Chaque semaine, Ben Wawe vous propose les reviews de ses lectures des sorties américaines !
Bonjour à tous et bon retour dans les critiques quotidiennes sur les sorties comics VO !
Bonjour à tous et bon retour dans les critiques quotidiennes sur les sorties comics VO !
Une semaine qui voit la suite du très bon Absolute Batman, un one-shot Green Lantern et Green Arrow mais aussi les débuts de nouveaux New Gods chez DC. Marvel achève Conquest 2099, acte la première année de Ultimate Spider-Man et le lancement d’une saga comics sur le TVA.
DC
ABSOLUTE BATMAN #3
Un bon épisode, qui fait avancer l’intrigue et livre de bons changements globaux, qui intriguent et donnent envie d’en voir plus, même si l’ensemble est classique dans son exécution. Ici, l’on voit d’abord en flashback la jeune Selina qui fait courir le jeune Bruce sur les toits après avoir été virée de son quatrième foyer, puis l’emmène voir un film Zorro avec leurs amis en évoquant le lion qu’ils ont vu lors de ce jour funeste au zoo. Au présent, Alfred est sur un immense Bat-camion piloté par Batman, qui fait un décompte pour le forcer à parler, pour le sauver et stopper leur course violente en ville face au Party Animals chaotique. Alfred révèle que Roman Sionis est sûrement Black Mask, terroriste international qui fait et défait des gouvernements et travaille pour de grands groupes. Alfred propose à Batman d’accepter la négociation proposée par Black Mask, pour obtenir quelque chose sur Gotham et avoir l’argent pour faire monter en grade son concept de Batman. Alfred dit aussi que cet accord forcera Black Mask à agir, et donc son organisation pourra à terme le stopper. Bruce hésite, tout en tirant des projectiles non mortels sur les ennemis, puis stoppe tout et laisse Alfred en vie. Plus tard, Bruce va discuter avec son ami Eddie dont l’androïde « Al » bénéficie de téléchargements de la connaissance humaine, pour répondre à tout type de question. Bruce l’interroge sur le masque du Party Animals dérobé, mais Eddie refuse de continuer, par amitié pour Bruce. Leur ami Harvey découvre aussi des choses en agissant en sous-main au tribunal, pour découvrir des éléments sur l’entreprise J.K. Holdings, qui est spécialisée dans les prisons secrètes. Le candidat Hill présente le commissaire Bullock à Roman Sionis, qui maltraite son sparring-partner de combat Bibbo Bibowski, et Roman le convainc de soutenir Hill pour qu’il bénéficie d’armes de Sionis pour stopper le Party Animals. Bruce découvre que tout ça vise à installer une super-prison secrète à Gotham, comme à Santa Prisca, et il hésite. Il va voir sa mère, ne dit rien mais apprend qu’elle devient Maire par intérim, et a peur pour elle. Finalement, Batman accepte la négociation de Black Mask…
C’est bien, oui. Dense, clairement, car Scott Snyder donne beaucoup, amène beaucoup, livre beaucoup, et le lecteur en a pour son argent. J’aime toujours les adaptations, les idées, les approches, avec ce robot créé par Eddie qui pourrait être un Riddler mécanique, ou Harvey en petite main du tribunal. J’apprécie aussi le changement d’origine de la vision du film Zorro, l’intégration de Martha fonctionne pour influencer Bruce, même si je crains une issue négative qui crisperait encore plus sa croisade. Alfred et sa narration sont agréables, et l’ensemble créé de l’intérêt, avec un Nick Dragotta en forme, avec de jolies planches, très dynamiques.
Un bon épisode, d’une bonne série, qui pense bien ses changements du canon.
ACTION COMICS #1080
Un bon épisode, sans grosse avancée mais efficace. Mark Waid continue sa bonne et longue saga, avec ici la SuperFamily et des alliés qui se dispersent dans l’Espace pour stopper quantité de criminels kryptoniens échappés de la Zone Fantôme. Plusieurs groupes sont formés pour les arrêter et les renvoyer dans la Zone Fantôme reliée désormais à la Watchtower de la JL, alors que Kara se fait rejeter par le Conseil Scientifique de Kandor, arrogant et égocentrique. Mon-El commence à disparaître mais refuse de l’aider, car il continue d’être rongé par ses troubles : il « devait » être le grand frère, le héros en premier, mais n’a jamais eu l’occasion d’y arriver. Clark essaye d’aider, alors que plusieurs Kryptoniens sont réunis par Xa-Du, qui revient et veut les organiser.
C’est bien, oui. Sans grosse surprise, mais avec efficacité. Mark Waid s’amuse à ramener plusieurs criminels kryptoniens plus ou moins oubliés, et leur oppose des membres bien choisis de la SuperFamily. J’apprécie l’ensemble, ainsi que la posture extrême des Kandoriens et surtout la relation Clark / Mon, qui est fine et bien écrite. Clayton Henry illustre joliment l’ensemble, avec de belles images.
En back-up, Mariko Tamaki montre la fusion Kara / PG / entité positive face à l’entité incarnant la Mort, elles échouent mais l’entité positive comprend qu’elle est reliée symbiotiquement à l’autre, et elle accepte la symbiose pour le contrôler. Bon, c’est long, téléphoné, mais Skylar Patridge livre toujours de très belles planches.
Classique mais efficace et prenant.
BATMAN / SUPERMAN: WORLD’S FINEST 34
Parenthèse sympathique mais je n’adhère pas au graphisme. Mark Waid livre une petite récréation, avec Superman, Batman et Robin qui affrontent l’extraterrestre Galtar dans l’espace, qui contrôle télépathiquement son monde avec un oeil cosmique. Ils le battent, l’enferment mais, un an après, le trio disparaît pendant deux semaines. Batgirl et Ace se fatiguent pour gérer le crime la nuit, et seul le chien voit un étonnant pilier qui s’écrase depuis le ciel. A Metropolis, Krypto réveille Jimmy Olsen, le pousse à prendre le sérum Elasti Lad et il l’emmène voir Batgirl et Ace. Les chiens les font enquêter à Arkham, où seuls des fous voient les piliers. Finalement, ils découvrent Galtar qui prépare la conquête totale avec ses piliers qui augmentent son contrôle psychique. Ils parviennent à libérer Superman, Batman et Robin que Galtar avait enfermés, et tous le battent. Batgirl repousse doucement le flirt maladroit de Jimmy, et tous repartent chez eux.
C’est sympathique, pas renversant mais sympathique. Mark Waid s’amuse avec une Barbara piquante et un Jimmy paumé, et c’est rigolo au point de passer outre les clichés de la menace. Malheureusement, le graphisme spécial de Fran Galan me laisse complètement de côté, étant même un repoussoir pour moi. Dommage.
Une bonne parenthèse mais un graphisme que je ne supporte pas.
CHALLENGERS OF THE UNKNOWN #1
Un bon, bon début. Christopher Cantwell, qui m’a rarement convaincu, lance efficacement une saga intéressante. On y voit en effet le détail de la présence des Challengers dans la Watchtower. Ils sont l’équipe de spécialistes de Mr Terrific, présents pour accompagner les super-héros mais aussi apporter leurs expertises de l’étrange et du mystère. Ça n’empêche pas qu’ils se sentent inférieurs, mais Mr Terrific les envoie sur quatre missions basées sur l’apparition de phénomènes cosmiques troublants, a priori provoqués par la disparition de Darkseid. Mr Terrific est sûr que Darkseid va revenir, et il utilise les Challengers pour obtenir des données afin d’identifier les événements à venir. Les Challengers partent en solo (Rocky reste à l’arrière, en secours), tous accompagnés par un membre de la JL pour les assister. Ace va sur Mars pour enquêter sur une structure en verre qui est apparue sans raison, Miss Martian est déjà sur place et Superman accompagne Ace. Ce dernier pilote, plaisante, mais est miné par ce sentiment d’infériorité, et une petite concurrence avec Hal Jordan. Il est cependant pertinent dans son approche de la structure de verre, que Superman ne parvient pas à briser. Ace « voit » des choses dans le reflet, des illusions de possibilités qui se retournent contre lui (Ace Green Lantern qui l’attaque, son fils qui n’existe pas, June qui aurait pu être sa femme, les gens qu’il aurait pu sauver). Il est ramené sur la Watchtower, soigné mais ne dit pas tout. Mr Terrific, qui garde l’information que Ken a été tué dans la mini-série sur The Question, demande à Superman de détruire un bout du verre qui a été ramené, car il sent que les Challengers peuvent être contaminés.
C’est bien, oui. Christopher Cantwell livre un bon début, avec un fond plutôt pertinent (chercher les signes du futur retour de Darkseid, pas mal), une forme réussie (les missions des Challengers secondés par les super-héros, avec sentiment d’infériorité et expertises), et une bonne maîtrise de ces Challengers. Ace est bien écrit, l’ensemble est fluide, et Sean Izaakse propose des planches très belles, très rondes, très dynamiques, très jolies.
Un bon début, sur une bonne idée et des personnages bien gérés.
DARK KNIGHTS OF STEEL: ALLWINTER #6
Oh, un final classique mais tellement réussi, à une page de la perfection ! Jay Kristoff achève efficacement sa saga, avec un épisode intense, prévisible mais réussi. Ici, Wintergreen pilote sa machine pour arriver dans la capitale gelée avec Slade, Alec et Rose. Ça tape vite sur des zombies gelés, Slade décapite Solomon Grundy puis le mage Viktor apparaît et les bat. Il révèle que Nora est gelée entre la vie et la mort, ayant condamné le royaume au froid pour la bloquer entre deux états. Il annonce aussi que Nora ne le trompait pas mais repoussait le Roi Maxwell. Il veut tuer Rose pour faire payer Slade, qui veut se sacrifier pour elle… mais Adeline, qui a survécu, arrive avec le Prince Bruce ! La bagarre reprend, Adeline hésite à tuer ses fils zombies que Slade avait vus avant. Alec va devant Nora et utilise ses pouvoirs pour redonner les couleurs au royaume. Nora revit, elle réveille Viktor. Slade renoue avec Rose, et Adeline lui montre que leurs fils sont revenus et guéris ! Plus tard, Slade dit à Alec que le royaume a besoin d’un Roi, et ça devrait être le jeune enfant.
C’est bien bon. Jay Kristoff livre un final classique mais fort réussi, avec ce qu’il faut quand il le faut. Il humanise bien ses personnages, son Slade est touchant, ses relations aussi. Le retour de Bruce est épique, la solution de Alec est top et l’ensemble est réjouissant. Dommage que l’épilogue soit à l’étroit sur la dernière page, mais… Tirso Cons propose des planches tellement superbes, intenses et avec des atmosphères magnifiques, et ça apporte énormément !
Un beau final d’une très bonne mini-série, notamment graphiquement. Une réussite !
GREEN LANTERN / GREEN ARROW: WORLD’S FINEST SPECIAL #1
Très sympathique one-shot ! Après sa très bonne prestation sur The Flash avec Wally et en parallèle de son très bon Green Lantern, Jeremy Adams s’empare de deux duos phares, en reprenant la veine du World’s Finest de Waid sur Batman et Superman, et ça fonctionne ! On commence avec Green Lantern et Green Arrow durant leur road trip, Oliver râlant des détours face à l’enthousiasme mais ils sont attaqués… par Deathstroke ! Ce dernier est préparé, blesse Hal avec une balle jaune et fait s’effondrer un bâtiment sur eux. Ils survivent, Hal est amoché, Ollie l’emmène dans un bouiboui dans le désert, le soigne et appelle Dinah pour qu’elle le surveille pendant qu’il va enquêter. Il retrouve Deathstroke dans ce qui semble être un repaire de la Ligue des Assassins, l’attaque était une épreuve mais lui n’a pas de preuve de sa réussite. Oliver attaque, Hal le rejoint, Deathstroke doit fuir mais a une autre chance : il doit gérer Flash ! On enchaîne ainsi avec Green Lantern et Flash, Hal aidant Barry légèrement jaloux de la virée de GA et GL. Ils battent Deathstroke, mais celui-ci est emmené par de faux policiers… qu’il attaque, car il sait que ce n’était pas la Ligue qui a profité du trouble pour piller STAR Labs, mais HIVE dont il veut connaître les plans, ce qui mène à New Teen Titans #2 !
C’est très bon, oui. Jeremy Adams gère bien ses duos, même si GA/GL a le plus d’espace. Il reprend bien l’atmosphère de l’époque même s’il livre un one-shot « basique » d’action. Les personnages sont bien animés, bien croqués et c’est un plaisir de voir l’intégration de cette aventure dans la continuité. Lucas Meyer et Travis Mercet ont des graphismes proches et agréables, avec des planches jolies et dynamiques.
Un one-shot qui donne envie d’en voir plus de ces duos dans le passé récent des comics !
JENNY SPARKS #5
Je ne suis pas emballé, je trouve ça long et lent, mais je reconnais des choix pertinents. Tom King enchaîne doucement, alors que sa mini-série approche de la fin prévue au #7. Ici, on voit en flashback comment Batman et Superman ont recruté Jenny Sparks en 2016, pour qu’elle surveille les super-héros, alors qu’eux la surveillent. Ils la sollicitent car ils craignent que leur communauté puisse avoir des éléments incontrôlables, et car elle pourrait les tuer, eux deux. On la voit aussi entendre, dans un bar, un père désespéré d’avoir dû expliquer l’élection de Trump à sa fille, puis elle va ensuite la rassurer chez elle, car Jenny est là et a vu pire. Au présent, elle parle au psychiatre libéré par Captain Atom, elle évoque l’origine du personnage (avec une approche plus extrême du soldat de base), et tous deux dissertent sur le psychiatre après qu’il ait été soigné du cancer, ce qui l’éloigne de sa réunion avec sa femme déjà morte.
C’est correct ; pas emballant, mais correct. Tom King est lent dans sa narration et long dans son propos, mais je comprends que les flashbacks montrent les grands événements du XXIe siècle vus et subis par Jenny, avec au présent le portrait d’un super-héros mal choisi, qui a fini par perdre l’esprit. C’est correct, pas brillant mais correct, avec toujours une atmosphère graphique réussie et froide de Jeff Spokes.
Correct sur plusieurs choix, même si ça continue de se traîner.
THE QUESTION: ALL ALONG THE WATCHTOWER #2
Pas mal. Alex Segura enchaîne sa saga sur les dessous de la nouvelle Watchtower, et sur le staff de héros secondaires autour de Renee Montoya. Celle-ci voit Ted Kord gérer plusieurs Challengers qui enquêtent sur l’agression de l’un d’entre eux, Kenn, dans les quartiers de Renee. Le tigre humanoïde Tawny montre à Animal Man qu’un léopard de Thanagar a été pris, et Ted révèle à Renee des images de surveillance montrant Batwoman amener le léopard pour attaquer Kenn. Renee va interroger la barmaid Nightshade pour savoir comment Kate s’est comportée hier au bar, et effectivement, elle était étrange. Renee va confronter Kate qui est devant le lit de Kenn, alors que l’Eradicator arrive dans l’armurerie, soumet Bulleteer qui la gère et récupère un anneau de Green Lantern de Malvosio. Il attaque Kenn, Renee prend cher, son Staff vient aider et Bulleteer le stoppe avec un anneau de Kryptonite. Renee s’interroge encore sur l’agression de Kenn, Kate le prend mal, et un ordinateur que Jaime Reyes laisse évoque des futurs problèmes à venir…
C’est pas mal, oui. Alex Segura fait avancer son mystère sur l’agression, trouble les pistes, montre plus de membres du Staff de la Watchtower et livre de l’action correcte. Ça ne révolutionne rien, mais le job est fait : c’est divertissant, fluide, gentiment prenant, et Cian Tormey propose des planches correctes.
Pas indispensable, mais divertissant et correct.
THE NEW GODS #1
Solide. Pas extraordinaire, pas révolutionnaire, mais solide. Ram V débute en effet sa maxi-série en tirant profit des événements DC récents, avec la disparition d’un Darkseid troublé après Dark Crisis et qui semble projeter quelque chose. Cette situation déséquilibre le Cosmos, et des Dieux Anciens semblent s’approcher de la Source pour disparaître après cela. Metron consulte la Source pour comprendre ce qu’il se passe, et il va voir un Highfather crispé en ce moment par le temps qui passe et la mort de Darkseid. Metron révèle une prophétie, la naissance d’un nouveau New God sur Terre alors que des abominations profitent de l’absence de Darkseid pour agir dans tout l’Univers, et Izaya le prend mal. Il appelle son Champion, Lightray vient mais finalement Highfather contacte un Orion qui s’acharne sur des Parademons échappés d’Apokolips. Orion va ensuite voir Scott Free sur Terre, qui tente de gérer les couches de son bébé Olivia, alors que Big Barda est épuisée par son job dans les Birds of Prey. Orion, calme avec Scott, révèle que Highfather lui demande de tuer le bébé New God (!), ce qu’Orion ne veut pas mais il ne peut pas refuser. Il demande ainsi à Scott de trouver le bébé et de fuir, car seul Mr Miracle peut échapper à Orion. Scott refuse, Orion appuie sur les bons boutons psychologiques et lui laisse une semaine. En Inde, des agents d’un Mr Lord (Maxwell ?) tuent une famille en fuite, et leur bébé éveille ses pouvoirs de New God face à la souffrance.
C’est solide, oui. Ram V utilise intelligemment le contexte DC pour bousculer l’univers des New Gods, on a déjà vu ça mais ça fonctionne. Bon, clairement, le scénariste a la lourde tâche de revenir à des personnages dont les dernières aventures sont quasiment la formidable maxi-série de King & Gerads, et la comparaison est difficile. Il s’en sort correctement cependant, avec des personnages bien écrits et des situations elles aussi solides. Ça n’est pas très original, mais ça fonctionne, et j’apprécie surtout l’échange entre Orion et Scott, très juste dans le ton et très équilibré. Evan Cagle illustre ça avec force et intensité, plusieurs images sont épatantes mais, aussi, quelques visages sont loupés ou étranges ; il doit encore travailler le style, mais il peut faire des choses bluffantes.
Un bon lancement, mais pas une révolution.
TITANS #18
Pas mal, encore, et plutôt correct, en fait. John Layman enchaîne rapidement, et impose sa patte : ses Titans ne restent pas dans la Watchtower pour prendre leur indépendance de la JL, ils ne vont pas à la Titans Tower de Blüdhaven car la guerre des gangs menace tout. Ils s’installent dans des souterrains d’une ancienne tour à New York, ces sous-sols formant un T sous terre. Donna a décidé cela, ça râle dans les rangs et Dick tente de l’influencer, mais elle le rejette car elle dirige. Raven se crispe face aux émotions ambiantes, elle a du mal à se remettre et tous accueillent avec soulagement une alerte en ville. Mammoth et Shimmer attaquent, a priori Shimmer pense que les Titans veulent l’enlever. Ça se bagarre, Roy manipule Raven pour qu’elle repousse Mammoth, qui s’enfuie. Les tensions demeurent, et l’on voit que Clock King a influencé Mammoth et Shimmer pour que Deathstroke puisse aisément recruter le premier comme muscles de son nouveau groupe : le Crime Syndicate !
C’est pas mal, oui. Je suis un peu déçu que John Layman évacue aussi vite les apports récents (la Titans Tower de Blüdhaven, les Titans validés comme égaux par la JL, les Titans dans la Watchtower), mais il tient bien ses personnages et leurs troubles. Le groupe devient une cocotte-minute prête à exploser, c’est fluide et bien fait, avec un subplot qui avance bien sur Deathstroke. Ça ne révolutionne rien mais ça fonctionne, avec un Pete Woods solide aux dessins, malgré ces couleurs qui me semblent toujours pâles et passées.
Du solide, malgré quelques changements rapides et un propos assez classique.
WONDER WOMAN #16
Très bon épisode #16. Tom King enchaîne efficacement, en montrant toujours une Diana en retrait mais qui agit contre le Roi de l’Amérique (le Souverain) avec des agents, fort efficaces. Ici, alors que Diana s’occupe de son enfant et accède à l’Olympe pour présenter Trinity à Hyppolyte, sa grand-mère, elle envoie Détective Chimp chez le Souverain. En formidable Columbo simiesque, Chimp harcèle le Souverain de questions anodines, vient et revient constamment le voir, jusqu’à le pousser à la faille. Le Souverain évoque une somme d’argent sur Steve Trevor avant sa mort « accidentelle », Chimp souligne qu’elle est absente, le Souverain propose un vol, Chimp précise que l’argent est absent et ne semble venir d’aucun compte de Steve, le Souverain indique avoir payé Steve pour un costume militaire (car ils sont fans), Chimp est curieux et demande à le voir. Pour se couvrir, le Souverain envoie Circé voler un costume à Steve, mais Chimp surveillait et oblige Circé à répondre aux questions brutales du Spectre. Chimp va voir le Souverain pour lui dire qu’il sait tout, de son rôle et poste, mais ne peut rien prouver. Chimp part… et soudain sonne à la porte Clark Kent, journaliste intéressé par la réaction de l’homme à ses théories sur le Roi de l’Amérique.
La back-up, complément indispensable, montre un vlog de Jimmy Olsen qui révèle l’histoire vraie du Roi de l’Amérique, avec également la découverte de la Reine de l’Amérique dans les rues. Le Roi était le fils du précédent monarque, qui voulait couronner sa fille mais son fils a piégé sa soeur, car il en est venu à haïr les femmes. Jimmy révèle tout, en lien avec l’enquête de Clark.
C’est très bon, oui. Tom King est extrêmement fort dans ces numéros où Diana semble lointaine, une présence « figée » et calme, mais dont l’influence et les actes parlent pour elle. Montrer combien elle est aidée et aimée et accompagnée permet de souligner son importance chez les super-héros, et les choix sont très justes. Chimp en Columbo, c’est extrêmement brillant, le Spectre en interrogateur aussi, et Clark en journaliste embêtant, c’est top. Tout est bon, juste, fluide, et la tension monte encore, alors que Bruno Redondo livre de superbes planches et Khary Randolph assure en back-up.
Très bon, très juste, très fin, très fort.
MARVEL
CONQUEST 2099 #5
Fin expéditive mais correcte. Steve Orlando achève une conquête du futur qui était plus une guerre d’annihilation, avec un final brutal mais rapide. Ici, Dracula envoie un missile de Breakworld vers le monde des Araneon, et suit avec un vaisseau. Alors que Spider-Woman 2099 affronte Spidercide 2099, la rebelle des Araneon contre leur chef cruel, ses alliés Spider-Man 2099, Cyclope 2099, Phoenix 2099, Red Hulk 2099 et Nova 2099 se bagarrent et font des dégâts. Le missile de Breakworld détruit la Lune de la planète, anéantissant l’équilibre de celle-ci, alors que Dracula confronte Spidercide 2099. Le combat est violent, Dracula ravage le corps de l’ennemi après plusieurs coups, mais Silver Surfer 2099 intervient : ce défenseur de la Vie a toléré la quête de justice de Dracula, mais pas la mise à mort des Araneon qu’il envisage. Silver Surfer 2099 projette Dracula dans l’Espace, semblant le tuer, alors que Spidercide 2099 meurt. Les Araneon sont perdus, leur monde est détruit, Mme Web 2099 est libérée de son exil et va les mener. Lilith s’éveille sur le monde des Vampires, entourée des lieutenants survivants de Dracula. Spider-Woman 2099 se rapproche encore de Spider-Man 2099, Logan retourne auprès des X-Men, Red Hulk 2099 erre dans l’Espace, les Araneon deviennent des réfugiés et Dracula semble devenir un héraut de Galactus !
L’événement retombe un peu à plat, mais ça se tient. Steve Orlando livre un épisode correct, avec cependant peu de moments épiques ou immenses. C’est décevant vu la construction jusque-là, le combat Dracula VS Spidercide 2099 est assez faible, et c’est quand même fort dommage. Les épilogues sont efficaces, je suis curieux du cliffhanger, et José Luis livre des dessins corrects, connotés années 90 mais sans que ça soit désagréable.
Ça passe à côté de l’épique, mais ça reste correct et divertissant.
FANTASTIC FOUR #27
Un bon épisode, sur un propos « simple » mais juste et un beau message. Ryan North concentre ici un chapitre sur Niki, la fille Skrull d’Alicia & Ben, qui vit mal de voir les enseignements humains montrant les métamorphes comme des créatures mystiques maléfiques. Elle veut donner une belle image des métamorphes, et se met ainsi au service de sa famille… en venant en Ben pour chercher son frère Jo chez le principal, puis en venant en Johnny pour aider Franklin, puis en Reed pour aider Valeria. Elle se fait choper par Sue & Reed, elle est interdite de transformation mais Ben joue l’approche douce en lui disant qu’elle n’est pas interdite d’être elle-même, mais de se faire passer pour un autre. Alors que les Fantastiques gèrent une menace du Penseur Fou à New York, l’Homme-Taupe attaque l’école des enfants pour enlever Valeria & Franklin, ignorant l’existence de Jo et Niki. Niki se fait alors passer pour chaque Fantastique qui vient attaquer, mais l’Homme-Taupe comprend et l’insulte comme Skrull. Elle se rebiffe, et change son corps pour devenir plus forte et grande, mais en gardant son apparence. Elle le bat en assumant d’être elle-même, pas d’autres. Ben la félicite, et ses camarades de classe la trouver cool, et « pas monstrueuse » comme elle le craignait.
C’est bien et touchant. Bon, ça reste assez « simple » comme propos, et certains diraient niais ; mais je ne vais pas jusque-là, car je trouve que la proclamation de Niki sur elle-même est juste et pertinent. Il est en outre agréable d’avoir un focus sur elle, car les enfants d’Alicia & Ben sont un peu en retrait depuis leur création. J’aime bien, donc, je suis assez touché, et le dessin de Steven Cummings est réussi, avec des passages mignons, même s’il croque relativement moyennement Ben lui-même.
Joli, touchant, « simple » mais juste.
NAMOR #5
Très bon, tiens. Le #4 améliorait déjà les choses, ce #5 est un très bon épisode qui cadre les choses au présent et livre, en flashback et en voix-off, un très bon portrait de Namor ; cool. On voit ainsi dans le passé la relation entre Namor et la Princesse Fen, sa mère qui en venait jusqu’à l’affrontement physique envers ceux qui insultaient son fils, puis qui le poussait à bout sur le plan physique et moral, avec des entraînements violents mais aussi des leçons politiques allant jusqu’à se mettre elle-même en danger. Elle a ainsi mal pris la décision de Namor de partir combattre les Nazis, et elle est morte dans les tremblements de terre provoqués par un utilisateur de la Couronne du Serpent. Un Namor jeune et rongé par la douleur passa alors des jours à chercher des corps et survivants, jusqu’à trouver son grand-père vivant, mais en train d’amasser en secret le trésor royal pour fuir et laisser Atlantis, sans se soucier de Fen. Namor le tua alors, et entama son règne… dont le résultat au présent est catastrophique. Dans les ruines de la capitale, Namor est interpellé par de jeunes orphelins, qui veulent le mener au Orphan King, qui en vérité dirige des enfants des rues mais aussi des fantômes, dont ceux de sa mère et de son grand-père, car les morts sont les plus grands des orphelins. Orphan King lance un appel aux six autres Rois autoproclamés, pour enclencher un affrontement qui s’annonce dantesque et terrible, avec Namor emprisonné au milieu, et qui admet se détester plus que tout au monde.
C’est très bien, oui, car très juste dans le portrait de Namor. Jason Aaron creuse très bien le personnage et ses racines, avec ce lien intense avec sa mère, puis cette image si difficile de lui-même. C’est fin, intense, les confrontations sont brutales (avec les orphelins de ses guerres, avec son grand-père jadis), la concentration des Rois va aider à fluidifier le récit, et le scénariste maîtrise pleinement son personnage, ses doutes et ses failles. Paul Davidson et Alex Lins assurent dans leurs zones temporelles, avec de superbes ambiances dans les flashbacks.
Un très bon épisode, très fort sur Namor lui-même.
PSYLOCKE #2
Ça se lit, c’est sans grand défaut mais aussi sans grande qualité. Alyssa Wong montre une Kwannon troublée par sa furie meurtrière, mais elle se reprend et guide les enfants (des Mutants devant être vendus aux enchères pour extraire l’hormone nécessaire pour l’hormone de croissance mutante) en sécurité, donc à The Factory en Alaska car son amant Scalphunter est en mission. Elle sollicite son geek Devon, qui la rencarde et elle enchaîne en interrogeant Shinobi Shaw, qui avait appris l’existence de la vente aux enchères et avait fait fuiter pour que quelqu’un vienne. Kwannon force Shinobi à l’aider à trouver les autres enfants, ils vont au mystérieux Cleaver Club où des combats illégaux sont organisés. Psylocke trouve des enfants humains et mutants, mais est mise dans l’arène. Elle se défend, Shinobi aide, elle sauve les enfants mais en revenant en Alaska, elle voit le bras de Scalphunter attaché avec un message l’invitant à venir !
Bon, ça se laisse lire. C’est assez basique, les rebondissements sont fluides, Shinobi est bien écrit et Kwannon est la badass froide en apparence mais qui cède face aux enfants. C’est basique mais correct, avec des dessins solides de Vicenzo Carratu.
Ça n’apporte rien mais c’est sans défaut.
SENTINELS #3
Un bon épisode, crasseux et efficace même si l’ensemble reste limité. Alex Paknadel montre le débriefing d’une des Sentinels (qui a des hallucinations où elle voit Onslaught partout) après une mission difficile à Madripoor, où ils devaient appréhender Fabian Cortez qu’ils découvrent soigneur de fortune grâce à un boost de pouvoirs venu de sa résurrection. Les Humains qui bénéficient de ses soins s’en prennent aux Sentinels, ça dégénère, le chef perd le contrôle, une course poursuite s’enclenche avec une rencontre surprenante avec Magneto, étonnamment en forme malgré son état en Alaska. Il tabasse l’équipe, le rigolo s’en prend plein la tronche et le chef refuse qu’il soit tué quand les nanomachines s’emparent de lui. Le débrief continue avec d’autres, Lawrence Trask discute avec les nanomachines qui contrôlent désormais le Sentinel et évoquent son vilain petit secret. Le chef apprend que les créanciers de sa femme insistent, il remonte leur piste à la Maggia, tente de payer sa dette puis se lâche et semble tous les massacrer !
C’est correct même si ça s’oublie vite. La narration basée sur le débrief, les flashbacks, c’est classique et ça fonctionne, tout comme les subplots sur la perte de contrôle du chef, les troubles de Trask et les errances des autres. C’est correct, ça se lit correctement, les dessins de Justin Mason ont des failles mais quelques bonnes ambiances. Dommage que ça soit quand même basique, sans éclat.
Correct mais sans éclat, oui.
THE IMMORTAL THOR #18
Très bon. Al Ewing enchaîne fort bien après son cliffhanger surprenant, où l’Enchanteresse manipule Thor pour ressusciter son fils mort – mais pas celui de Strange Academy, ni le possible qu’elle pourrait avoir avec Namor, mais Magni, le fils du Thor aigri et despotique de The Reign. Thor accueille cela avec flegme, car il a la mémoire de ces événements réécrits, et confirme à Sif que Magni, Dieu de la Force, est digne… car Magni tient Mjolnir sans que Thor change l’enchantement. Amora l’a fait (re?)venir car elle veut un héritier à Asgard si Thor meurt, et le « conseiller ». Thor les emmène tous affronter l’Homme-Radioactif, Cobra, la Gargouille Grise et Hyde pour les stopper et se venger. Ça se bagarre bien, Magni humilie Hyde qui prend une double dose, mais les super-vilains sont stoppés. Amora est arrêtée pour ses crimes après manipulations de Dario Agger, qui suit à distance et prépare son retour public sous la forme de « Dario Agger Jr ». Les quatre super-vilains sont d’ailleurs emmenés dans une prison Roxxon, ce qui fait glousser l’Homme-Radioactif…
C’est très bien, oui. Al Ewing livre un récit qui alterne entre grosses ambitions mythologiques, jolis clins d’oeil aux fans, et bastons bien menées. Ici, on est sur les deux derniers aspects, avec une très bonne gestion de Magni, un Thor très agréable à lire et voir, et une belle baston contre les super-vilains. Les manoeuvres de Dario sont aussi bonnes, et l’ensemble rend très curieux. Jan Bazaldua s’améliore, son style reste correct sans briller, mais ses visages et bagarres sont meilleurs.
Un très bon épisode, de bagarre et de continuité.
THE SPECTACULAR SPIDER-MEN #10
Sympathique mais maladroit. Greg Weisman continue sa bonne petite série, et surtout son focus sur les survivants de l’expérience Arcadium. On voit ainsi Peter & Miles qui traînent toujours dans le café universitaire, et tentent de se remettre de leurs illusions, l’un en nouant contact avec la clone d’une ancienne connaissance universitaire créée par Miles Warren, l’autre en se rapprochant de Kamala pour qui il a des sentiments difficiles à définir. Surtout, ils aident Juliet qui découvre ses super-pouvoirs avec les autres survivants, et l’on a la surprise de voir Mia de G.O.D.S. envoyée par Dr Strange. Mia acte que Juliet avait des pouvoirs magiques latents déclenchés par son traumatisme, mais Miles & Peter se sont changés à son arrivée et les Spider-Men sont alertés de la brouille entre Electro classique et la fille Electro plus récente. Ils interviennent, les Electros s’allient, Juliet aide après un boost de Mia, et Juliet devient Elementary… alors que les Electros vont exiger de l’aide au Professeur Connors.
C’est sympathique, oui. J’apprécie le soin donné par Greg Weisman aux caractérisations, au maintien du groupe des survivants, à ce café qu’on voit souvent. Le trouble de Miles est réel et touchant, Peter est un peu moins neuneu, et Juliet est sympathique, en tout cas pas relou pour l’instant. Dommage que la narration soit bancale, les yoyos temporels sont lourds et mal gérés. Andrés Genolet & Emilio Laiso livrent des planches corrects, sans brillance mais sans fausse note.
Du bon, surtout sur les personnages, mais un style d’écriture maladroit encore.
TVA #1
Oh, la bonne surprise ! Je suis venu sur cette mini-série tentant de surfer sur la série Loki de Disney+ et de lier ça aux personnages déjà croisés dans les comics de la Terre-616, sans grand espoir (car l’exercice est difficile et peut vite s’effondrer) et même intérêt (j’ai bien aimé la première saison de Loki mais je n’ai pas encore vu la deuxième). Et pourtant, j’ai beaucoup aimé ce lancement qui prend les choses par le bon bout ! Ici, on a Spider-Gwen qui a été recrutée par le TVA vu dans la série Disney+ après les événements dramatiques de la deuxième saison de Loki. Miss Minutes tente de recruter de nouveaux agents, avec un Mobius flegmatique, la cheffe B-15 qui gère comme elle peut et un O.B. tout excité par les événements, même ceux gênants. Captain Carter indique en effet que plusieurs lignes temporelles sont troublées par un phénomène de peur panique, qui terrifie les gens avec leurs pires peurs personnelles. B-15 lance une enquête, avec donc Captain Carter, Spider-Gwen, Jimmy Hudson (arrivé ici après son errance sur la Terre-616 après la fin du premier univers Ultimate), Ingrid (agente du TVA qui ressemble à Sylvie) et un Gambit dépressif et cynique après le décès de sa Rogue. Ils vont sur une Terre, chacun voit ses plus grandes peurs (les jugements de Peter & Miles pour Gwen, des Nazis zombies pour Captain Carter, des griffes géantes de l’ombre oppressante de Wolverine pour Jimmy, une Rogue zombie pour Gambit) et tous s’enfuient. Doc Clock préconise du repos, Captain Carter accepte finalement et Gwen suit une mystérieuse silhouette… puis se retrouve endormie dans son lit, sans en savoir plus !
C’est bien, oui. Hormis un final un peu précipité, la scénariste Katharyn Blair issue de la série Loki de Disney+ s’en sort bien en adaptant ses personnages en comics. Même si je n’ai pas vu la deuxième saison, je retrouve avec plaisir les versions MCU, et j’apprécie le fait qu’elle parvienne à acter que le TVA est bien celui du MCU qui néanmoins recrute aussi sur la Terre-616. C’est tout simple et tout juste, très efficace, avec le plaisir aussi de revoir Jimmy Hudson. Pere Perez livre des planches agréables et fort jolies, pour un récit classique mais qui fonctionne bien en soi.
Une belle surprise sur l’intégration réussie et fluide, avec un fond classique mais agréable.
ULTIMATE SPIDER-MAN #12
Très, très bon épisode, qui surprend et compense une faille qui me gênait jusque-là. Ici, Jonathan Hickman joue pleinement la carte de sa narration « un mois passe dans les comics entre chaque épisode », avec donc les Parker-Watson qui fêtent Noël. Ben Parker vient au réveillon avec un Jonah piquant mais qui se rapproche du fils de Peter, qui a lu et apprécié son livre, alors que Mary-Jane gère les arrivées imprévues (malgré les invitations habituelles, auxquelles elles ne répondent pas) de sa mère et de sa soeur. Sa mère vient squatter chez Tante Anna et, surtout, est intéressée par le célibat de Ben (alors que Jonah aurait envie de la solliciter, elle). Gayle, elle, a dit des choses horribles jadis à MJ (que MJ pouvait espérer mieux que l’ennuyeux Peter, et cette vie ennuyeuse, avec les enfants qui la rendent définitive), tourne autour du pot en étant sèche, mais révèle avoir découvert qu’elle était trompée, depuis longtemps. Les deux soeurs se rapprochent, tout semble aller mieux alors que les gens partent, mais… MJ accepte finalement un appel de Gwen qu’elle repoussait jusque-là. Gwen révèle que Harry n’est pas à leur maison secondaire, il semble avoir disparu depuis des jours. Isolés dans leur chambre, MJ et Peter l’écoutent mais Peter est révélé être fait de nano-machines (son costume ?), alors qu’on voit, ailleurs, Harry et Peter enchaînés par Kraven, qui leur injecte quelque chose !
Du très bon, oui. Jonathan Hickman m’a surpris, d’abord avec un épisode de fête de famille qu’il gère bien. Lui qui a la réputation justifiée d’être froid et distant avec ses personnages, il donne du corps et du coeur à la famille Watson, avec surtout une MJ « vivante », qui réagit, qui stresse, bref qui est un personnage réel, alors que je la trouvais jusque-là trop froide et flegmatique. J’apprécie, c’est en outre bien fait et fluide, avec beaucoup de drama sentimental qui fonctionne bien. Je n’ai pas vu venir le final, qui me cueille bien, et j’ai hâte de lire la suite, notamment avec ce saut temporel régulier. Marco Checchetto livre des planches superbes, très agréables et fluides, qui fonctionnent fort bien ici.
Un très, très bon épisode, d’une série qui gomme peu à peu les défauts qui me crispaient.
ALIEN BOOKS
RESURGENCE OF THE VALIANT UNIVERSE #4
Dernière mise en place avant le grand final… et ça rend bien, et ça fonctionne bien, et ça donne bien, bien envie de lire la suite et fin !
Fred Van Lente réunit en effet pleinement tous ses personnages, repose les bases, organise le tout et présente l’arène pour la conclusion à venir. Ainsi, l’on voit Livewire piloter un vieux vaisseau sans énergie mais alimenté par Quantum vers l’Espace et le satellite B.O.B., avec Woody et Faith. Ils découvrent cependant le satellite explosé par le geste désespéré de la générale Capshaw, avec seulement quelques survivants surhumains : Eidolon dans un cocon, Ninjak avec sa combinaison, Rai fusionné avec Bloodshot (dommage que leur one-shot ne soit pas encore sorti, Roku avec un changement de son corps. Gilad tente d’aider son frère Ivar dans un bout à peine actif du satellite, alors que la Geomancer Kay essaye de garder Armstrong en vie, avec Flamingo derrière. Livewire est soudain possédée par un message venu d’ailleurs, et évoquant une apocalypse.
En parallèle, le jeune enfant Chris que Dr Silk veut recruter comme apprenti a des cauchemars d’extraterrestres disant que eux meurent pour que lui vive, puis s’éveille et est confronté par Silk qui sait que la mère de Chris mène une opposition morale à son projet. Silk demande à Chris d’injecter un cancer à sa mère, pour qu’elle souffre mille morts sans mourir, pour prouver son adhésion.
Dans la dimension The Faraway, Mary-Maria Archer affronte War-Monger, alias Vexana, soeur des frères Anni-Padda. Mary-Maria la bat grâce à son entraînement dans la secte et l’arrogance de Vexana, tandis que la jeune Geomancer Tama apprend auprès de sa version âgée, et comprend son fort lien avec The Faraway. Des doubles de Silk tuent la vieille Tama alors qu’elles découvrent le lieu d’emprisonnement de Savage, et la jeune Tama s’emporte et exige l’arrivée de Gilad. Elle ouvre un portail qui aspire les ruines du satellite B.O.B., et tout le monde se réunit.
Dans l’Espace, Aric se remet d’avoir été repoussé par Divinity, qui l’a ramené sur Gorin, planète désolée mystérieusement que X-O Manowar avait visitée. Il enrage de l’attitude de Divinity, mais reçoit la visite de trois êtres étranges, d’origine terrienne, et attirés par Divinity pour stopper la désolation. Dans The Faraway, encore, Gilad renoue avec Tama, Vexana frappe Ivar qui l’avait trahi car il savait qu’elle a un rôle dans le camp de Silk. Faith tente d’unir tout le monde dans l’héroïsme, mais Eidolon la fait taire et tout le camp de Silk lance un défi au camp d’Ivar. C’est alors que X-O Manowar arrive avec… les trois entités, qui sont trois Psi-Lords qui viennent arrêter Silk pour crime contre l’Univers ! Et comme le dit Quantum, c’est parti…
C’est bien, vraiment. Classique, clairement, car Fred Van Lente réunit sobrement et intelligemment les personnages, avec quelques facilités comme la requête de Tama qui permet de rassembler tout le monde. Qu’importe, cependant, car la lecture est prenante, fluide et dynamique. Les personnages sont bien animés, leurs interactions sont bonnes, et tout se recoupe. La tension monte bien, les réactions ne sont pas forcées, et le subplot sur le jeune Chris prend enfin du sens, ce qui fait plaisir.
Surtout, le scénariste continue de rendre toute sa saga lisible pour le novice ou celui qui s’est éloigné de Valiant, avec des références claires et expliquées, des bonus pour ceux qui connaissent sans que ça gêne la lecture. Au contraire, ça donne envie d’en savoir plus, et j’ai très hâte de lire la suite et fin. Graphiquement, Guillermo Fajardo est aidé par Andres Ponce, leurs styles collent même si le premier a un trait plus rond et agréable. Julio Azamor apporte son ambiance décalée et étrange qui colle bien au segment sur Chris et Silk.
Encore une réussite, certes classique, mais qui donne très envie de lire la suite et fin.
SHADOWMAN: SOUL EATERS #3
Un bon épisode, vraiment. AJ Ampadu enchaîne sa bonne saga connexe à Resurgence en plongeant Shadowman dans le Soulside, cette autre dimension où il avait enfermé Master Darque avant que ce nécromancien en soit sorti par Dr Silk, pour l’aider dans son plan global. Alors que Master Darque a corrompu Alyssa, compagne de notre héros Jack et cheffe des Abettors, des mystiques qui aident Shadowman, Ivar le Timewalker vient leur demander de l’aide face à Darque & Silk. Il préconise de libérer Sandria, la soeur de Master Darque, que Jack a aussi enfermée dans le Soulside. Une membre des Abettors se propose d’utiliser un Book of Shadow pour ouvrir le Soulside, malgré les risques, et Jack y va… mais se fait attaquer et mutiler par un démon local. Il est sauvé par Sandria, qui le soigne et explique perdre lentement ses pouvoirs dans le Soulside, et ne peut pas profiter de la brèche formée par l’évasion de son frère car elle s’est mise à tout les clans locaux. Jack accepte d’être formé par elle pour s’améliorer, car le Temps n’est pas le même ici, et ils mènent finalement l’attaque, pour anéantir leurs ennemis et arriver enfin au portail pour sortir !
C’est bien, oui. AJ Ampadu livre un épisode classique en soi, mais croque bien ses personnages et, surtout, nourrit son récit de références à des aventures passées, dont les numéros sont évoqués en notes mais dont les événements sont expliqués de manière fluide par les personnages. C’est très agréable, juste et prenant, avec surtout des dessins travaillés et réussis de Sergio Monjes, bien que les premières pages soient moins bonnes que les autres.
Un bon chapitre, vivement la suite et fin.
MAD CAVE
FLASH GORDON #5
Très décompressé mais sympathique. Jeremy Adams fait tout doucement avancer sa saga, avec Ming maltraité par les mercenaires commandés par l’impératrice Dale, puis Flash qui se fait appréhender en venant le sauver. Le robot réparateur télécharge les données sur Zarkov, et l’esprit du scientifique en prend le contrôle. Le robot Zarkov vient sauver Flash et Ming, ils s’enfuient alors que l’impératrice Dale arrive, fâchée de leur fuite. Le robot Zarkov confirme à Flash que c’est bien lui, il peut même se recréer un corps avec l’échantillon de sang qu’il a, mais il hésite car le robot lui donne une puissance physique qu’il n’a jamais eue, après avoir été brimé dans l’enfance. Et ça inquiète Flash, déjà…
En soi, c’est bien mais très lent. Chaque épisode a un voire deux rebondissements, qui font passer une étape mais sans accélérer. Ça reste sympathique et intriguant, mais peu prenant et c’est dommage car le fond est bon, avec ce Flash détesté et les cartes redistribuées. Graphiquement, Will Conrad dessine la grosse moitié de l’épisode, efficacement, avec Cliff Richards qui vient aider correctement mais sans briller.
Un bon épisode, d’une bonne série mais très lente.
CONCLUSION
Une semaine agréable, avec Wonder Woman qui confirme son statut de grande série et de belles surprises avec Challengers of the Unknown et Green Lantern / Green Arrow. Marvel lance un très bon TVA et Conquest 2099 s’achève correctement, ainsi que des séries X-Men correctes ici. Mention spéciale à Valiant qui m’emballe sur Resurgence.
À voir la suite la semaine prochaine. D’ici là, bonnes lectures, bonnes fêtes et à bientôt !
Merci d’avoir lu ces reviews, n’hésitez pas à dire en commentaire vos avis sur les titres critiqués… ou même d’autres sortis cette semaine qui n’ont pas pu être traités ! L’ensemble de ces critiques sont également postées sur les forums Sanctuary et Buzzcomics.