Reviews VO : les sorties des 24 et 25 décembre 2024

Chaque semaine, Ben Wawe vous propose les reviews de ses lectures des sorties américaines !

 

Bonjour à tous et bon retour dans les critiques quotidiennes sur les sorties comics VO !

Une semaine qui voit la suite de l’excellent Absolute Wonder Woman et de la Justice League Unlimited de Mark Waid, la fin de la bonne et longue saga sur la Zone Fantôme, les débuts du Metamorpho de Al Ewing. Marvel montre l’exposé du futur dans le nouveau Timeslide, une saga sur Sabretooth, la poursuite de Ultimate Black Panther et du Iron Man steampunk.

Qui va plaire, qui va emballer juste avant Noël ? La réponse ici !

 

DC

ABSOLUTE WONDER WOMAN #3

Ça continue doucement mais ça continue fort bien. Kelly Thompson poursuit sa saga et ses révélations sur cette autre Wonder Woman, avec de bonnes idées. Au présent, Diana révèle aux militaires la menace du Tetracide, terrible monstre qui va bientôt déclencher un son qui va amener la mort de la peur, de l’esprit, du corps et de l’âme. Ça commence par un son qui poussera tout le monde à venir vers lui (anéantissant sa peur), à le toucher malgré le danger (anéantissant l’esprit) et donc à être ingéré par lui (anéantissant le corps puis l’âme). Elle demande l’évacuation et tente de gagner du temps, alors que la TV la montre et ça inspire l’étudiante Barbara Minerva. En flashback, Diana et Steve repoussent l’Hydre en Enfer puis elle trouve un sortilège pour le renvoyer mais à un grand prix. Circé refuse mais Diana agit dans son dos la nuit et fait le sacrifice demandé… en se coupant le bras ! Steve repart ainsi. Au présent, Diana échappe à un tentacule du Tetracide en faisant disparaître son bras tatoué, en vérité un bras magique créé par sa mère qu’elle peut ramener difficilement. Elle se met un bras mécanique, croise Barbara Minerva qui voit en elle Wonder Woman, la championne des Amazones dont elle est spécialiste. Diana vient parler à la caméra, se présente et annonce une idée pour sauver la ville : rendre tout le monde sourd pour un temps, et elle compte sur la bonté de tous pour que ça se passe bien !

C’est bon, encore. Kelly Thompson ne se presse pas dans sa saga, son scénario est décompressé mais la lecture est agréable et prenante. J’apprécie grandement sa Diana, qui garde sa force, sa douceur, sa gentillesse et son espoir malgré l’autre vie qu’elle a ici. Le sacrifice qu’elle fait surprend le lecteur mais est cohérent avec elle, et la menace du Tetracide est correcte bien qu’il ne restera pas dans les mémoires. L’intégration du nom Wonder Woman est bien faite, alors que Hayden Sherman continue de proposer des planches intenses, dynamiques et terribles.

 

Définitivement une réécriture intelligente et réussie de Diana !

 

ACTION COMICS #1081

Final correct mais un peu facile d’une saga sympathique mais pas incontournable. Mark Waid montre ainsi les Kryptoniens criminels se réunir sous l’égide d’un Xa-Du revanchard, qui les mène à l’affrontement avec la SuperFamily après que Clark ait convaincu Mon-El de repartir dans la Zone Fantôme pour son propre bien. La SuperFamily est vaincue, Xa-Du évoque un plan pour les tuer via une machine sensée recréer les conditions de destruction de Krypton – mais Xa-Du est en fait Martian Manhunter, révélé par le vrai Xa-Du qui s’échappe finalement du Temps. Ça se bagarre, la machine est finalement un projecteur de Zone Fantôme et les criminels y sont renvoyés. La Zone est rétablie, les Kandoriens acceptent l’idée de libérations possibles si les criminels montrent patte blanche au gardien, qui est désormais Mon-El. Tout finit bien mais Mon-El manque à Clark.

C’est sympathique mais facile. L’idée que J’Onn remplace Xa-Du pour piéger les Kryptoniens, d’accord, mais la machine, c’est un peu trop. Tout comme le retour réel de Xa-Du pile au bon moment. Ça me gâche un peu l’ensemble, alors que la saga reste agréable et prenante, bien rythmée, avec des dessins solides et clairs de Clayton Henry.

En back-up, l’entité fusionnée vit sa meilleure vie et devient juge, en ayant conscience de ce que ressent un destructeur, ce qui convient au tribunal qui a confié la mission à Supergirl. Kara pense que Clark lui a laissé cette mission pour ses souvenirs de Krypton. Bon, Mariko Tamaki en a trop fait sur un récit basique et rallongé abusivement, alors que Skylar Patridge assure avec des dessins léchés et travaillés.

 

Une fin agréable du rythme hebdomadaire du titre, dommage que ça soit un peu facile.

 

BLACK CANARY: BEST OF THE BEST #2

Très, très fort. Tom King m’emporte complètement dans un numéro intense, sur trois temporalités avec un énorme portrait des Black Canaries. En flashback ancien, on voit la jeune Dinah suivre avec des yeux d’enfant le départ de sa mère pour une ronde nocturne puis voir à la TV avec son père policier qu’elle aurait été blessée. Elle voit ensuite sa mère exiger d’être soignée chez elle plutôt qu’à l’hôpital puis la faire partir, alors que la jeune fille met sa perruque et se rêve Black Canary. Au présent, le deuxième round reprend et c’est brutal, les commentateurs sont pro Shiva qui tabasse Dinah et finit même par lui cracher dessus. Dinah se relève et la défie. En flashback récent, on voit l’entraînement terrible de Dinah par sa mère, qui s’écroule un moment à cause du cancer et lui fait promettre de montrer au monde qui elle est, qui elles sont… et donc de gagner.

C’est très, très fort, oui. Tom King me prend aux tripes, avec d’abord ce match brutal qui fait mal, notamment à cause des commentaires orientés. Il gère bien le flashback ancien avec l’émerveillement de la petite fille sur sa mère, mais c’est sur l’entraînement et cette réplique finale qu’il me cueille pleinement. Wow, ça me touche, avec en plus des dessins superbes, beaux et intenses, de Ryan Sook.

 

Un gros choc d’intensité et d’émotions.

 

DETECTIVE COMICS #1092

Solide et prenant. Tom Taylor avance doucement sa saga et gère bien son casting, sans briller mais sans faillir. Le jeune Kai est tué par la mystérieuse Asema (selon la couverture), et Batman & Robin viennent à l’hôtel où Damian l’avait laissé après un entraînement où Bruce est meilleur et plus vif qu’avant, via l’injection de Sangraal qui semble avoir des protéines venant d’ailleurs. Le GCPD est empêché d’accéder aux lieux à cause de l’agence LXR qui a un calice comme symbole (!), Damian culpabilise pour Kai et Bruce engage alors le combat avec les agents pour le détendre. Bruce tente d’en savoir plus le lendemain auprès de Scarlett, qui cependant ne peut pas tout dire et semble écoutée dans son propre immeuble. Il l’invite à dîner mais se ferme quand il aborde la santé de sa mère. Ils sont attaqués sur le parking, elle se défend et il aide avant qu’ils couchent ensemble. Il vole des données de son ordinateur portable mais Oracle ne trouve rien sur LXR… mais a des éléments sur un lien entre Scarlett et des centres de détention juvénile !

Bon, ça ne révolutionne rien mais c’est sympathique et entraînant. Tom Taylor tient bien son Bruce, même si je reste surpris que celui-ci s’injecte quelque chose qu’il ne vérifie pas avant, mais aussi son Damian. L’ensemble est agréable et fluide, le mystère est classique mais efficace, et Mikel Janin livre de belles planches, plus dynamiques que d’autres fois et fort jolies.

 

Un bon épisode.

 

GREEN ARROW #19

Pas mauvais en soi, mais poussif et pas passionnant. Chris Condon avance bien trop doucement sa saga, avec une mort a priori isolée d’une enfant puis Green Arrow emmené en voiture par une flic sur la scène du crime du Sénateur. Ollie livre son point de vue aigre sur celui-ci, rencontre un geek fan de lui qui regarde les caméras de sécurité du tueur, qui se signale comme The Fresh Water Killer, car il tue en empoisonnant de l’eau qu’il fait ingérer aux victimes avec une languette placée sur eux avec son nom. Oliver comprend que le tueur est encore sur place, ils voient sur les images sa silhouette attaquer la flic qui promenait le chien qu’elle avait emmené. Green Arrow blesse finalement le tueur mais le démasquage surprend…

Ça se laisse lire, sans entrain. Chris Condon surfe clairement sur la période Mike Grell, avec l’aigreur d’Oliver vis-à-vis des puissants et un ton très polar. C’est une bonne idée mais c’est très lent, le fond n’est pas passionnant et si le dessin de Montos est travaillé avec une belle atmosphère, le redesign de Green Arrow qu’on voit ici pleinement est ridicule. Une petite capette autour du carquois avec une cagoule, c’est nul.

 

Poussif, oubliable, pas mauvais en fade copie de Grell mais un redesign raté.

 

JUSTICE LEAGUE UNLIMITED #2

Très bon. Mark Waid avait fait un lancement correct au #1 et me plaît plus et mieux ici. Alors que les Atoms aident Atom Smasher à Singapour à récupérer difficilement ses pouvoirs mal répartis après Absolute Power, Ray et Ryan comprennent que leur méthode de redistribution fonctionne mal et ça ouvre sur leur mini-série avec Captain Atom. En parallèle, la Watchtower suit les événements en cours avec Air-Wave qui espionne leurs avancées sur le mystérieux groupe Inferno. Au Costa Rica, Jaime est enlevé dans la jungle, Batman s’en sort et aide Superman, Wonder Woman, Mary Marvel, Black Lightning, Martian Manhunter et Dr Occult face à la menace, révélée être des Parademons. Le groupe se disperse, Mary et Diana gèrent le nid qu’elles évacuent avec Jefferson tandis que J’Onn et Occult cherchent les enfants enlevés. J’Onn révèle ne pas avoir retrouvé tous ses pouvoirs, sa télépathie est absente et il en a honte. Ils trouvent un Parademon étonnamment vif intellectuellement, laissé ici pour élever le nid en secret, et qui a décidé d’enlever des enfants pour Granny Goodness en espérant que Darkseid le ramène. J’Onn lui révèle la mort de Darkseid puis s’acharne contre lui, il est stoppé par les autres mais J’Onn s’enfuie, honteux et touché. Superman organise la fin de la crise puis demande qu’ils retrouvent leur ami en difficulté…

C’est top, oui. Mark Waid enchaîne efficacement et avec dynamisme, en lançant le contexte pour la mini-série sur les Atoms, en continuant le subplot sur Air-Wave et en livrant une bonne intrigue au Costa Rica. Ça va vite, c’est bien, bien pensé, bien mené et bien animé. La multiplication des personnages fonctionne bien, le côté humain est présent et Dan Mora est formidable de dynamisme, de puissance et de jolies images.

 

Vraiment top et emballant.

 

METAMORPHO: THE ELEMENT MAN #1

Sympathique, coloré, fun, mais… mais je ne suis pas emballé, sûrement car je n’ai pas d’affect pour les personnages ni d’intérêt pour un récit bondissant les concernant. Al Ewing enclenche en effet une saga dynamique, où le mystérieux Mister 3 pénètre l’entreprise de Stagg pour apprendre des secrets sur Metamorpho. Il passe Java sans souci mais est confronté par Metamorpho, et Rex est surpris car Mister 3 peut se transformer en solide, liquide et gaz avec une lueur similaire à l’Orbe de Ra (on voit d’ailleurs au début un flashback sur le Prince Ra-Man). Metamorpho le repousse, croise Element Girl au passage qui tente de le séduire pour elle et le S.H.A.D.E., et il comprend que Mister 3 est l’Agent 3 qui a participé à l’expérience sur Element Girl. Finalement, ils le confrontent encore, le battent mais Metamorpho sent que tout ça vise à chercher à le tuer…

Objectivement, ça a beaucoup de qualités et c’est dynamique. Al Ewing me rappelle l’aspect entraînant de sa mini-série Ant-Man, et il gère bien des personnages hauts en couleur. Seul problème, je ne suis pas fan ni connaisseur réel des personnages, et leur devenir m’intéresse peu. Steve Lieber dessine bien l’ensemble mais le choix de confiner le tout dans des couloirs sombres gâche un peu l’ensemble.

 

Des qualités mais rien d’emballant pour moi.

 

POWER GIRL #16

Confrontation finale sympathique mais maladroite. Leah Williams achève la saga clntre Ejecta mais aussi Symbio, au moins temporairement, alors que celui-ci a hanté la série jusque-là. Omen est à l’hôpital, Ejecta vient provoquer PG qui explose et l’emmène à la Forteresse de Solitude. La bagarre est brutale, mais PG la bat finalement et lui propose même de l’aider, mais Ejecta reste attachée à son père de substitution. Ejecta retourne chez Symbio, qui veut l’aider mais aussi la réarmer, alors que PG accueille le retour d’Omen avec plaisir. Elles vont s’installer avec des proches dans une usine désaffectée, avec la fortune de Karen Starr.

C’est sympathique mais maladroit. Leah Williams livre un script un peu pataud dans la bagarre, et Adriana Melo illustre ça maladroitement également. Elle s’améliore sur plusieurs aspects mais reste limitée dans l’articulation des combats. Dommage, ça gêne une conclusion globale agréable sur l’idée mais limitée sur l’exécution.

 

Une fin qui fonctionne mais demeure pataude.

 

SUPERMAN #21

Très bon, aussi. Joshua Williamson livre un bel épisode sur un « super-rencard » entre Superman et Superwoman, avec quelques interludes et un bon cliffhanger. On voit ainsi Lois et Clark tester leurs pouvoirs en allant et venant un peu partout, en se confiant l’un à l’autre. Elle galère dans son job de rédactrice en cheffe et écrire lui manque, lui s’inquiète de Doomsday et du Time Tramper sur qui il dit tout, mais aussi du virus de Pharm et Graft qui enclenchent sa colère. Les interludes montrent Jimmy et Siobhan passer beaucoup de temps ensemble, Doomsday bloqué à SuperCorp et rêver de destruction dans son illusion Black Mercy et Lex amnésique tenter de draguer Mercy. Finalement, Lois et Clark finissent à Smallville et leurs sorties civiles leur manquent, mais ils sont appelés à Metropolis par Supergirl. De gigantesques vaisseaux arrivent : les survivants des mondes détruits par Doomsday sont là et le veulent, sans quoi ils détruiront la Terre pour l’obtenir !

C’est bien, oui. Joshua Williamson livre un bon épisode, qui joue bien sur la relation entre Lois et Clark, transformée par les super-pouvoirs de Lois. Leur super rendez-vous est cocasse et agréable, les discussions sont justes et les interludes sont pertinents et intéressants. Le final a du sens et donne envie de voir la suite, alors que Dan Mora s’éclate aux dessins et livre des planches autant superbes que dynamiques. Un régal.

 

Un très bon épisode d’un très bon run..

 

MARVEL

IRON MAN #3

Que c’est… étrange, en fait. Étrange car Spencer Ackerman achève déjà la guerre Stark et Roxxon, ce qui surprend, mais le fait d’une façon troublante, que je n’ai pas vue venir. On voit ainsi Tony arriver exsangue à la réunion du conseil d’administration de Stark Industries, après avoir vaincu le nouveau Force dans le repaire gelé de Monica Rappaccini. Il tente de convaincre les membres de refuser l’offre d’achat de Roxxon et AIM, portée par Justine Hammer qui veut créer Starxxon. Seule Melinda le suit, les autres cèdent aux sirènes des profits promis pour une super compagnie leader en énergie, armes… et poisons mystiques, car l’AIM a collaboré avec des forces occultes liées à Dr Druid pour ramener Justine. Elle les amène tous, y compris Tony après une bagarre publique, dans les Limbes, où elle révèle que Belasco (!) est l’intermédiaire entre Justine et des entités occultes qui veulent corrompre les Humains, en vaccinant les membres du CA. Sauf que Tony souligne que Starxxon sera tellement énorme que ça va attirer l’attention des super-héros, et eux gagnent toujours face à de telles menaces. Les forces occultes comprennent le risque et reculent mais veulent corrompre les membres du CA, que Tony ne sauve qu’après leur accord d’annuler la vente et lui donner leurs actions. Ça fonctionne, Tony rentre mais Justine lui rappelle qu’il lui sera difficile de libérer à nouveau l’entreprise des armes… et c’est désormais lui, Iron Monger.

C’est troublant, oui. Troublant de voir la saga se finir si vite, alors que l’on pouvait envisager, plutôt craindre, un affrontement long avec un Tony à terre. Je suis agréablement surpris de cette issue, même si la méthode me trouble aussi. Partir ainsi dans le mystique surprend, ça fonctionne sur le moment mais ça sort de nulle part et l’issue est facile sur la forme. J’apprécie que Tony reprenne du poil de la bête, le cliffhanger est intéressant, mais… mais bon, j’espère que Tony va se couper les cheveux, et abandonner cette armure bof bof avec une super épée ridicule. Julius Ohta et Jethro Morales livrent des planches moyennes, ça passe mais sans briller.

 

Troublant, surprenant, ce qui est top mais la façon de faire n’est pas idéale.

 

MOON KNIGHT: FIST OF KHONSHU #3

Intéressante redistribution des cartes. Jed MacKay donne un sacré coup de pied dans les acquis de son run et dans ses personnages, et c’est intriguant et prenant. Le trafiquant Fairchild lance une sacrée offensive sur Moon Knight, avec des sbires surhumains (liés à Asgard ?) qui agressent la Midnight Mission, au point de la… tuer, littéralement ! L’entité protectrice disparaît, les héros sont à la merci des policiers envoyés vers eux. Marc s’emporte, n’accepte de les laisser   vivre que sur intervention de Hunter’s Moon. Tous s’enfuient dans les égouts, et aboutissent dans un repaire de super-vilain que Marc a tué dans une série de 2014. Ils sont à genoux… et les médias leur mettent sur le dos le trafic de super drogue !

C’est dynamique et prenant. Jed MacKay me surprend avec la mort de la Midnight Mission, un peu rapide mais qui me touche. La suite est basique mais efficace, avec des personnages bien écrits, des réactions bien gérées et un bon rappel de continuité. J’aime bien, toujours, et je suis curieux de ce retour à l’illégalité. Domenico Carbone reprend bien les dessins, dans un style plus clair et cadré mais efficace.

 

Un bon changement global, qui rend curieux de la suite.

 

MYSTIQUE #3

Un épisode qui me plaît beaucoup pour son lien de continuité et ses beaux dessins, malgré une décompression réelle. Declan Shalvey continue sa bonne petite mini-série, avec Nick Fury Jr qui rejoint Maria Hill dans l’espace du S.H.I.E.L.D. à la C.I.A. pour voir de nouvelles pistes sur Mystique. Celle-ci poursuit ses projets mystérieux à Madripoor où elle veut enlever un Fabian Cortez devenu soigneur illégal… mais elle le voit poursuivi par les Humains dotés de nano-machines de la série Sentinels ! On voit ainsi Raven prendre l’apparence de Magneto pour emmener Cortez, mais celui-ci lui donne un boost qui apparemment lui donne des pouvoirs de Magnus ! Et c’est donc Mystique en Magneto qui affronte les Sentinels et les tabasse, comme vu dans le #3 de leur mini-série. Mystique emmène ainsi Fabian pour ses projets sombres…

En soi, ça avance très peu et c’est fort décompressé. On peut retenir l’ambiance globale, la bonne gestion de l’atmosphère d’espionnage et les très beaux dessins léchés de Declan Shalvey. Mais j’apprécie aussi et surtout ce beau lien de continuité avec Sentinels #3, les deux mini-séries se répondent et c’est très agréable !

 

Lent, décompressé mais beau et en belle gestion de continuité.

 

SABRETOOTH: THE DEAD DON’T TALK #1

Dispensable, faible graphiquement mais divertissant dans le bourrin et le gore. Frank Tieri, vieux routier des comics et notamment ceux de ce genre, livre un début basique mais efficace pour ce que c’est. On voit ainsi Logan cuver dans un vieux bar de New York, faire partir un influenceur relou puis découvrir via un inconnu bavard l’histoire de Mad Dog Murphy au début du XXe siècle à Ravencroft. Victor Creed était en effet employé de Ravencroft à l’époque, où il ramenait des patients prisonniers à Essex pour des expériences. Victor est hanté par sa première défaite récente contre Logan, vit mal les ordres de Nathaniel et se fait happer par le patient Fyskov, criminel qui se fait appeler Fisk maintenant et le convainc de le faire libérer pour reprendre la pègre locale. Victor se fait appeler Mad Dog Murphy, s’échappe avec Fisk et devient un homme de main sanglant.

C’est dispensable mais efficace pour ce que c’est. Frank Tieri utilise des éléments classiques, gère bien les personnalités et révèle un énième chapitre secret des vies de Wolverine et Creed. Ça n’apporte rien mais ça fonctionne, malgré des dessins limités de Michael Sta. Maria, qui cependant gère bien le gore.

 

Bourrin, gore, un peu limité graphiquement mais divertissant.

 

THE AMAZING SPIDER-MAN #64

Sans surprise mais solide. Justina Ireland poursuit la saga opposant un Spider-Man agent d’un Dr Doom bien absent et conseillé par la forme astrale de Stephen Strange, afin de s’opposer aux Descendants de Cyttorak. Il en a déjà vaincu trois, hélas en mourant à chaque fois. Il a été ramené par les Roseaux mystiques mais veut éviter les douleurs. Sa discussion avec Stephen ne l’avance pas, il profite des petits moments de la vie comme conseillé par Felicia, aide Tante May et prévoit un repas avec elle et sa petite-amie (qui commence à douter de lui). Des Descendants jumeaux approchent, Peter en défie un, le bloque, bloque ses attaques et le tabasse physiquement. Le Descendant refuse de capituler mais sa soeur le force, imposant un nouveau défi à un Peter bien en retard au repas…

C’est solide et divertissant. Justina Ireland livre un scénario correct, qui gère bien les troubles et hésitations d’un Peter perdu et crispé. C’est efficace, l’affrontement est facile mais change de ce qu’on a vu. Gleb Melnikov livre de bons dessins, qui copient beaucoup d’autres mais ça se lit bien.

 

Un bon divertissement.

 

TIMESLIDE #1

Dispensable, mais sympathique. Steve Foxe scénarise le one-shot annuel de Marvel pour se projeter sur l’année à venir, avec peu d’éléments annoncés et un fond basique mais divertissant. On voit ainsi Tempus, venue d’un futur menacé et où elle est sortie de la White Hot Room, qui recrute Bishop et Cable pour stopper un des Children of the Vault créé après leur défaite face au même duo. Ce surhumain voyage dans le Temps pour absorber les moments clés des Mutants pour détruire leur existence. Bishop et Cable l’affrontentw galèrent et croisent Bronze de Exceptional X-Men dans un futur proche menacé par Revelation, le Doug Ramsey devenu héritier d’Apocalypse. Elle leur révèle des étapes de la menace, et donc des pistes des productions Marvel : les 8 Morts de Spider-Man, One World Under Doom, Rise of the New Champions (sûrement en lien avec le MCU), The Eternal Storm (Ororo ?), The False Metal, Who Waits Within The Last Egg?, Strange of Asgard, Galactic Leaders Assassinated (l’événement Imperial de Jonathan Hickman), The Time of Strife (sans Y donc), Dormammu Invasion of Earth, Ms. Marvel: Second Genesis (révélation de ses pouvoirs mutants ?), Ultimate Incursion, Who Is The Man With The Hammer?, The Ghost Fist Walks (le fantôme de Danny Rand ?), Where Is Spider-Man?, What Became of Emily Bright? (de Strange Academy), The Will of Doom, Utgard Rises, Age of Revelation (Doug), Beware The Spider-Woman, Who would trade away immortality?, XVX, 3K Gene Bomb. Finalement, le duo attire l’ennemi devant la Voûte peu après leur récente victoire, Tempus aide et l’adversaire absorbe son moment de création, s’annulant lui-même. Cable et Bishop ont vu des bouts de leur passé et s’apprécient un peu plus, et continuent la lutte globale.

Bon, ça se laisse lire. Le scénario de Steve Foxe n’est pas formidable mais correct, il gère bien Cable et Bishop qui se tirent moins dans les pattes mais s’apprécient peu. Le rapprochement est basique mais fonctionne, l’ensemble est fluide malgré une menace à l’intérêt limité et qui ne parle même pas. J’apprécie de voir Bronze ici, le flash sur les événements est limité mais Ivan Fiorelli propose des planches agréables et dynamiques.

 

Une projection limitée sur l’avenir mais un one-shot sympathique bien que basique.

 

ULTIMATE BLACK PANTHER #11

Toujours décompressé, mais de bonnes évolutions. Bryan Hill fait tout doucement avancer sa saga et ses personnages, avec ici Moon Knight qui propose une discussion diplomatique à laquelle Shuri vient, avec des Dora Milaje. Moon Knight propose de diviser l’Afrique entre le Royaume de Ra et Khonshu, ses maîtres, et le Wakanda, mais c’est refusé. Moon Knight propose finalement un affrontement unique entre lui et T’Challa, qui suit de loin. En réunion avec Okoye et Shuri, T’Challa veut accepter, elles refusent mais il impose. Les deux discutent ensuite de comment l’empêcher mais aussi de l’étrange conscience du Vibranium, alors que T’Challa part incognito dans la campagne africaine. Il stoppe des voleurs d’aide humanitaire, discute avec des secouristes et comprend que le Wakanda doit faire plus. Il veut ainsi stopper Khonshu et Ra, mais aussi découvrir l’Afrique et donne des raisons d’espérer.

C’est intéressant, oui ; lent mais intéressant. Bryan Hill gère bien le changement long sur T’Challa, jeune Roi qui décide de s’ouvrir pas par passion mais par nécessité d’abord puis par envie de mieux faire, voire culpabilité. C’est bien fait, pertinent, intéressant, mais terriblement lent quand même. Dommage, ça casse le rythme, alors que Carlos Nieto gère correctement les dessins, sans briller.

 

Un bon changement progressif mais trop de décompression.

 

WEST COAST AVENGERS #2

Gros bof. Gerry Duggan ne me convainc pas avec cette série qui pourtant surfe sur ses productions époque Krakoa qui m’ont plu. Ici, les nouveaux WCA suivent un trafic d’armes avec livraison dans les eaux internationales, mais ceux qui volent se font capter et ça force l’espionne Spider-Woman à agir. Ils sont interpellés par le responsable, Captain Hydra alias Grant Rogers, qui les confronte et attaque des civils pour fuir. Les héros les ramènent, Ultron fait peur, Blue Bolt prend sur lui alors que Rhodey évoque son cas aux autorités durant un point global régulier qui donne des informations sur son identité. Une Firestar à bout les rejoint mais rejette Ultron en qui elle revoit Nimrod, alors que le Ultron bleu lance son Gospel et « notre » Ultron rouge dit ne rien en savoir.

Ça ne fonctionne pas bien. Les éléments ne sont pas mauvais en soi, un peu basiques, mais c’est surtout la méthode de Duggan qui n’est pas bonne. Le scénario a un ton qui oscille entre le sérieux et la comédie, chaque élément semble raconté avec un petit sourire sarcastique et ça ne fonctionne pas bien. Notamment la révélation sur Ultron et la punchline du gentil Ultron qui tombe à plat. Dommage, revoir Grant Rogers est cool, mais c’est maladroit et les dessins de Danny Kim sont très faibles.

 

Quand le meilleur passage d’un épisode, c’est la vanne « Stevil Rogers », c’est dur.

 

EXCEPTIONAL X-MEN #4

J’aime bien. Eve L. Eving avance doucement sa série, pose des bases solides même si elles ne sont pas originales, et elle gère bien ses personnages ; cool. On a ainsi un focus sur la jeune Trista, alias Bronze, qui a du mal dans son apprentissage mutant parce qu’elle hésite à participer à une audition théâtrale au lycée avec son crush. Emma et Bobby l’aident, avec Bobby qui s’impose dans le quotidien de Kitty, qui apprécie peu et le rejette. Trista gère une attaque d’une des créatures vues dans X-Force #5 à l’audition, est acclamée par son crush et le professeur mais refuse le rôle. Kitty découvre ensuite que Bobby l’espionne pour voit comment elle gère l’après Krakoa et Orchis, et elle le repousse en refusant de se rappeler l’époque où elle tuait des gens… mais ses jeunes étudiants l’entendent !

J’aime bien, oui. Eve L. Ewing prend son temps dans une intrigue définitivement intime, à niveau humain, que j’apprécie. Je ne suis pas passionné par les jeunes Mutants mais j’aime comment elle écrit Kitty, Emma est bien gérée et Bobby est moins cliché et lourd qu’ailleurs. Carmen Carnero livrant de belles planches, avec de jolies ambiances, c’est agréable.

 

Une série à niveau humain, pas parfaite mais bien dessinée et une bonne idée dans les titres actuels.

 

X-MEN #9

Un bon épisode, qui acte bien les choses et fait avancer les événements dans la franchise. Jed MacKay poursuit l’affrontement entre les deux équipes X-Men contre les recrues forcées de Graymalkin, et ils parviennent à récupérer Sirène et Wild Child alors que Dr Ellis exige d’enclencher le protocole White Light avec Phillip, son aide mystérieux qui semble télépathe qui se dit aussi fort que Charles Xavier. Psylocke et Diablo s’affrontent et sortent du combat, et donc de l’influence de Phillip. Ils sont interpellés psychiquement par quelqu’un, alors que les autres se remettent et font la paix… temporairement car Rogue veut libérer Inmate X qu’elle pense être Xavier mais Cyclope refuse. Il évoque les abus de Charles et comment il pousse les X-Men à défendre ses rêves ; lui emprisonné, eux sont libres. L’opposition morale est stoppée par Phillip qui lance White Light et trouble l’esprit de tous, le Fléau veut ouvrir la prison Inmate X pour libérer Charles… mais celui-ci arrive seul en marchant, n’étant pas Inmate X et étant suivi par Kwannon et Kurt en apparence soumis !

C’est prenant et intéressant, même si je n’adhère pas à cette apparente vision d’un Charles Xavier oppressant, bien que ça ne vienne pas de nulle part. Jed MacKay gère bien les événements, j’apprécie le débat moral entre Rogue et Scott, et les lentes révélations sur le casting de Graymalkin sont bonnes. Le mystère Inmate X demeure, je suis curieux alors que Federico Vicentini et Ryan Stegman se partagent des dessins en petite forme.

 

De bonnes choses, notamment les avancées et le débat.

 

CONCLUSION

Une semaine agréable, avec des tops pour Absolute Wonder Woman, Black Canary et de jolies choses sur Justice League Unlimited. Marvel est un cran en dessous, avec la déception West Coast Avengers, un Iron Man troublant et des titres X-Men agréables.

A voir la suite la semaine prochaine. D’ici là, bonnes lectures, bonnes fêtes et à bientôt !

Merci d’avoir lu ces reviews, n’hésitez pas à dire en commentaire vos avis sur les titres critiqués… ou même d’autres sortis cette semaine qui n’ont pas pu être traités ! L’ensemble de ces critiques sont également postées sur les forums Sanctuary et Buzzcomics.

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