Chaque semaine, Ben Wawe vous propose les reviews de ses lectures des sorties américaines !
Nouvelle semaine, nouvelle fournée de retours sur les comics VO récents !
On attend ici la suite de Fall of X, l’étonnant Thor de Roxxon, la résistance des Avengers âgés mais aussi la suite du crossover Brainiac pour Superman, les œuvres de Tom Taylor et World’s Finest !
Qui va plaire, qui va décevoir ? La réponse ici !
DC
BATMAN / SUPERMAN: WORLD’S FINEST #26
MARK WAID (scénario) ; DAN MORA (dessins et couverture)
Sympathique. Mark Waid lance pleinement sa saga sur la 5e Dimension, avec Me Mxyzptlk et Bat-Mite qui demandent de l’aide à Batman, Robin et Superman car plusieurs des leurs sont frappés par des Lutins basés sur des super-vilains et répondant à un mystérieux maître qui veut affronter le plus grand héros de tous. Ils se séparent pour agir, et stopper Sinestro et Abra Kadabra avec leurs Lutins. Robin est transformé en surhumain par Mr Mxyzptlk, Superman a une Bat armure via Bat-Mite qui comprend que Batman a plus besoin de soutien que de fan, et tous se retrouvent face à Parasite et son Lutin. Mais ils sont transformés en tags et bloqués par Parasite !
C’est bien, oui. Mark Waid parvient à me faire tolérer les Lutins qui souvent me lassent, et je trouve l’épisode dynamique et réussi, avec même des moments drôles qui font sourire. Le passage Bat-Mite est réussi, et Dan Mora continue son sans faute épatant au graphisme.
Un bon moment, alors que c’est difficile avec les Lutins.
JAY GARRICK: THE FLASH #6 (sur 6)
JEREMY ADAMS (scénario) ; DIEGO OLORTEGUI (dessins) ; JORGE CORONA (couverture)
Final sans surprise mais sympathique. Jeremy Adams orchestre une grande bataille classique mais efficace, avec un Jay en mission pour secourir sa fille du Dr Elemental, à l’origine de leurs pouvoirs et qui veut irradier l’humanité. 90% en mourra, 10% en sortira surhumain et ça lui va. Jay le bat en se dépassant, l’ennemi s’enfuit mais reviendra avec un allié mystérieux et Judy veille un Jay blessé jusqu’à son réveil. Elle intègre pleinement la Flash Family unie.
C’est bien, oui. Simple mais bien, sobre mais efficace. Dr Elemental est un super-vilain basique, mais c’est bien aussu de revenir sur les origines de Jay. La mini-série redonne du coffre à ce dernier et définit bien une Judy attachante. Diego Orlotegui achève efficacement sa prestation, avec dynamisme et nervosité.
Du bel ouvrage classique et agréable.
TOM TAYLOR (scénario) ; BRUNO REDONDO, DANIELE DI NICUOLO (dessins) ; MICHAEL W. CONRAD (scénario back-up) ; HOWARD PORTER (dessins back-up) ; BRUNO REDONDO (couverture)
En dehors de la ridicule et incompréhensible polémique sur Tom Taylor (vilipendé pour une raison mystérieuse pour n’avoir… rien dit de mal sur Barbara Gordon), sort ce numéro qui est le dernier avant l’ultime story-arc du scénariste mais est aussi le #300 cumulé. Un épisode sympathique mais qui marque peu, avec ici l’anniversaire de Dick qu’il fête en jouant au Good Robin/Bad Robin en intervention avec Tim et Damian, en croisant Captain Blud, en remplaçant Babs comme Oracle et en veillant qu’elle ait aussi une clé de la ville lors de la remise officielle par la Maire, sa soeur, pour l’action de sa fondation. Il fête ça à la pizzeria de Marv & George, avec Marv qui le remercie de son importance pour tous (et Marv Wolfman co-écrit ces mots).
C’est sympathique, oui. Tom Taylor valorise Dick, écrit bien sa voix off sur le fait qu’il aime la lumière en enfant du cirque mais veut aussi la partager. C’est cool, gentil mais pas marquant quand même. D’autant que Bruno Redondo est à peine là, avec Daniele Di Nicuolo qui fait l’essentiel dans un style un peu cartoon bof bof.
Une back-up muette de Michael W. Conrad et Howard Porter montre une course contre la montre pour stopper une explosion. Sympathique mais oubliable.
Un épisode agréable mais anecdotique. Dommage pour le #300.
SUPERMAN #13
JOSHUA WILLIAMSON (scénario) ; RAFA SANDOVAL (dessins et couverture)
Un bon chapitre de crossover. Joshua Williamson enchaîne directement après Action Comics, avec Superman qui vient récupérer sèchement Lobo dans le bar de Guy Gardner. Il le met rapidement au parfum, ils obtiennent de Supercorp une manière de contourner le blocus des United Planets puis filent dans l’espace. Lobo évoque la colère sourde de Clark après les enlèvements et ils sont attaqués par la horde de Czarniens, que Lobo connaît mais il attaque quand même. Chez Brainiac, ce dernier torture ses prisonniers et cherche quelque chose, a priori pour parvenir non pas à collecter mais à “créer”. Il semble cependant malade, forme une alliance avec Lex qui veut protéger sa fille mais Supergirl se libère (grâce à ce que Brainiac 5 lui a appris dans le futur) avec Conner… mais ils sont à petite taille !
C’est bien, oui. Joshua Williamson avance doucement sa saga, avec ici un Lobo bien écrit, un Clark fâché et des éléments sur Brainiac. J’apprécie que l’auteur joue la continuité, avec Kara chez la Légion ou Lena Luthor, c’est cool et bienvenu. C’est fluide et agréable, avec un Rafa Sandoval impliqué dans de bonnes planches, mais aux visages un peu fermés.
Une bonne suite d’un bon début de crossover.
TOM TAYLOR (scénario) ; LUCAS MEYER (dessins) ; CHRIS SAMNEE (couverture)
Sympathique. Tom Taylor continue ses petites intrigues, avec le démon Trilogy que son père Trigon manipule contre la Dark Raven. Il s’empare d’un artefact et attaque alors que Starfire comprend ce que Raven a fait à Garfield, et que Tempest accepte d’intégrer l’équipe notamment avec l’absence de Flash (pourquoi, tiens ?). L’équipe lutte, Dark Raven mutile son frère pour le stopper puis l’emmène (sous les yeux méfiants de Dick) et fait de lui une deuxième “pierre” (avec l’âme de Raven) dans sa couronne maléfique. En parallèle, Amanda Waller utilise T.O. Morrow pour créer un robot via une Mother Box pour détruire les Titans.
C’est bien, oui. Ça manque d’audace et d’ampleur, mais c’est fluide, bien fait, efficace. Tom Taylor gère bien ses personnages, je suis peu emballé par Dark Raven mais ça se lit sans déplaisir. Lucas Meyer livre de jolis dessins, très solides.
Sans entrain mais agréable.
TOM KING (scénario) ; DANIEL SAMPERE (dessins et couverture) ; BELÉN ORTEGA (couverture)
Toujours lent et poseur, mais intense et réussi. Ici, Diana est aux mains du Roi secret des États-Unis, qui utilise le Lasso du Mensonge pour la soumettre en lui imposant une vision de la femme assujettie à son mari (avec quotidien brutal de la femme au foyer des années 50 américaines) et au dieu chrétien. Diana souffre, peine, comprend que le Lasso est d’origine amazone et sa mère lui a toujours dit que cela ne peut être brisé. Mais Diana voit Hippolyta (rêve ? apparition de sa mère désormais divine ?) qui lui rappelle que Diana ne l’a jamais écoutée… et
C’est bien, oui. Tom King caractérise bien ce s@lop@rd de Roi, avec peu de voix off même si elle reste lourde. L’ensemble est classique dans l’idée, mais fonctionne bien avec une Diana bien écrite, intense et emballante dans sa puissance. C’est top et fort, bien que toujours lent et poseur, avec un Daniel Sampere très bon dans ses planches belles et dynamiques.
La back-up sur Trinity est sympathique mais un peu lourde, avec ici la gamine qui voyage dans le Temps car Damian a eu la flemme de l’aider à faire un exposé. Bof, bof, même si Belén Ortega propose des planches sympathiques.
Toujours les mêmes défauts, mais sacrée intensité.
MARVEL
CHIP ZDARSKY (scénario) ; DANIEL ACUÑA (dessins) ; ALEX ROSS (couverture)
Efficace. Chip Zdarsky prépare la fin de sa saga sur les Avengers vieillissants qui se relancent pour un dernier baroud d’honneur, et il le fait bien, même si cela reste assez prévisible. Ici, un Crâne Rouge qui sacrifie son corps humain pour un organisme informatique issu de Ultron (qu’il arnaque, mais on se doute que ça va mal se passer) lance un coup d’Etat pour s’emparer pleinement d’une Amérique qu’il gère déjà. Il utilise des soldats pris dans ses mensonges (et ses faux Avengers) pour faire tomber la Maison Blanche mais les vieux Avengers arrivent. Iron Man ne peut rien
C’est efficace, oui. Chip Zdarsky mène bien sa bataille et écrit bien ses personnages, notamment un Tony bon dans sa confrontation avec son fils (qui dit des choses vraies sur Stark et son besoin de paraître héroïque) et un Cap avec une bonne voix off. Crâne Rouge est un bon ennemi, mais je pressens que le final va rebasculer le tout. Le cliffhanger a du sens, même s’il ne surprend guère, et fonctionne en soi, avec un Daniel Acuna appliqué et inspiré dans ses planches.
Peu de vraies surprises, mais du bel ouvrage.
BLACK WIDOW & HAWKEYE #2 (sur 4)
STEPHANIE PHILLIPS (scénario) ; PAOLO VILLANELLI (dessins) ; STEPHEN SEGOVIA (couverture)
Sympathique, sans plus. Stephanie Phillips enchaîne avec un #2 vite lu, où autant l’instinct de Natasha que son symbiote confirment que Clint lent en disant avoir tué l’officiel russe. Elle veut le faire parler à Madripoor, il veut partir, un sniper le touche avec du poison, Natasha chasse ce dernier et demande au symbiote d’aider Clint malgré les doutes et risques. Des flashbacks rappellent que Clint est régulièrement sous-estimé, ce qu’il utilise à dessein, alors que le vilain principal est révélé être
Ça se lit bien, mais sans s’emballer. La scénariste gère bien ses dialogues et personnages, mais abuse des flashbacks explicatifs qui valorisent Clint et son goût pour être sous-estimé. Le vilain principal est peu connu, et Paolo Villanelli propose des planches correctes, mais sans briller.
Pas mauvais, pas éclatant et vite lu, vite oublié.
STEVE FOXE (scénario) ; BERNARD CHANG,
DAVID BALDEÓN, VINCENZO CARRATÙ (dessins) ; LUCAS WERNECK (couverture)
Allez, c’est fini et c’est bien. Steve Foxe achève convenablement une saga pour ce qu’elle avait à raconter, avec ces X-Men qui empêchent cette Moira cyborg d’atteindre la première vie de Moira-X pour… je ne sais même pas vraiment ce qu’elle voulait faire. Bref, ça bagarre, Moira cyborg est vaincue, ces X-Men repartent, on apprend que Charles Xavier a plusieurs plans, dont tuer la jeune Moira ou utiliser un Mega Phenix. Les données récoltées par Prodigy vont aider Rachel, qui envoie ses X-Men voir Charles quand il menace Moira pour le convaincre d’arrêter.
Bon, ça semble peu cohérent avec le reste de Fall of X, ça n’est pas vraiment intéressant mais ça se lit. Steve Foxe finit convenablement, c’est déjà ça, mais ça reste le bordel graphiquement avec trop de dessinateurs. Et surtout un propos qui n’aurait dû être qu’un one-shot.
Fin correcte d’une saga trop longue et trop peu intéressante.
FALL OF THE HOUSE OF X #4 (sur 5)
GERRY DUGGAN (scénario) ; LUCAS WERNECK (dessins) ; PEPE LARRAZ (couverture)
Clairement la mini-série la plus faible, face à Rise of the Powers of X, et qui livre ici un épisode mièvre. Apocalypse, les Arakkii et des Mutants exilés attaquent les Stark Sentinels et Orchis et font un massacre, mais l’incarnation de Krakoa a été torturée et meurt. Apocalypse donne son sang pour l’aider, car Krakoa se nourrit d’énergie mutante, et un vieux d’Arakko se sacrifie. Wrongside, créature née après la résurrection ratée de Rockslide, affronte Apocalypse dans une arène improvisée et meurt “poétiquement”, ce qui suffit à revitaliser Krakoa. De leur côté, les X-Men attaquent Sentinel City directement, mais Charles Xavier forme un accord avec Nimrod pour permettre aux Mutants de survivre seuls dans une “réserve”. Cyclope rejette l’idée mais Xavier valide et le plan se lance…
C’est moyen, oui. Le segment Apocalypse rappelle l’arène sur Krakoa, concept dérangeant et toujours mal géré. Le sacrifice ee Wrongslide est beau en soi, mais l’ensemble reste soudain et brut. Comme l’alliance Xavier/Nimrod, ainsi que le rejet par les X-Men. Tout cela est en outre moyennement dessiné par un Lucas Werneck lessivé et un Jethro Morales faible. Ça ne rend pas bien.
Rebondissements moyens, dessins moyens, ensemble décevant.
Phillip Kennedy Johnson (scénario) ; Andrea Broccardo (dessins) ; BRYAN HITCH (couverture)
Bof, bof. Phillip Kennedy Johnson et Marvel dédient un Giant-Size pour une histoire basique, avec juste beaucoup de double pages. On est dans la suite de la série Incredible Hulk, avec Bruce qui a récupéré la poupée de porcelaine où est enfermée l’âme de Charlie. Il est voyageur clandestin d’un train, rejette les autres comme lui dont une gamine qui fait ça et vole depuis deux ans mais veut arrêter. Bruce refuse aussi de donner quoi que ce soit à Patchwork Jack, entité monstrueuse qui récolte sur les lignes de train et veut les yeux de la gamine mais aussi la poupée de Bruce. Ça s’envenime, Hulk arrive, grosse bagarre, l’ennemi est vaincu, Hulk déprime avec la poupée.
C’est sympathique mais anecdotique. Phillip Kennedy Johnson ne livre ici qu’un gros récit de sa série, sans trop d’inspiration sur le monstre, et Andrea Broccardo propose des planches jolies mais qui ne sont pas extraordinaires non plus. La réimpression d’un épisode de Peter David et Dale Keown vaut plus le coup.
Gros bof, guère d’intérêt.
AL EWING (scénario) ; GREG LAND (dessins et couverture)
Énorme. Al Ewing livre un récit autant fun que cynique, où Thor dans sa série découvre ce numéro, publié dans l’univers Marvel par Roxxon qui a racheté les droits du héros. On découvre ainsi une production biaisée, qui fait de Thor un héros et héraut de Roxxon, mise en avant de manière éhontée (“validant” les déchets toxiques dans la nature ou les attaques sur les civils, car un astérisque rappelle qu’un procès est en cours donc…) mais aussi drôle. On voit Thor avec son Thor-Truck plus agréable à conduire que de voler, avec le prix associé, mais aussi Loki qui dirige des altermondialistes à qui il ment (“le dérèglement climatique existe !”), avec un Thor aux ordres, via une narration volontairement lourde et dépassée.
C’est fun, drôle mais aussi retors, car Al Ewing tape dur et juste sur l’utilisation de l’humour et du sarcasme par les marques pour exister, se moquer d’elles-mêmes pour exister encore et fournir des saloperies en passant pour cool. C’est fin, intense et énorme, avec un Greg Land très adapté dans le délire vu son style abusif.
Énorme, oui. Et puissant.
GREG WEISMAN (scénario) • HUMBERTO RAMOS (dessins et couverture)
Pas mal, toujours. Pas emballant mais sympathique. Greg Weisman continue sa petite saga sur les clones, a priori, avec Peter & Miles qui continuent de fréquenter un café où quelques habitués commencent à avoir des comportements étranges, en pensant que d’autres leur ont parlé ou ont agi autrement. Les Spiders croisent aussi des clones de Vermine, que Shift, clone de Miles, tente de calmer et d’aider. Et les Spiders avancent vers des mystères sur le campus…
C’est sympathique, oui. Il n’y a pas de grand emballement, de souffle particulier, de dynamisme, mais c’est plaisant et agréable. Je reste gêné par ce Peter plus neuneu et gamin que Miles, mais c’est sympathique et les dessins entraînants de Humberto Ramos aident beaucoup.
Je ne suis pas excité mais ça se lit sans déplaisir.
BRYAN HILL (scénario) ; STEFANO CASELLI (dessins et couverture)
Gros bof. Bryan Hill met un sacré coup de frein à sa saga qui n’allait déjà pas vite, avec un épisode de pause où, un mois après la disparition de T’Challa, Okoye vient demander des nouvelles à Shuri qui ne veut rien dire. Elles se défient, Shuri gagne et ne dit rien. T’Challa est avec Killmonger, enfant wakandais ayant quitté ce paradis car d’autres peuples souffrent. Il mène T’Challa dans une grotte avec un globe d’énergie plus puissant que le Vibranium, vénéré par une civilisation plus ancienne que le Wakanda. Avec Storm qui les accompagne.
Gros bof, oui. Bryan Hill ne donne quasiment rien ici, autant la bagarre que la discussion paraisssent vaines et sans grand intérêt. Ça ralentit, ça évoque l’évidence et ça finit sur ce globe plein de mystères mystérieux. Stefano Caselli assure aux dessins, mais ça ne sauve pas tout.
Gros ralentissement d’une saga déjà peu emballante. C’est pas ouf.
Une semaine agréable, avec le marquante Roxxon Presents: Thor #1 et plusieurs numéros réussis dans leurs poursuites d’intrigues. Je retiens le Wonder Woman chez DC, mais la cuvée hebdomadaire de Fall of X déçoit grandement pour un événement qui n’en finit pas. À voir ce que la semaine prochaine nous réserve !
Merci d’avoir lu ces reviews, n’hésitez pas à dire en commentaire vos avis sur les titres critiqués… ou même d’autres sortis cette semaine qui n’ont pas pu être traités ! L’ensemble de ces critiques sont également postées sur les forums Sanctuaryet Buzzcomics.