Reviews de la semaine :
Chaque semaine, Ben Wawe vous propose les reviews de ses lectures des sorties américaines !
Nouvelle semaine, nouvelle fournée de retours sur les comics VO récents !
On attend ici l’avancée du crossover House of Brainiac, la suite des étonnants Outsiders et du Suicide Squad prélude au futur événement DC. Mais également la deuxième semaine de Blood Hunt, et Fall of X qui est presque sur sa fin.
Qui va plaire, qui va décevoir ? La réponse ici !
DC
Efficace et prenant. Joshua Williamson enchaîne dans son événement, en multipliant les situations. Superman & Lobo affrontent le Général Chacal et ses Czarniens, mais s’échappent en provoquant une explosion dans l’Espace. Lex interroge discrètement Brainiac, qui ne dit rien, mais Kara & Conner, échappés mais à petite taille, parviennent à libérer Livewire & Parasite, qui veulent s’amender toujours. Ils s’arment et affrontent Brainiac et les siens, qui les stoppent. Brainiac emmène Kara dans une cité-bouteille, basée sur celle de Colu, et Kara saute dans le vide avec Lex, pour qu’il lui dise tout. Brainiac envoie ses sbires, alors que Clark & Lobo cherchent des informations auprès de… Space Cabbie, qui a peur des Czarniens. Chacal les retrouve, et propose un accord avec Lobo : il veut en faire son successeur… si Lobo bat Superman, ce que le Czarnien semble accepter !
C’est bien, oui. Joshua Williamson brasse ses personnages avec efficacité, multipliant les bons moments sans que ça soit trop long. On est encore dans la zone du rythme rapide et dynamique, sans que ça fasse précipité ; cool. Revoir Space Cabbie est sympathique, la fin est classique mais efficace. Du bon travail, illustré par Rafa Sandoval & Miguel Mendonca dont les styles proches rendent l’ensemble cohérent et agréable.
Une back-up de Joshua Williamson et Mirko Colak montrent les Czarniens enlever Vril Dox, qui provoque son père qui “ne sait pas” répondre à une question précise. Vril découvre ensuite d’autres proches de Brainiac enlevé (comme Indigo), mais aussi… sa mère, bien vivante. Une annexe efficace aussi, agréable et dessinée dans une ambiance lourde qui sied bien.
Un bon événement qui se poursuit.
Un bon enchaînement. Joshua Williamson fait avancer, un peu, le côté Man-Bat vs Batman et, surtout, le duo Damian (définitivement le coeur de la série) & Flatline. Si Bruce est prisonnier d’un Man-Bat qui décide de s’emparer de la ville après avoir joué au héros dans la JLD, et avoir été tué puis ressuscité en zombie, Damian veut prouver que la directrice de son lycée est son ancienne formatrice. Il la provoque avec Flatline, obtient la confirmation, bat ses protégés mais une professeure, qui voulait parler à Damian depuis le début de l’épisode, stoppe l’ennemie principale. Elle est révélée être Shush, en vérité une ancienne médecin apprentie de Tommy Elliott, dont elle a couvert les absences durant ses premiers temps de Hush. La révélation de l’identité de Hush a confirmé qu’elle le couvrait, elle a été virée l’hôpital, est devenue prof’ et heureuse, mais a vu le culte de Man-Bat et a voulu agir. Blessée, elle révèle à Damian la localisation de Man-Bat et Bruce, alors que Man-Bat envoie ses sbires offrir un “cadeau” à toute la ville.
C’est efficace. Joshua Williamson livre un récit correct et agréable, avec un Man-Bat “crédible” dans ses motivations (on a vu pire, et la continuité est bien utilisée). Bruce reste beaucoup (beaucoup, beaucoup) en retrait, ça peut gêner mais j’avoue que j’aime le Damian écrit ici, et son duo avec Flatline est bon. Shush a une origine que j’apprécie aussi, et l’ensemble bénéficie d’une bonne division entre un Simone Di Meo toujours désagréable à suivre pour le segment Man-Bat, et Nikola Cizmesija pour Damian & Flatline, qui livre des planches correctes mais au moins lisibles.
Un ensemble fluide et prenant.
Prenant et bien fait. Jeremy Adams enchaîne et aggrave la situation, malgré les avancées que l’on peut espérer. L’on voit ainsi Thaaros s’en prendre aux Star Sapphires et anéantir leur Batterie Centrale sur Zamaron, après leur refus d’intégrer les United Planets. Sur Oa, Hal convainc la Résistance d’aller au Conseil des United Planets, pour révéler les abus de Thaaros avec le témoignage du Lantern ailé. Jordan les convainc, ainsi, et ils y vont tandis que, sur Terre, Carol est troublée du départ de Hal, et pousse son fiancé à aller se marier dès maintenant. Direction Las Vegas, qui rappelle à Carol une première virée ado’ avec Hal en pleine bêtise de jeunesse. Ils vont à une Chapelle de Krypton, échangent leurs voeux mais, avant la validation, un anneau de Star Sapphire arrive, et Carol hésite. Aux United Planets, enfin, Hal confronte Thaaros, mais les membres du Conseil sont des Durlans ayant remplacé les vrais. Thaaros a permis tout ça pour pousser la Résistance à se révéler, et les anéantir…
Ca tape dur. Jeremy Adams enchaîne efficacement, avec une petite escalade positive menant à de sacrés chocs de fin. L’ensemble est fluide, intense dans les émotions en fait, et j’avoue beaucoup aimer son Hal grande gueule mais assez classe. Notamment grâce aux dessins d’un Xermanico très inspiré et très fort, qui livre de belles planches pour un scénario malin et réussi.
Une back-up du même Jeremy Adams et de Kevin Maguire poursuit l’histoire de Guy qui pense avoir arrêté un Lobo, mais celui-ci nie encore et piège Guy en lançant une récompense sur sa propre tête, pour attirer des mercenaires. Sauf que Brainiac l’a retrouvé, ce qui laisse confirmer que ce Czarnien n’est pas Lobo. Un moment assez fun, et bien fichu avec des dessins adaptés.
Je me prends au jeu et j’aime bien tout ça.
Bon sang, quel numéro… quelle maxi-série, aussi. Pas parfaite, pas idéale, mais elle transpire la passion pour Planetary (qui est certainement ma série complète favorite) et l’envie d’intégrer sérieusement, correctement et intelligemment ces éléments dans l’univers DC. Rien que pour cela, l’ensemble est respectable, estimable ; mais le rendu de ce #7 est très bon, en tout cas pour tout fan de continuité (ce qui est le cas de l’essentiel de ceux qui lisent DC et Marvel, à mon sens).
Ici, la mystérieuse Batteuse vue depuis le début explique son origine, après la révélation du #6 : elle est Jakita Wagner, LA Jakita Wagner venue de l’univers WildStorm. On la retrouve d’abord avec Elijah Snow, le Batteur et Ambrose Chase dans une réunion après la fin de Planetary, pour faire un bilan, évoquer la défaite des 4 et faire le lien avec The Authority (même si ceux-ci semblent être à leur premier story-arc, vu ce qui est dit ici). Elijah veut prendre sa retraite, laisser sa place de 4e Homme à Jakita, mais… l’univers change, Elijah alerte Jakita qui se perd dans un maëlstrom cosmique, où elle voit au loin… Flash (qui provoque Flashpoint). Elle tente de s’emparer d’une arme de Snow (en vain) mais récupère une baguette du Batteur. Elle se réveille ailleurs, à Metropolis (“laquelle ?”, demande-t-elle à un passant abusant d’une drogue de Gotham), et voit la Justice League New52 affronter Darkseid. Choc. Elle s’emporte, casse des trucs, puis se reprend et étudie son monde. Plus de Flocon-de-neige cosmique, cet élément aux 196.833 facettes ; mais 52 univers dont elle ne sait rien. Elle encaisse, subit, comprend qu’elle ne peut rien changer notamment quand de nouvelles réécritures apparaissent (Rebirth) et décide de… faire avec. Elle s’enferme dans une vie quotidienne, se trouve un petit-ami séduisant mais neuneu, un job de jardinière (les plantes lui rappellent sa jungle natale) et elle vivote. Mais un choc cosmique intervient durant Dark Nights: Metal et Death Metal, et elle croise The Final Knight, ce Duke Thomas vu dans Outsiders #3 qui s’en prenait aux Batmen du Multivers. Il évoque avoir survécu aux réécritures en “forçant” son destin, ce qui n’est pas le cas de Jakita ; et elle reprend espoir, car elle comprend que rien n’est forcément terminé. Alors que le monde se remet, elle décide de mener une quête pour retrouver autant les “responsables”, ceux qui ne font pas tout ceci mais les suivent, comme des lectures de guides (le numéro est ponctué de mains étranges s’emparant de volumes nommés “New 52”, “Convergence”, “Rebirth”, etc. dans une bibliothèque cosmique infinie) ; et surtout retrouver ses proches. Elle s’inspire d’eux, alors : elle va suivre et imposer son rythme à l’univers, comme le Batteur ; tout comprendre et apprendre, comme Elijah ; et protéger ce monde héroïquement, comme Ambrose. Voilà ce qu’elle révèle à Luke & Lucius Fox et Batwoman, qui elle ne la croit pas et se retire quand les Fox confirment qu’eux si et que c’est le plan de poursuivre. Et la suite arrive, car la main cosmique lit un nouveau volume… intitulé “Hex”.
Wow. Wow ! Collin Kelly & Jackson Lanzing ose aller très loin et très fort, avec une intégration extrêmement réussie de Jakita et des éléments de Planetary. Très intelligemment, ils reprennent fidèlement la liste des événements cosmiques DC, revenant à l’évidence Flashpoint, où la double-page “mythique” montrait bien Pandora évoquant la fusion de DC, Vertigo et WildStorm. Bon, léger bémol sur le lien Planety/WildStorm car, hormis les Century Babies et le crossover avec The Authority, on n’en voyait guère ; et j’ai un doute sur le positionnement des sagas The Authority vis-à-vis de Planetary, là. Mais je fais la fine bouche, car l’ensemble fait plus que se tenir, c’est épatant de voir comment ils font passer de manière crédible et fluide Jakita ici. Tout fonctionne, tout sonne juste, et si cela demeure un travail de continuité, je confirme être extrêmement friand de celui-ci, d’autant que c’est fait avec passion et amour sincère pour Planetary. Je kiffe, j’aime, j’adore, c’est pertinent et prenant, avec un Robert Carey au style limité mais qui donne une ambiance intense et oppressante réussie.
Un travail de titan pour réaliser l’impossible : une intégration intelligente, pertinente et fluide de WildStorm, notamment Planetary, à DC. Wow. Et c’est en plus passionnant. Quelle saga.
Bof. Ce n’est pas un mauvais récit, mais je ne suis pas emballé et je trouve que mieux aurait pu être fait avec ce duo. Peter J. Tomasi poursuit ainsi, avec Sinson et Lorzod dans la baleine cosmique Melville, attaquée par des pirates qui veulent la manger. Major Tom organise la défense, pousse les gamins à aller dans le cerveau de Melville pour la pousser à un saut cosmique par empathie. Sinson le fait, Lorzod n’a pas osé et le premier confirme penser être le fils de Sinestro. Celui-ci arrive d’ailleurs, car Sinson a fait sauter la baleine vers Korugar, où Sinestro est revenu avec un anneau Red Lantern pour enquêter sur la destruction de la Batterie Jaune (voir la série Green Lantern actuelle).
Ça se lit. Peter J. Tomasi sait écrire, c’est fluide et il y a quelques bons mots. C’est plus de l’action, de la bagarre basique mais maîtrisée et une confrontation à venir intéressante. Avec un Vasco Georgiev qui singe bien le style de David Lafuente.
Mais… mais ça reste “peu” pour un tel duo, priver si longtemps Lorzod de ses pouvoirs est dommage, rester aussi longtemps dans la baleine devient lourd. Grosse impression qu’un autre et meilleur récit avec eux était possible.
Pas mauvais, mais on aurait pu, on aurait dû faire mieux.
Maladroit mais avec du sens. Nicole Maines enchaîne sa mini-série, avec Dreamer qui tente de protéger la colole secrète de réfugiés extraterrestres de son peuple “balancée” au monde par Amanda Waller, en vengeance de son départ du Suicide Squad. Les autres membres viennent la chercher, ça se bagarre sous la vision lointaine d’une Amanda crevée à force de ne pas dormir pour échapper à Dreamer. Les membres du Squad hésitent vu les dégâts causés aux innocents, Dreamer évoque la quête de Pouvoir Absolu de Waller (clin d’œil sur le futur événement), puis tombe au champ d’honneur et Amanda va la récupérer.
C’est maladroit, clairement. Nicole Maines a du mal à gérer son récit, se perdant dans des discours longs de chaque côté, rendant les réactions de tous très dramatiques et théâtrales. Ce n’est pas grave en soi, mais c’est abusif ici, d’autant qu’elle maîtrise moyennement l’écriture de bagarre. Cependant, elle est pertinente dans les craintes et alertes de Dreamer, et écrit un prélude cohérent à Absolute Power. Eddy Barrows et José Luis livrent des planches solides et souvent épatantes pour tout ceci.
Beaucoup de maladresses mais un propos cohérent.
MARVEL
Mineur mais sympathique. Jonathan Hickman & Sanford Greene, qui ont tous deux travaillé sur l’intrigue a priori, s’allient pour livrer une fin possible à Dr Doom. Ici, dans un futur indéterminé, Doom agonise dans l’Espace, survivant uniquement via un sortilège ralentissant ses signes vitaux. Il est récupéré par le vaisseau H.E.R.B.I.E. piloté par une Valeria jeune adulte, qui « ramène » Victor. Ils font le point : Doom est dans un état piteux car son robot géant a été anéanti par un Galactus hors de contrôle. Ce dernier ravage l’Univers en engloutissant les mondes sans se restreindre. La Terre a tenté de se défendre, Reed a formé un plan mais… Galactus les a tous vaincus, et détruits. Valeria a survécu, et cherche Doom. Elle le dote d’une nouvelle armure, formée en Uru et Vibranium, pour contrôler trois Cubes Cosmiques, tandis qu’elle injecte en lui 1% du sérum du Super-Soldat et du sang de Céleste, pour tenir. Elle a en effet vu Galactus anéantir tous les Célestes, et Victor révèle pourquoi : Galactus veut accéder à leurs machines pour détruire l’Univers et en recréé un, et accélérer son rôle de témoin de transition. Le duo mène la fronde, Victor anéantit les Hérauts de Galactus (des Molecule Men), Valeria bloque la machine des Célestes, et Victor repart ainsi dans un duel désespéré, apocalyptique contre Galactus, courant à sa perte (« doom »).
C’est bien, en soi. Sanford Greene livre des planches superbes, travaillées et intenses pour bien caractériser ce moment terrible, où la Vie vacille et ne tient qu’à la survivance de l’esprit acharné et rageur de Victor. Jonathan Hickman écrit bien ce dernier, comme souvent, bien qu’il soit assez « passif » sur l’essentiel, étant donné que la majorité du numéro est un dialogue animé avec Valeria. C’est bien fait, oui, et agréable, avec une bonne voix-off finale, mais… mais ça demeure mineur, finalement, car ça n’apporte qu’une version, un point de vue certes lyrique et prenant sur la fin de Doom.
Une belle curiosité, bien écrite et très bien dessinée ; mais guère plus.
MS. MARVEL: MUTANT MENACE #3 (sur 4)
Sympathique. Sabir Pirzada & Iman Vellani enchaînent intelligemment, en renouant avec la continuité de la série et en abordant de front une problématique de l’ensemble. Ici, Kamala renoue avec Red Dagger, venu aux nouvelles en découvrant qu’elle a ressuscité alors qu’il l’a pleurée. Il n’a pas été atteint par les changements psy des Mutants, et veut révéler à Kamala ses sentiments, qu’elle semble partager même si les troubles actuels gênent ce rapprochement. Ils sont cependant attaqués par des corps morts de X-Men récupérés par la scientifique d’Orchis et réanimés en zombies agressifs. Ils les battent, mais les revenants sont bloqués par… Medusa et Karnak, qui veulent aborder des sujets graves avec Kamala.
C’est bien, oui. Bon, c’est du romantisme ado facile, mais j’aime bien et je trouve que les scénaristes gèrent bien la réunion de la Ms. Marvel actuellement Mutante avec son passé, de Red Dagger aux Inhumains. Je suis curieux de ce que ça va donner, c’est une bonne idée et Scott Godlewski livre des dessins solides et efficaces.
Pertinent et plaisant.
THE AMAZING SPIDER-MAN: BLOOD HUNT #1 (sur 3)
Rien de désagréable, mais beaucoup de vide. Après un « lancement » dans Amazing Spider-Man #49, où Spider-Man voyait l’attaque des vampires de Blood Hunt via le prisme d’une petite frappe et de White Rabbit vampirisée, voici une mini-série complète sur Spider-Man durant l’événement. Un Peter qui bloque des vampires, croise un Lézard « allié » ou plutôt à la solde d’une Misty Knight en mission, pour retrouver un Morbius avec qui elle collabore et qui aurait un remède. Le numéro montre une enquête lente, longue et peu intéressante, qui n’aboutit encore sur rien hormis un final pour défendre une église.
Bon, ce n’est pas intéressant. C’est vain, creux, pas désagréable en soi, mais Amazing Spider-Man #49 aurait suffi en lui-même et Justina Ireland ne parvient pas à donner un quelconque intérêt, alors que Morbius et un contexte vampirique ont du sens ensemble. Peut-être que la suite se penchera dessus, là c’est un #1 creux et vide, avec un Marcelo Ferreira correct aux dessins.
Vain et creux, malgré le potentiel évident de Morbius avec Blood Hunt, mais… encore faut-il que Morbius arrive.
Quelle étonnante production que celle-ci, à mon sens pleinement « inadaptée » à l’idée d’un nouvel univers Ultimate et au titre Ultimate X-Men, mais avec des qualités et un charme troublants. L’on suit ici Hisako et Mei qui sympathisent, la première se souvenant d’un événement étrange quelques mois avant, quand un jeune homme (celui lié aux Ombres ?) la stalkait. Elle interroge Mei sur son contrôle du vent, celle-ci ne dit rien mais se souvient que, six mois plus tôt, elle est forcée de saluer les voisins par ses parents après l’emménagement. Elle ramasse un chat d’un voisin (voisine ?) étrange, troublant, qui récupère le chat terrifié mais le chat la griffe. Ca déclenche quelque chose en elle et, quand son père adultère la gifle quand elle s’immisce dans une dispute conjugale, elle change de couleur de cheveux et déclenche ses pouvoirs ; et mise en dehors de chez elle. Elle s’éveille de ce souvenir quand un ballon lui tombe dessus, envoyé par… Nico Minoru, une bêcheuse dont les parents sont « psychiques », selon Hisako. Mais Nico voit en Hisako et Mei des Mutantes… aussi !
Étrange, oui. En lisant, j’ai l’impression de me replonger dans un équivalent de 20th Century Boys, avec ces mystères en flashbacks sur des événements troublants de jeunesse qui sont les racines de changements au présent. C’est agréable en soi, bien que très (trop) lent au format comics. L’origine de Mei est basique mais fonctionne, même si le mystère demeure sur la forme des pouvoirs des Mutants (viennent-ils d’un stimulus extérieur ?). Le scénario me laisse un goût étrange, le dessin est envoûtant et troublant, sans jamais me plaire tellement non plus.
Une erreur de casting globale, pour le titre et le contexte, mais une saga en fond avec des atouts et du charme, même si je doute que ça corresponde au format comics.
Il faut le dire : sans les titres de Kieron Gillen, Fall of X me serait beaucoup moins agréable. Je ne suis pas énormément passionné par cette fin de règne de l’ère Krakoa, prévisible et longue, mais ce sont ses travaux qui me rendent le tout plus intéressant, et surtout plus prenant. Ce numéro confirme encore mon sentiment positif, avec des avancées et des choix pertinents.
On a ainsi Mr Sinistre qui “pousse” Destinée à aller de l’avant et à ne pas se laisser bloquer par ses visions de l’avenir, où Mystique meurt trop régulièrement. Irène ose tenter le diable, retrouve sa femme pour qu’elles aillent chez Orchis pour que Charles Xavier “débloque” l’esprit de Destinée, qui “retrouve” son amour pour Kurt. Elles fuient ensuite, retrouvent Kurt qui… récupère désormais l’épée Espoir, incarnant Légion. Parce que, dans la White Hot Room, Hope “attire” le Phénix à elle, pour le raviver. Sauf qu’Enigma le sait et, via son omniscience, retourne dans le passé pour convaincre la mère de Hope de faire de lui son père, en contrepartie d’une proposition qu’il la sauve au moment de sa mort. Cela fonctionne (Hope a le symbole Enigma sur le front, au présent), mais l’essence de Jean, liée au Phénix, retourne dans le passé et convainc la mère de ne pas faire ce choix. Enigma est repoussé, Hope est sauvée mais elle se sacrifie face au Phénix, et cette mort redonne vie à un Phénix “bébé”, qui va être guidé par Jean.
C’est bien, oui. J’aime beaucoup ce que fait Kieron Gillen, notamment sur les doutes de Destinée et la “conclusion” du retcon un peu bourrin mais pertinent sur Kurt et ses parent(e)s. Le coeur du récit se concentre sur Hope, avec la tentative fine d’Enigma de changer tout ça, et Jean qui convainc sa mère de ne pas agir ainsi (avec la présomption que le Phénix via Jean soit le géniteur de Hope, ce qui serait un beau paradoxe). C’est bien fait, brut et rude concernant Hope elle-même, mais Kieron Gillen la traite bien et l’écrit bien. Le destin du Phénix confirme ce que l’on devine du Deus Ex Machina à venir, mais j’accepte vu l’ampleur. Luca Maresca livre des dessins corrects, solides et qui suivent bien le scénario.
Définitivement les épisodes les plus passionnants de Fall of X.
BILAN :
Une semaine réussie et agréable. DC assure avec un Joshua Williamson inspiré dans ses productions, et m’épate avec Outsiders et son rapport avec la continuité et Planetary. Fall of X se poursuit efficacement chez Marvel, tandis que Ultimate X-Men continue d’interroger alors que Jonathan Hickman se fait plaisir avec Doom.
À voir ce que la semaine prochaine nous réserve !
Merci d’avoir lu ces reviews, n’hésitez pas à dire en commentaire vos avis sur les titres critiqués… ou même d’autres sortis cette semaine qui n’ont pas pu être traités ! L’ensemble de ces critiques sont également postées sur les forums Sanctuary et Buzzcomics.