Sympathique, malgré le retour désagréable de Simone Di Meo. Joshua Williamson revient sur le Culte de Man-Bat lancé en début de série, avec quantité de fidèles décidés à profiter de la philosophie et des drogues d’un Langstrom troublant. Shush se méfie de lui, alors que Flatline explique être là en quête de sa soeur disparue. Batman laisse Robin errer avec elle, un peu fier que son fils flirte lui aussi avec une criminelle sympathique. Mais s’ils trouvent sa soeur, celle-ci semble de mèche avec des gangsters… et Flatline cache à Damian la vraie raison de sa venue, comme le lui rappelle le fantôme de Ra’s al Ghul. Et Shush propose une alliance Batman contre Man-Bat…
C’est bien, oui. Joshua Williamson avance ses pions, rappelle ses runs passés comme sur Robin. Ça fonctionne bien, c’est fluide, fun et les personnages interagisssent bien. Bruce demeure en retrait, Damian est la star mais ça ne gêne pas. A la différence des dessins de Simone Di Meo, bien présent ici et toujours désagréable à l’œil.
Bien mais dur à lire.
Très bon. Jeremy Adams livre une partie des secrets de la série, et ça fonctionne bien. Sur conseils de Madame Xanadu, Hal se rend en Espagne, dans une grotte, où il découvre un jardin idyllique… et Tom Kalmaku ! Ce dernier révèle avoir laissé femme et enfants suite à l’appel d’un Gardien d’Oa, pour rejoindre Millenium comme dernier des New Guardians. Il attendait Hal pour révéler Libéré, Tom repart, Hal file dans l’espace, se bagarre avec les United Planets Lanterns qui alternent entre les énergies d’anneaux, se crashe sur Oa… où il est aidé par la résistante Il y a de vrais anneaux (le sien s’évapore) pour chaque GL humain car
C’est très bien, oui. Jeremy Adams livre un bon épisode explicatif, apaisant et bien mené, avec des reprises de continuité bienvenues et de jolis moments. J’aime l’idée du secret enfoui, comme l’énième explication des nombreux GL sur Terre qui tient la route. Xermanico livre des planches jolies et apaisantes, très agréables aussi.
Une back-up de Sam Humphries et Yasmin Flores Montanez montre un procès de Jessica Cruz, obligée de prouver son allégeance au responsable égocentrique des United Planets et leurs Lanterns. Elle le convainc en lui sauvant la vie… mais c’est bien sûr une taupe. Une histoire prévisible, mais jolie et efficace.
Un beau et bon numéro réjouissant.
Très bon. Collin Kelly & Jackson Lanzing continuent leur série, qui je crois est devenue une maxi-série en douze épisodes, avec un épisode solo réussi et prenant. Ici, Kate & Luke & The Drummer vont à New York dans une soirée spéciale, où sont réunis les Monstres par Nocturna, vampire ennemie de Batwoman. Celle-ci a invité Kate, pour lui révéler qu’elle a Kate refuse, tandis que The Drummer cherche The Place Between, et obtient sa réponse d’un démon métafictionnel Luke, lui, dégoûté de voir les Monstres maltraiter des gens, consentants, emmène une enfant enchaînée, pour la sauver, mais c’est en vérité Le groupe sort, Kate va « chasser » pour se relâcher, alors que Luke & The Drummer préparent autre chose. .
Très bien, oui. Collin Kelly & Jackson Lanzing livrent un très bon numéro, avec une bonne gestion des personnages et de bonnes interactions. Cette plongée chez les Monstres est convenue, en soi, mais fonctionne bien, avec une belle ambiance glauque (et des clins d’oeil visuels) par un Robert Carey au style limité mais à la prestation efficace ici.
Etrange et troublant ; j’aime.
Ca se lit vite, mais bien. Peter J. Tomasi organise ici une bagarre de chiffonniers entre Sinson et Lor-Zod, le premier envahissant et volant le vaisseau du second, parvenant même à détourner la reconnaissance vocale. Lor s’énerve, se crispe, mais tous deux se calment quand l’appareil est absorbé par une baleine spatiale. Les pouvoirs de Lor disparaissent, Sinson agit pour que la baleine les avale et espérer fuir, mais… ils croisent un étonnant homme mystérieux en combinaison spatiale dans la baleine.
Ca se lit vite, quand même. Peter J. Tomasi gère bien la bagarre de petits c*ns des deux personnages, mais le numéro est vite lu. Il demeure divertissant, sympathique, j’ai souri quelques fois, et ça arrive rarement dans l’humour comics. Mais… bon, ça se lit vite, c’est un peu « vide » dans l’intrigue. David Lafuente assure aux dessins, mais doit être aidé par Vasco Georgiev, même si un oeil peu attentif ne verra pas la différence.
Drôle, réjouissant, mais très vite lu.
Pas mal, pas mal. Nicole Maines, actrice du personnage dans la série TV Supergirl, continue son écriture de Dreamer, en poursuivant ici les premiers éléments vus dans Lazarus Planet. Ici, Dreamer est liée à Amanda Waller, qui la « tient » en menaçant une communauté de réfugiés extraterrestres. Amanda envoie Dreamer, Harley Quinn, Deadeye (son neveu), Clock King, Black Alice et Bizarro à Gamorra, où la chute du Président Bendix créé une instabilité qu’elle veut gérer. Waller les fait passer par le Dream Land, où l’avancée est difficile, pour arriver à Gamorra. Bizarro s’emporte après une engueulade de Black Alice à Dreamer, qui échange avec Harley et « voit » le futur où le pire va arriver… à cause de Waller !
Pas mal, oui. Nicole Maines tâtonne parfois, quand même, notamment sur la fin, avec ce rêve du futur un peu maladroit, mais l’ensemble tient la route. Elle gère bien ses personnages, même si Waller s’emporte un peu trop, et Deadeye est étrange de dire « tante Amanda ». J’aime l’idée de revenir sur Gamorra après Superman: Son of Kal-El, et Eddy Barrows propose de très belles et très dynamiques planches.
Pas parfait, mais un début encourageant.
Classique, mais efficace, même si l’ensemble aurait mérité d’être plus court. Robert Venditti achève son récit sans surprise : Wesley confronte Wheeler Vanderlyle, l’ami de son père responsable du vol de ses formules pour les vendre à l’Armée, afin que l’Amérique utilise sa chimie pour anéantir ses ennemis. Vanderlyle est traumatisé par la première guerre mondiale, et affronte violemment un Wesley perturbé par son propre gaz, qui veut défendre son majordome. Ca se bagarre, Dodds jette son carnet au feu. Il est blessé, Vanderlyle va le tuer mais… Dian le tue avant, et sauve son amour. Six mois après, le Manoir Dodds est reconstruit, Wesley a de nouveaux rêves de menaces à venir, Dian le présente à son jeune neveu, Sandy, et… la JSA vient le recruter !
C’est sympathique, oui. Robert Venditti gère bien sa fin, convenue en effet, mais bien menée. Bagarre classique, à la fin prévisible, mais ça se lit bien, notamment via les dessins toujours inspirés d’un Riley Rossmo qui a proposé une très belle prestation ici, bien adaptée à l’ambiance, l’époque et l’étrangeté du gaz de Sandman. Il est dommage que la mini-série ait duré six épisodes, un ou deux de moins, ça aurait fait du bien à une intrigue sobre, simple, pas mauvaise, mais qui ne nécessitait pas autant de numéros.
Fin convenue mais agréable, et bienvenue.
Bien. Pas très bien comme le #3, mais bien. Chip Zdarsky perd la flamme et la fougue du précédent, donc, où il m’avait emporté dans la lutte de ce Cap’ vieillissant et quelques alliés contre l’Armée et ce James Stark, fils de Tony (qu’il conserve comme « tête-en-bouteille » pour soutirer ses secrets) et de Janet, plein de fougue et de morgue. Mais ça reste bien. Ici, Thor & Ms. Marvel aident Cap’, Tyler (jeune petit génie et résistant) et la Bullseye des Thunderbolts (qui se rebellent) à fuir, en emmenant les blessés (même de l’ennemi) dans la cache des Defenders de Luke Cage. Thor s’excuse de son absence, née des conséquences du traumatisant H-Day mais aussi de son incapacité à accepter le vieillissement de ses proches. Tony est éveillé, révèle que le Jarvis qui gère l’Amérique en secret est Red Skull, et les Avengers se relancent. Tony est mis dans un robot, on en apprend plus sur le H-Day (Hulk en furie, Ultron déchaîné qui contrôle des super-vilains, les civils qui se retournent contre les super-héros…). Les Avengers vont dans le Manoir, découvrent que les Avengers actuels sont uniquement des hologrammes utilisés par Red Skull pour nourrir l’imaginaire de la foule[ Red Skull se révèle à James, menace Steve de loin, et lance une attaque globale en voulant prendre le pouvoir officiellement, et en se révélant. .
C’est bien, oui. Juste bien, car la fougue est retombée, ce qui est normal : ce numéro vise à poser les choses, évoquer le H-Day, relier les éléments, préparer la suite. Le retour de Tony fait plaisir, le perso’ est touchant même si… j’aurais aimé plus de bisbilles avec Steve, au vu de leur passé global. Il y a un peu trop de « jolies retrouvailles » ici, tout comme James suit un peu trop facilement Red Skull. Mais c’est cool, et Daniel Acuna livre de très belles et fortes planches.
Bien, et ça fait plaisir.
Moins catastrophique, mais pas intéressant quand même. Steve Foxe galère à justifier que ses X-Men continuent de voyager dans les vies passées de Moira-X, mais y parvient en identifiant la piteuse menace de cette Moira cyborg qui erre aussi et veut… tout détruire, par principe. On a ainsi divers voyages, où ces X-Men ne brillent pas et ne réussissent rien, mais ça rappelle House of X / Powers of X, et ce n’est pas désagréable à la fin de la période Krakoa.
C’est donc moins mauvais qu’avant, mais pas intéressant non plus. Les personnages sont assez creux, les interactions n’amènent rien (mention spéciale à Rachel en donneuse d’ordres dépassée mais qui laisse tout faire), et cette mauvaise Moira est nulle. Le graphisme est réalisé par quatre (!) dessinateurs différents, qui livrent de bonnes choses mais l’ensemble est bordélique.
On échappe au pire mais ça reste mauvais et inutile.
Du rangement de jouets efficace. Gerry Duggan règle les pans de la fin de la période Krakoa, efficacement. Alors que le Fléau protège le peu qu’il reste de l’entité Krakoa, en étant attaqué par Orchis, Apocalypse convainc les Arakkii de se battre, et Manifold les emmène en téléportant un vaisseau du S.W.O.R.D. à côté d’un autre, formant un X dans les cieux et libérant les Mutants. Emma et Shadowkat retrouvent et tuenr Dr Stasis, orientent Synch pour libérer Firestar, qui vient incinérer le corps de son bourreau. Le Dr Gregor libère Scott, Magik les emmène sur la Maison Summers de la Lune, devenue Sentinel City. Ils y trouvent Nimrod, qui tue Dr Gregor (alors qu’il est formé par l’essence de son époux mort) et file en vaisseau, car le plan avance…
C’est bien, oui. Pas formidable mais efficace, avec des personnages ici pertinents dans leurs rôles. Hormis Kitty toujours abusivement violente, les autres sont cohérents : Emma qui tue en provoquant un arrêt cardiaque via la peur, c’est légitime avec le personnage ; le Fléau qui tue, aussi. J’aime que Cyclope collabore avec Dr Gregor, j’aime qu’on pense qu’il laisserait Stasis vivre. C’est agréable, bien mené, mais Lucas Werneck fatigue. Jethro Morales aide, ça reste correct mais pas brillant.
Un travail sérieux, à défaut de briller.
Très bon. J’avais apprécié les deux précédents numéros, même s’il était dommage de dédier autant de pages à un rappel de Thor #272. Ici, Al Ewing enchaîne et amène Thor à confronter… sa mère Gaia, car Toranos a révélé que c’est elle qui avait rouvert les portes d’Utgard. La confrontation entre le Haut-Père d’Asgard, Dieu du Tonnerre, est difficile avec sa mère, Mère de Tout et du sol nourricier. Gaia rappelle le temps de la création, quand le Démiurge a créé les premiers dieux. Lassée de leur guerre constantr, Gaia a demandé et obtenu du Démiurge le pouvoir de créer la Vie, et elle a enfanté Atum, et son autre face, le Demogorge. Les dieux ont été détruits ou ont fui, comme Utgard-Loki (son vrai nom ne peut être prononcé), qui est parti en Utgard avec d’autres survivants ; laissant à Gaia la clé pour les ramener. Et elle a rouvert la porte, lassée des dégâts provoqués par les Humains, ayant encore de la pitié mais l’ayant incarnée en Thor, qui doit protéger les Humains et la Terre. Et Thor file exiger des changements chez Roxxon, et notamment Dario Agger…
C’est très bien, oui. Al Ewing livre un épisode de discussion, mais pas calme car l’échange entre mère et fils est dur et violent. Gaia est terrible et terrifiante, Thor est intense aussi, et le récit est prenant, rappelant la cosmologie Marvel parfaitement, et intégrant habilement ce Panthéon Utgard passionnant. Ibraim Roberson, que j’ai connu sur Fate de Paul Levitz, est très bon ici, avec des planches travaillées et fortes.
Grande réussite !
Agréable même si ce n’est pas emballant. Bryan Hill livre un épisode efficace où, un mois après la mort de T’Chaka, le Wakanda a peur à cause des méthodes brutales de T’Challa, qui cherche les traîtres et espions. Et il y en a, car quelqu’un de mystérieux informe Ra et Khonshu. T’Challa entend une vision évoquant une guerre et un héritier né d’une femme de lumière (Storm), puis entend s’en prendre à Ra et Khonshu directement. Il va là où ils ont été détectés, mais le lien avec Shuri saute, son vaisseau se crashe, il est attaqué… et sauvé par Storm.
C’est agréable, oui. Bryan Hill écrit bien un Wakanda oppressé, avec un T’Challa crispé et une chasse aux traîtres légitimes. L’ensemble est fluide, même si… même si ce n’est pas emballant, en fait. Hormis des changements cosmétiques, notamment sur le mariage blanc avec Okoye, cet Ultimate BP ne change guère du BP des années 2010. Stefano Caselli, cependant, livre de très belles et intenses planches, très réussies.
Un bon moment, mais qui ne marque pas après lecture.
The Wrong Earth: Dead Ringers #1
Ca commence à perdre de son mojo, quand même. J’ai beaucoup, beaucoup aimé la première mini-série The Wrong Earth, où Tom Peyer & Jamal Igle confrontent Dragonflyman de Terre-Alpha (pastiche du Batman d’Adam West, délirant et « pur », même si son monde se révélait troublant sur des éléments moraux) et Dragonfly de Terre-Omega (pastiche du Batman de DKR, violent et cynique). J’ai apprécié que les auteurs interrogent au-delà des postures, montrent un Dragonflyman « inquiétant » dans sa certitude morale personnelle, quitte à agir sur autrui sans accord ; et un Dragonfly « touchant » dans sa volonté de recommencer à zéro, avec un jeune assistant vivant ici. Ca a été un succès, il y a eu plusieurs suites, des avancées, comme le personnage de Deuce qui, d’assistante du pseudo Joker chez Dragonflyman, se développe en Lady Dragonfly et intérêt amoureux de Dragonfly quand ce dernier est installé contre son regret sur la Terre-Alpha.
En soi, c’est cool, c’est bien, mais… les nouvelles aventures traînent un peu, quand même. Oh, Tom Peyer reste fun, avec des premières pages sur une entité cosmique, The Reader, qui résume les mini-séries antérieures, et dit même que l’éditeur, Ahoy, devrait rebooter tout ça ; ça fait sourire. Mais la suite… la suite embraye sans emballer, en fait.
Désormais, Dragonfly ET Dragonflyman sont sur Terre-Alpha, permettant au premier d’agir en civil avec le second, et ainsi évacuer les faibles rumeurs sur leur lien. Mais Dragonfly reste cynique et dur, surtout en l’absence de Deuce. Celle-ci erre dans le Megaverse avec un autre Stinger, le pastiche de Robin, mais un Stinger maltraité émotionnellement par un double des Dragonfly particulièrement oppressant et mauvais. Et il les retrouve, et ça va mal se passer… alors que, sur Terre-Alpha, Dragonflyman confie ce qui reste du miroir (permettant le transfert entre les Terres, hélas brisé) à un professeur, remplacé par un super-vilain, appelé Copycat.
En soi, c’est sympathique, et Jamal Igle continue à livrer de belles planches. Mais… bon, ça avance peu. La mini-série initiale, et même sa suite, était fun et prenante car Tom Peyer allait au-delà des pastiches, confrontait intelligemment, avec humour et des twists bienvenus. Là… c’est calme, tranquille ; trop gentil, au fond, comme numéro.
Dommage, car l’ensemble est fun, mais ça patine, et c’est dommage.
Merci d’avoir lu ces reviews, n’hésitez pas à dire en commentaire vos avis sur les titres traités… ou même d’autres sortis cette semaine qui n’ont pas pu être traités ! L’ensemble de ces critiques sont également postées sur les forums Sanctuary et Buzzcomics.