et Logan sont touchantes. Logan l’entraîne plusieurs jours, ils cèdent à l’émotion de l’entraînement et couchent ensemble. La nuit qui suit, un oiseau mystique amène une invitation de l’Empereur Doom à Storm, qui demande d’être emmenée en Latvérie car celui-ci veut parler de la cause mutante. Ororo part en empruntant robe et armes à Rogue… et sans prévenir Logan, qui s’éveille sans rien dire mais en étant sûrement touché.

C’est bien, oui. Bon, ça avance peu, mais Murewa Ayodele propose un épisode agréable, bien rythmé, avec quelques bons moments et surtout des planches superbes de Lucas Werneck. La double-page avec Dr Voodoo et son frère est magnifique, l’entraînement est intense et prenant. L’ensemble est fluide, il m’est agréable de suivre Ororo, et je suis curieux de la confrontation avec Doom.

 

Ça se pose un peu, mais c’est très joli et prenant.

 

THE AMAZING SPIDER-MAN 63

Un bon épisode, plus pertinent sur la caractérisation qu’avant ; la patte Justina Ireland, qui remplace ici Joe Kelly ? Elle signe en effet un scénario correct, où la Descendante Cyros manipule le Temps et plonge Peter dans plusieurs moments douloureux de sa vie pour l’affaiblir. On a une chute à vélo, la mort de Ben, la mort de Gwen, la mort du capitaine Stacy, la fuite du voleur. Peter tente de se reprendre, la manipule pour aller dans le futur, un point où son lui futuriste la frappe car il s’en souvenait. Elle s’énerve et lui fait ressentir toutes les douleurs d’une vie en un instant, ce qui le tue. Il est ramené alors mais est marqué, il abandonne son ami et sa petite-amie, puis se dispute avec May sur ses oublis et va voir Felicia pour s’excuser de peu lui parler d’elle et elle le conseille sur les petites joies à trouver au quotidien. Il fait alors un pique-nique avec sa copine et profite, alors que d’autres Descendants l’analysent… et, en Alaska, le Fléau doit soudain se préparer…

C’est correct. L’affrontement change de la bagarre physique, même si opposer à Peter à ses drames est ultra basique en soi. J’apprécie qu’il utilise son intelligence pour gagner, mais surtout la détresse de Peter face à ses failles et échecs, et sa demande d’aide à Felicia. Je trouve ça bien et réussi, avec un Gleb Melnikov qui copie ici JR Jr et le fait correctement aussi.

 

Correct, surtout sur la caractérisation d’un Peter usé de lui-même.

 

THE INCREDIBLE HULK #20

Bien, encore. Phillip Kennedy Johnson enchaîne après la grosse étape récente, avec Charlie et Hulk qui s’amusent avec elle qui découvre ses nouveaux pouvoirs. L’esprit de Bruce alerte Hulk que ces pouvoirs ont un prix, mais Hulk refuse d’écouter. Jack, le Werewolf by Night, vient confronter Charlie alors qu’elle est seule, car elle s’éloigne du territoire de la meute de Lycana, ce qui va gêner l’équilibre entre les loups. Elle se transforme via la peau de Lycana, alors qu’elle sent des pulsions de meurtre car Lycana veut du sang. Hulk est attaqué par des lycanthropes qui ont libéré Varcolac, père des meutes et qui ne veut que tuer.

C’est bien, encore. Phillip Kennedy Johnson avance ses pièces intelligemment, en montrant déjà le prix du choix de Charlie pour sauver Hulk. L’arrivée de Jack est logique, l’ensemble est fluide même si le gros monstre fait un peu facile car sorti de nulle part. Danny Earls assure aux dessins et livre de jolies choses dans ses ambiances.

 

Une bonne avancée dans le style de la série.

 

THE INFINITY WATCH #1

Ce n’est pas mauvais, ce n’est pas nul, ce n’est pas bon, mais ça ne se retient pas. C’est inutile, mais pas honteux ; c’est presque un exploit pour un groupe aussi creux et inconsistant. Derek Landy enchaîne après la série d’Annuals montrant la réunion de divers Porteurs de Pierres d’Infini, qui se sont alliés pour stopper Thanos (ridicule). Star, qui a la Pierre de la Réalité et est la peau-de-vache, leur a créé une base secrète sur une île sur l’impulsion d’Overtime, qui est l’enthousiaste et le lien de l’équipe. Ça se chamaille un peu, Colleen Wing veut donner de l’ordre mais Star la rejette, Multitude se demande s’il a une âme, et Coulson est constamment en vadrouille, car il est la Mort. Ils voient une attaque de créatures à New York, y vont, voient que ces créatures veulent les Pierres (quelle surprise). L’un d’entre eux se retourne contre les envahisseurs, c’est un Humain d’une autre Terre, un ancien Porteur qui a vu les autres comme lui massacrés et absorbés par ces monstres. Il veut de l’aide pour les détruire, puis recréer son Univers. Nos « héros » hésitent puis refusent, mais lui dit qu’ils seront obligés car il a la Pierre de l’Esprit, parce qu’il a tué Colleen en début d’échange et leur a fait croire qu’elle était encore là.

C’est faible. Ça se lit, mais c’est basique, rapide et bourrin. Tout est bourrin, en fait, notamment dans les caractérisations, les clichés sur chaque personnage, avec même des détournements car la Star créée dans le précédement volume de Captain Marvel n’aurait jamais collaboré ainsi. L’opposition est lourdingue, je ne crois pas à grand-chose et les dessins de Ruairi Coleman sont tellement passe-partout qu’ils font regretter Salvador Larroca, sa grosse inspiration.

 

Sans intérêt, mais pas catastrophique.

 

ULTIMATE UNIVERSE: ONE YEAR IN #1

Bon, ça n’avance pas l’intrigue principale, mais c’est un bon numéro – autant sur le Conseil du Maker, que sur ce nouvel Nick Fury Ultimate. Qui a d’ores et déjà la spécificité que ce nouvel Ultimate Nick est basé sur la version originale, le soldat blanc devenu espion puis directeur du S.H.I.E.L.D., alors qu’il est dans une retraite obscure dans l’univers classique, remplacé par son fils afro-américain… basé sur l’Ultimate Nick Fury de base. Inception nous guette, Jonathan Hickman s’amuse, mais c’est Deniz Camp qui livre ce one-shot pour acter l’année passée pour les personnages Ultimate après l’enfermement du Maker dans sa Cité avec Howard Stark. Là, on voit le vieux Nick Fury, directeur du H.A.N.D. et recruté il y a fort longtemps par le Maker pour sauver le monde avec des actes de plus en plus terribles (d’abord tuer des super-vilains, puis des surhumains, puis assassiner Flèche Noire enfant et les Inhumains, puis tuer Mantis, etc.). Il convoque le Conseil du Maker à bord de son héliporteur de la mort, qui fait tomber la foudre sur un pauvre père de famille qui a osé dire à un proche que les Ultimates avaient peut-être raison. Le Conseil, donc, est composé des dirigeants occultes du monde, à savoir Captain Britain (un Français insupportable qui dirige l’Europe et la Côte Est américaine), Emmanuel Da Costa (Roi Noir du Club des Damnés, qui dirige l’Amérique du Sud et reçoit des transfusions sanguines de jeunes personnes pour avoir vitalité et quelques pouvoirs dérivés, notamment de son fils Roberto qui lui est soumis), Hulk (maître de l’Asie du Sud-Est, des Sept Cités Immortelles et gourou mondial), Ra & Khonshu (qui contrôlent l’Afrique, sauf le Wakanda), Magik & Colossus & Omega Red (qui gèrent la Russie et l’Asie du Nord), Sunfire & Vipère & Samouraï d’Argent (qui ont le Japon et la Côte Ouest américaine). Nick leur explique les avancées difficiles envers les Ultimates, évoque une possible taupe dans le Conseil, présente ses agents occultes et passe-partout intégrés dans les divers domaines. Le Conseil n’apprécie pas, ils veulent partir mais Nick, qui narre tout ça dans son esprit, précise avoir retrouvé une conscience (qui aurait disparu, disait-il en riant, après avoir reçu une balle en pleine tête en 1944) et veut faire exploser l’héliporteur ! Sauf que ça échoue, car le Conseil le savait et a déjà subi cela. Nick se fait tuer par Da Costa, et le Conseil va relancer un clone de Nick avec une mémoire greffée, un « petit jeu » qui semble faire sourire le Maker…

C’est bien, oui. Un bon one-shot, qui ne fait pas avancer grand-chose mais livre un récit auto-contenu efficace sur ce nouvel Ultimate Fury, qui se découvre une conscience et veut agir. Le Conseil est plus montré, Deniz Camp les gère bien, comme dans sa série The Ultimates, et l’ensemble est fluide et plutôt prenant. Jonas Scharf propose des planches agréables, plutôt travaillées même si ça reste assez commun.

En complément, Chris Condon montre comment la Russie des Raspoutine a eu l’autorisation de gérer les Mutants, mais avec un Directoire X secret, pour gérer les menaces, l’Opposition et les récupérer. On voit ainsi un ennemi appréhendé, torturé, transformé pour devenir leur meilleure arme : anciennement Logan, désormais le Winter Soldier. Bon, c’est un préambule efficace à la future maxi-série sur le personnage, ça fonctionne en soi même si ça reste très commun, notamment grâce aux très belles planches d’un Alessandro Capuccio qui propose une ambiance différente de ses Moon Knight et bien réussie.

 

Un bon one-shot, qui n’apporte pas grand-chose mais raconte bien son histoire tragique.

 

ULTIMATE X-MEN #10

La tension monte, les éléments se rassemblent, et je n’ai aucune idée de l’issue, ce qui est très agréable. Peach Momoko augmente en effet la pression sur ses personnages, avec les médias et les gens qui s’inquiètent des révélations sur les Mutants, et la secte Children of the Atom. Des Mutants et affiliés sont sollicités chez eux par des foules en colère, les fidèles du Maester suivent ses messages vocaux et deviennent violents pour se défendre, ce qui aboutit à des déclarations contradictoires de chaque côté. Les parents des enfants tués par le Shadow King viennent demander de l’aide et des informations à Hisako, le Shadow King provoque les parents à distance et Hisako les aide avec ses pouvoirs… devant ses parents, ce qui est problématique. Natsu, à l’oeil livrant un rayon laser, refuse le dogme du Maester, et en vient à tuer sa mère par erreur. Le Maester est angoissé et limité, Vipère lui fait peur, et il se booste au sang de vrai Mutant pour avoir plus de pouvoir et parader en public. Hisako rejoint Nori chez elle, pour aller aider Natsu avec une autre, tandis qu’un inconnu s’empare d’un masque à l’ancien QG des Children…

C’est prenant. Je suis emballé par cette intrigue qui rappelle, une fois de plus, 20th Century Boys, et Peach Momoko m’intéresse sur beaucoup de personnages, avec un gros casting parfois difficile à suivre mais avec des événements qui sont prenants. L’ensemble est fluide, la narration est bonne, la tension est palpable, et le dessin est adapté avec une super ambiance. Ça se lie également au propos global de l’univers Ultimate, ce qui est cool.

 

Prenant et imprévisible.

 

UNCANNY X-MEN #7

Bien caractérisé, même si l’événement avance peu. Le petit crossover entre les X-Men (d’Alaska) de Jed MacKay et ceux (de Louisiane) de Gail Simone se poursuit, avec plus de visuel sur ceux de Rogue même si la scénariste s’occupe beaucoup des autres aussi. On voit d’abord le prélude à l’attaque, une négociation par téléphone entre Rogue qui veut aller à Graymalkin libérer Jubilee et Ember (« j’en ai deux là-bas ! ») et Cyclope, qui veut gérer seul et ne pas envenimer les choses (« nous, c’est un acte, tous ensemble, c’est une guerre »). Rogue décide de faire cavalier seul, elle y va avec les siens et ses jeunes via l’Oeil d’Agamotto qu’a Gambit. La Dr Ellis libère Ember sèchement, la jeune fille rejette une voix intérieure (ou télépathique ?) de sa mère pour assumer d’être une Mutante et mener une percée avec ses pouvoirs, suivie par les X-Men de Louisiane. Ceux-ci confrontent ceux d’Alaska, comme vu dans le précédent épisode du crossover, et la Dr Ellis utilise un de ses sbires (le fameux Phillip ?) pour donner des pulsions de colère entre les deux groupes. Ça se bagarre sèchement, mais finalement ils s’arrêtent en voyant la porte d’une prison avec un X. Ils veulent ouvrir, espèrent y trouver Charles mais, alors que Jubilee parvient à s’évader et libère le Fauve en croisant Ember, tous les X-Men sont confrontés par Sirène, le Colosse et le Crapaud contrôlés, mais aussi des Sentinelles canines !

C’est bien, oui. Plus pour la caractérisation fine et juste de Rogue que pour les événements, en fait. L’échange Rogue / Cyclope est très bon, le reste est assez classique et basique. Ça fait le job du crossover, les personnages sont bien écrits, mais ça avance peu. Dommage, mais David Marquez & Edgar Salazar livrent de belles planches, agréables à l’oeil et dynamiques.

 

Peu d’avancées mais de jolies images et une Rogue très bien écrite.

 

X-FACTOR #5

Plein de mauvais esprit, encore. Mark Russell enchaîne sa série assez méchante avec ses personnages neuneus, avec ici les membres de X-Factor amenés dans une base super-secrète suite à une menace globale de Darkstar de X-Term contre l’Amérique. Havok apprend que les USA préparent une loi sur la menace mutante, et ils veulent que X-Factor arrête X-Term mais aussi vante la loi, même si elle menace le Mutant Underground dont fait partie Polaris. La générale exige aussi les téléphones des membres, car elle sait qu’une taupe de X-Term est ici. C’est un refus, mais X-Term attaque pour libérer le Mutant le plus puissant… McCloud, un homme-nuage capable d’endormir avec du gaz. X-Factor et la générale sont emmenés en hélicoptère, il est révélé que McCloud tuyautait X-Term via son frigo connecté (et oui, ça sert à tout), mais Frenzy a aussi donné des infos, non pas à X-Term mais à Mutant Underground. Le téléporteur / petit-ami de Cecilia est tué par X-Term pour trahison, alors que Polaris sauve l’équipe… mais elle ne sait pas si les excuses d’Alex sont assez pour le pardonner !

C’est bête et méchant, oui. Mark Russell s’amuse non pas à ridiculiser mais à piquer et à pointer les bassesses et faiblesses des personnages, et c’est autant cruel que rigolo. Le coup du traître par frigo connecté est cocasse, le panel final est plein de drama similaire aux soap-operas, et l’ensemble se lit de manière fluide et agréable. Bob Quinn continue de livrer des dessins réussis et solides, également.

 

Plein de mauvais esprit pour du ricanement sympathique.

 

MAD CAVE

 

DEFENDERS OF THE EARTH #4

Bon, prenant et enthousiasmant, encore. Dan DiDio arrive à la moitié de sa maxi-série, et fait bouger les lignes en lâchant du lest et en réunissant ses personnages. Ainsi, alors que Rick Gordon est attaqué et presque tué par les Ice Soldiers envoyés par l’ordinateur Octon, il est sauvé par… son père, Flash, venu après un message de détresse ! Ça

se bagarre, Flash le sauve, l’emmène en moto volante, et Rick lui révèle ses doutes sur la forteresse glacée de Ming, dirigée par un Kro-Tan qui tente de ramener Flash là-bas en évoquant même sa soeur, qui plaît au héros. Des vaisseaux filent derrière Flash, l’I.A. basée sur l’esprit de Dale, sa femme et mère de Rick, les aide et sollicite Mandrake, qui prépare leur arrivée à sa maison Xanadu. Les Gordon y arrivent, sont protégés par le manteau d’invisibilité, et Mandrake indique que les différentes factions de Mongo refusent d’aider car ils en veulent à Flash d’avoir donné l’asile à Kro-Tan. Flash appelle le Président américain, qui croit une version fallacieuse de Kro-Tan, notamment car celui-ci tient les cordons de l’énergie mondiale. Flash est déclaré hors-la-loi et a une heure pour se livrer. Lothar indique que les Seven Nations aideront et laisseront passer, après avoir négocié avec leur dirigeante, son ex-femme. Mandrake révèle avoir racheté en ligne la fusée du Dr Zarkov, celle du premier voyage spatial. Les héros filent, le Phantom vient aussi car Mandrake « remballe » sa maison Xanadu pour la faire voyager, et le duo se chamaille dans la fusée. Kro-Tan suit cela à distance, alors qu’il révèle avoir toujours le corps à moitié-vivant de Dale Arden !

C’est du bon, oui. Dan DiDio fait bien avancer sa saga, en reliant les personnages et en les faisant devenir proactifs, eux qui jusque-là subissaient les événements. Le focus sur le sauvetage de Rick par son père permet de montrer les talents et la réussite de Flash Gordon, vu jusque-là comme presque retraité, et c’est autant cool que réussi. Les bilans se font intelligemment et efficacement, les chamailleries entre Mandrake et le Phantom surprennent mais sont rigolotes, je n’ai pas vu arriver le cliffhanger et je suis curieux de la suite. Avec, aussi, de forts jolis dessins d’un Jim Calafiore dans son style habituel, que je trouve bien dynamique.

 

Une bonne saga, des personnages bien animés, une avancée vers une projection et du proactif… mais, quand même, ça manque un peu d’explications sur la mythologie, car hélas rien n’est fait pour les novices !

 

CONCLUSION

Une semaine agréable et prenante, sans réelle fausse note et avec quelques numéros proches de la pépite. Je retiens un intérêt plus fort pour Batman and Robin, l’approche pertinente dans Black Lightning, des séries X-Men qui se tiennent fort bien (malgré la fin précipitée d’une mini-série Dazzler qui m’a beaucoup plu) et un bon one-shot Ultimate. Cependant, je souhaite mettre en avant la puissance épique dans Green Lantern, numéro du moment et une des séries que j’ai toujours hâte de retrouver !

À voir la suite la semaine prochaine. D’ici là, bonnes lectures et à bientôt !

 

Merci d’avoir lu ces reviews, n’hésitez pas à dire en commentaire vos avis sur les titres critiqués… ou même d’autres sortis cette semaine qui n’ont pas pu être traités ! L’ensemble de ces critiques sont également postées sur les forums Sanctuary et Buzzcomics.

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