Chaque semaine, Ben Wawe vous propose les reviews de ses lectures des sorties américaines !
Bonjour à tous et bon retour dans les critiques quotidiennes sur les sorties comics VO !
Une semaine qui voit plusieurs sagas DC approcher de leurs fins (Superman qui découvre la vraie origine de la Zone Fantôme,Jenny Sparks, Dark Knights of Steel: Allwinter) et le destin de Wonder Woman après la révélation sur sa fille. Marvel poursuit ses nouvelles séries X-Men après des débuts convaincants, malgré un titre Phoenix faible ; et la continuation d’un Ultimate Spider-Man toujours troublant.
Qui va plaire, qui va emballer ? La réponse ici !
DC
ACTION COMICS #1076
Fin de la parenthèse kryptonienne, avec des moments pertinents malgré le classicisme global. Mark Waid enchaîne ainsi, montre la discussion de Clark, Jor-El et Zor-El chez ce dernier, celui-ci évoquant une machine qu’il a créée et qui a été réquisitionnée par le Conseil Scientifique. Clark manque d’en dire trop sur l’avenir de Krypton (inquiétant un moment la jeune Kara), énerve Zor-El qui refuse de croire les théories de Jor-El (provoquant LA brouille entre les frères ?), et finalement part seul. Il s’infiltre dans le bâtiment du Conseil Scientifique, jugule sa colère de voir tant d’inventions détournées, retrouve la machine de Zor-El et commence à recharger ses bracelets solaires, mais Zor-El arrive et mène des gardes. Clark fuit, trouve le fameux chef (et amoureux éconduit de sa mère) qui le menace, semble croire son histoire de voyage dans le Temps mais des gardes lui tirent dessus. La machine a rechargé les bracelets, Clark part, ravale ses larmes de laisser ses parents et repasse dans une faille menant vers la Zone Fantôme – et découvre que celle-ci s’écroule sur elle-même ! En parallèle, Conner bat le Sur-amiral Khund et s’empare de la flotte, qu’il apaise dans la volonté guerrière pour éviter la destruction du Musée cosmique.
C’est efficace. Mark Waid a pris le temps qu’il fallait pour creuser les émotions et sentiments de Clark vis-à-vis de ses parents et de Krypton, et si le portrait par le scénariste est assez classique, cela fonctionne et il gère bien les émotions de son héros. C’est fluide, cohérent avec l’Histoire connue, et c’est prenant en soi. Le segment Conner / Kenan est sympathique, avec les prestations réussies de Clayton Henry et Michael Shelfer, toujours bons dans ce qu’ils font.
En parallèle, la back-up de Mariko Tamaki avance enfin ! Kara interroge le robot sur l’identité de son/sa prisonnier/prisonnière, le robot ne sait rien hormis qu’iel a détruit 157 mondes. L’entité se réveille, fuit, Kara intervient mais l’entité lui demande de le/la tuer. Ca avance un peu, oui, mais ça reste basique, même si encore les dessins de Skylar Patridge sont très beaux et réussis.
De belles avancées et une bonne gestion globale, dans une approche classique réussie.
BATMAN / SUPERMAN: WORLD’S FINEST #33
Déjà la fin de ce story-arc court mais plutôt réussi, avec un final un peu « facile » mais bien exécuté. Mark Waid achève son intrigue avec Eclipso avec Robin qui libère la Justice League d’un sortilège d’Eclipso grâce à un artefact donné par Dr Fate à Batman puis confié à Dick au cas où. La JL se relance, la JSA aide, Eclipso en corrompt certains et tente de créer une bisbille entre les équipes (« les jeunes vous prennent vos noms, ils vous écartent ! »), mais les héros de la JSA sont trop expérimentés et ont trop de vécu pour se faire avoir. Bruce Gordon corrompu est poussé à utiliser son arme, Eclipso est transporté par le Spectre (qui s’est repris) en face, et tous deux sont vaincus. Eclipso est emprisonné, amené par Superman dans le Soleil, Batman confirme à Gordon que Wayne Enterprises l’aidera encore, et la JSA repart – ils n’ont pas fini d’aider, et d’être encore présents !
C’est bien fait. J’ai peu d’attache à Eclipso car je n’ai rien lu sur lui ou presque, donc le story-arc me parle peu, mais Mark Waid livre un bon épisode, pour une bonne fin d’une bonne saga courte. La rencontre JL / JSA est bonne bien que rapide, les personnages sont bien écrits, et l’ensemble est prenant. Batman et Superman sont moins en avant, le titre est ici un JL World’s Finest, ce qui est agréable aussi. Adrian Gutierrez me paraît moins bon, en tout cas moins clair dans ses planches ; ça reste correct, mais moins bien qu’avant.
Une bonne fin, oui, d’un bon story-arc court, qui m’a cependant moins parlé.
DARK KNIGHTS OF STEEL: ALLWINTER #5
Très bon. Jay Kristoff prépare le grand final de sa saga, avec un épisode d’explications et de réunion, qui fonctionne très bien. Slade a été projeté en dehors d’un château en ruines par Rose, sa fille bâtarde dont il ne s’est jamais occupée après la mort de ses deux fils légitimes. Rose a déjà tué son ex, Adeline, et elle agit pour le Vagr Vandal, associée ici à Killer Frost pour ramener le jeune Alec, choisi par The Green pour stopper le sortilège Allwinter créé par le conseiller occulte Viktor du Roi Maxwell, après la mort de sa femme Nora sous ses mains (et après leur aventure ensemble). Slade est blessé, peine – mais est sauvé par un homme en armure pleine d’ingénierie : Wintergreen ! Ce dernier l’amène dans les profondeurs de la terre, là où il a forgé des armes mais aussi creusé un tunnel pour rejoindre le château où Viktor est, pour en finir. Slade et Wintergreen ont été proches, le deuxième s’est occupé de Rose après l’abandon mais celle-ci n’a plus supporté sa haine de son père. Tous deux ont besoin d’Alec pour leur plan de tuer Viktor, et retournent au château en ruines. Ils tuent Killer Frost, et finalement révèlent tout à Rose et Alec : tous deux avaient été engagés par Vandal jadis pour tuer le Roi Maxwell, Slade a mal tiré de loin et a tué Nora, ce qui a provoqué la folie de Viktor. Et maintenant, ils veulent en finir, et Rose accepte de venir pour permettre à Vandal d’obtenir le Royaume, comme si longtemps désiré…
C’est très bien, oui. Jay Kristoff maîtrise très bien ses bons personnages, les anime bien, et livre des explications bienvenues et pertinentes. Ca ne révolutionne rien, mais ça fait très bien le job, et ça nourrit ce beau monde différent, cet Elseworld prenant et réussi. L’ensemble est fluide et efficace, avec surtout de formidables dessins, toujours, de Tirso Cons. C’est beau, intense, léché et particulièrement bien ambiancé. Epatant.
Un bon point global avant le grand final, le tout superbement dessiné.
JENNY SPARKS #4
Un peu long, un peu lent, un peu poseur. Tom King enchaîne et fait stagner sa saga, en étant un peu lourd d’ailleurs. Alors que Captain Atom a perdu l’esprit et exige d’être considéré comme un Dieu, il a pris des personnes lambda en otages dans un bar. La Justice League a sollicité Jenny Sparks, dont on voit en flashbacks comment elle est revenue après sa mort le 31 janvier 1999, qui tente de raisonner le super-héros perdu. Suite à ses échecs, la JL a attaqué – et tous ont été tués. Nous sommes après, avec Jenny qui revient, force sa présence, flatte Captain Atom en le manipulant, obtient la libération d’un otage et en vient à se mettre à genoux pour prier le super-héros dément. En flashbacks, on voit Jenny en 2011 enlever un PDG lors de l’annonce de la mort de Ben Laden, pour le confronter dans son rôle durant la crise des subprimes, et le faire tuer par une de ses victimes financières après quelques leçons de morale.
La saga est lente, l’épisode est lent et le scénario est poseur dans sa façon de mettre en avant le rôle des businessmen dans la crise des subprimes. C’est assez lourd, mais moins au fond que le récit au présent, avec des bavardages lourdingues et un récit qui avance bien trop peu. Jeff Spokes est bon dans des dessins un peu figés, mais ça n’aide pas l’ensemble.
Lent, long et poseur ; mais je reste curieux de la suite et fin.
MILESTONE UNIVERSE: THE SHADOW CABINET #1
Objectivement, c’est plutôt bien, mais ça demande un bagage sur Milestone que je n’ai pas, et ça gêne la lecture. Quelques semaines après la mini-série Icon vs. Hardware que j’avais lue et aimée, DC continue ses productions sur l’univers Milestone en creusant les personnages et les conséquences de cette saga, qui débouchait sur une attaque de Brainiac repoussée mais un rejet des extraterrestres menant à l’exil d’Icon, le Superman local. Après, donc, l’on voit Rocket, ex-sidekick d’Icon, qui joue le rôle de super-héroïne du monde, en étant guidée par un Hardware recherché par tous, et qui travaille dans l’ombre avec son sale caractère. Ce petit génie de la tech afro-américain et aux recherches volées par son employeur Edwin Alva est crispé par la situation, alors que ledit Alva disparaît (définitivement) et est remplacé (brutalement) par sa fille, qui veut recruter des surhumains. Rocket et Hardware enquêtent sur de mystérieux groupes, dont l’étrange Shadow Cabinet, qui agit dans l’ombre pour forger le destin du monde. Et ils vont bientôt avoir des réponses sur leurs questions…
Je ne pense pas que je vais continuer, et je regrette un peu. Le lancement par Joseph P. Illidge est correct, mais se base sur des personnages qui ne sont pas assez présentés ou expliqués, malgré une page de rappel des événements précédents assez réussie. L’ensemble paraît vite fouillis, obscur, et je me perds trop pour garder mon intérêt. Dommage, d’autant que les dessins de Darryl Banks sont ronds, agréables et dynamiques.
Mon manque de culture de Milestone et un lancement qui ne cherche pas à faciliter l’approche par un novice vont me faire cesser la lecture. Un peu dommage, mais c’est ainsi !
THE QUESTION: ALL ALONG THE WATCHTOWER #1
Dispensable mais sympathique. Alex Segura est chargé d’une mini-série officiellement sur Question, en vérité pour accompagner la série Justice League Unlimited et montrer les secrets de la nouvelle Watchtower. On voit ainsi Renee Montoya comme « shérif » de la Tour de Garde, recrutée après son licenciement du GCPD par le Maire Nakano avec Batman, Superman et Wonder Woman qui insistent pour l’avoir. Ils pressentent que la Watchtower attire les convoitises, Renee doit être présente pour poser les questions gênantes et les protéger. Elle a pour cela les Blue Beetles pour l’aider (Ted est son « tech-guy », Jaime surveille tout informatiquement), Animal Man pour la faune et la flore, des agents des Challengers of the Unknown comme personnel de l’ensemble, et Batwoman comme agente de terrain, ce qui crispe Montoya qui vit encore mal sa relation avec son ex. Au présent, un super-vilain Conduit attaque, Renee le stoppe avec quelques super-héros (dont Fire qui a désormais les pouvoirs d’Ice), alors qu’un Challenger est tué et Batwoman le découvre (ou l’a tué ?) près d’un livre étrange.
C’est correct, mais pas emballant. Alex Segura livre un récit cohérent et fluide, avec de bons éléments aux bons moments mais sans passionner. La présentation de la Watchtower est réussie, Renee et son équipe sont bien choisis, et l’intrigue s’avérer elle aussi correcte. C’est sympathique, mais ça ne va pas au-delà, avec un Cian Tormey qui livre des planches solides mais sans briller.
Dispensable, mais un bon soutien à JLU et un bonbon pour les fans des personnages concernés.
TITANS #17
Pas mal ; pas emballant-emballant, mais pas mal, et mieux que le précédent. John Layman a en effet le bon goût de finir rapidement sa propre intrigue, en deux épisodes. Clock King emprisonne les Titans dans des machines et il explique disposer de super-pouvoirs sur le Temps et les mémoires depuis qu’on lui a sorti la bombe neurale qu’il avait eue dans la Suicide Squad et la découverte d’un « espace » dans son cerveau. Il veut se faire un nom, plonge les Titans dans leurs pires défaites et plus grandes peurs – mais Donna se joue de lui, se force à penser à sa peur d’échouer comme leader peu avant lors de sa nomination, ce qui ramène les Titans ensemble qui rejettent Clock King avec leurs entraînements mentaux. Les machines se brisent, Clock King s’enfuie alors que Nightwing félicite Donna. Dans un bar de super-vilains, Clock King déprime mais est félicité et sollicité pour continuer par… Deathstroke, donc sorti de son coma post Dark Crisis et à nouveau opposé aux Titans.
C’est pas mal, oui. John Layman livre un récit assez classique mais efficace, qui laisse la part belle à un Pete Woods qui a toujours des couleurs trop fades pour moi, mais qui livre de belles planches et de jolies images. Le scénario est limité mais correct, avec une Donna bien écrite et un ensemble plaisant. Le cliffhanger est redondant mais bien amené, et l’ensemble est solide en soi, sans surprendre mais sans décevoir.
Une bonne reprise après un lancement difficile, mais ça reste moyennement intéressant.
WONDER WOMAN #15
Après la parenthèse Absolute Power et ce terrible #14 qui révèle la vérité sur Trinity, Tom King reprend sa saga – avec ses défauts, à savoir la voix-off insupportable et bien trop bavarde du Roi des Etats-Unis qui commente dans un futur indéterminé les événements que l’on suit, et ses qualités, donc une bonne gestion globale et un souffle épique réel. Diana s’occupe ainsi de sa fille, le bébé qu’elle a forgé dans l’argile et le sable de la plage de Themyscira en mêlant une mèche de ses cheveux et une de Steve Trevor, assassiné par le Roi. En parallèle, elle « envoie » ses alliées agir pour affaiblir l’ennemi. Cassie anéantit un porte-avion. Yara vole de l’argent physique en banque. Donna bat Solomon Grundy et vole un mystérieux rubis dans le corps du zombie. Cheetah agresse un businessman spécialiste de l’argent en ligne et disposant des fonds du Roi. Diana suit cela à distance, comme une générale… comme une Princesse devenue Reine qui mène sa guerre.
C’est bien, oui. Je survole complètement la voix-off du fameux Roi, dont la narration a posteriori est une bonne idée mais qui est trop bavarde et lourde. Tom King en fait trop sur ce point, alors que le coeur de son récit est plus lent mais reste prenant. La vengeance en marche de Diana est lente mais efficace, elle gère bien ses troupes et l’ensemble est intéressant et surtout épique. Le sentiment vient évidemment beaucoup des planches d’un Daniel Sampere toujours impérial, dans la beauté de ses personnages et dans la puissance de leurs actes ; sa prestation est épatante et très réussie.
En parallèle, l’on change de back-up avec Tom King qui montre ce que « voit » Steve Trevor à Elysium, où il erre entre ses souvenirs mais, à la différence des autres, porte le deuil de sa vie et ne s’en réjouit pas, car il lui manque « quelque chose » ; elle, bien sûr. Un récit sobre mais efficace, illustré solidement par un Khary Randolph qui ne m’emballe pas mais fait bien les choses.
Des défauts, mais toujours un souffle global très prenant.
MARVEL
AVENGERS ASSEMBLE #3
Pas mal. Steve Orlando est un peu moins passionnant ici, avec un graphisme en outre moins bon : ça n’aide pas, même si ce n’est pas mauvais pour autant. Ici, dans une enclave de gens restés Vampires après Blood Hunt et mangeant des poches de sang issues de dons, en restant entre eux, de nouveaux Nightstalkers (Abby Moris, Voracious, Coma, Bloodscream et son possédé Frank Drake) attaquent. Plusieurs Avengers sont absents, She-Hulk y va avec Lightspeed, Living Lightning et Wonder Man. Tandis que Shang-Chi enquête sur un cambriolage en Europe, ça se bagarre chez les Vampires, jusqu’à ce que l’équipe parvienne à les stopper, même si Frank Drake est blessé mais sort de l’influence de Bloodscream. Le groupe revient à la base pour le débrief, mais Shang-Chi alerte sur les cambriolages durant leurs crises, et la Société du Serpent continue de s’organiser.
C’est pas mal, oui. Steve Orlando a une intrigue efficace mais pas emballante, avec aussi des personnages qui sont peu intéressants ou inspirants en l’état. Ca se lit, ça se parcourt même, mais sans grande passion. Le subplot sur la Société du Serpent est correct, l’ensemble est fluide mais ne m’emballe pas. Marcelo Ferreira livre des planches « correctes », mais ni belles, ni vraiment marquantes.
Un épisode moins bon, mais pas mauvais pour autant.
CHASM: CURSE OF KAINE #4
Une fin qui range les jouets, sans brio, afin d’achever une saga sans intérêt. Su-per. Ici, Kaine tente de stopper les Moloïdes déchaînés par l’Homme-Taupe, alors que Ben & Janine se battent aussi, mais pour que Chasm retrouve Druig et se venge. Janine se transforme en Kaiju face à une immense créature souterraine, Kaine avance et trouve Druig, qui indique clairement que… tout ça l’ennuie, et va s’en aller. Kaine sort, dit tout ça à Ben, mais Druig a encore un peu d’influence sur Chasm et lui fait voir son image à la place de Kaine. Tous deux s’affrontent, Ben plante une hache d’énergie dans Kaine, qui attire Ben à lui pour l’empaler dessus… et la blessure « court-circuite » l’influence de Druig, qui s’en va. Ben est libéré, remercie Kaine, qui retourne à son logement actuel pour trouver ses voisins et Vermine ligoté, alors que Janine & Ben sont ensemble et vont faire « tout ce qu’ils veulent ».
Ce n’est pas bon. Ce n’est pas mauvais non plus, mais ce n’est pas bon. Tout n’est pas à mettre sur le dos de Steve Foxe, cependant, car je sens bien que cette mini-série ne devait et ne pouvait pas faire réellement quelque chose, le destin de Chasm est bloqué par l’éditorial donc cette saga ne visait qu’à une rencontre entre Ben & Kaine et un retour au statu-quo. C’est décevant, pas vraiment intéressant en soi, et Andrea Broccardo propose des planches correctes mais qui n’emballent.
Pas mauvais, pas bon, mais inutile et donc décevant.
EXCEPTIONAL X-MEN #3
Une avancée lente, une approche prévisible mais de bonnes interactions et de jolis dessins. Eve L. Ewing montre une dispute verbale puis physique entre Kitty et Emma Frost, celle-ci considérant que la première n’est pas assez bonne pour entraîner les jeunes nouveaux Mutants et contrôlant même ces derniers avant que Kitty la confronte brutalement. La colocataire de Pryde les interrompt, tous se posent dans l’appartement, Kitty confirme aux jeunes les atouts de Frost et sa coloc leur laisse un entrepôt-gymnase qu’elle a eu en héritage (pratique). Kitty débute avec les trois, Emma arrive avec des costumes, ça avance, Frost les teste avec une illusion, Kitty s’énerve mais ils sont interrompus par l’arrivée de Bobby Drake !
C’est lent, ça avance peu… mais c’est sympathique. Eve L. Ewing va tout doux sur une intrigue ultra balisée et des jeunes Mutants gentils mais pas excitants en soi. Cependant, elle tient bien la personnalité de Kitty, ses interactions avec Emma sont bonnes et Carmen Carnero livre de très belles et très agréables planches. Et ça donne un bon ressenti global.
Pas exceptionnel malgré le titre, mais plutôt agréable.
MOON KNIGHT: FIST OF KHONSHU #2
Solide et prenant. Jed MacKay continue son gros run, certes marqué par plusieurs relances plus ou moins cosmétiques, et je reste fan. Ici, Moon Knight va discuter avec Tony Stark dans The Impossible City sur la drogue que le mystérieux Fairchild est seul à diffuser. Tous deux conviennent que la drogue a une origine magique, extrêmement addictive ; mais Tony ne peut en dire plus, et regrette que le meilleur biochimiste soit décédé : Hank Pym. Plus tard, Moon Knight attaque des sbires de Fairchild avec Hunter’s Moon et 8-Ball, mais les sbires sont protégés par Cubist, ancien super-vilain de MK qui alerte que Fairchild va s’occuper du « business » de MK en contre-attaque. Cela mène à un débrief entre Marc et ses alliés, Reese rappelle que les sbires sont des êtres humains et pas des pièces sur un échiquier, même si MK reste confiant car s’il fait tomber Fairchild, toute la drogue disparaît. Il prend Tigra à part après, la remercie de l’avoir sauvé moralement mais doit lui dire quelque chose. Alors que la police semble faire une descente dans la Midnight Mission, Marc révèle à Tigra que Hank Pym est vivant (cf Avengers Inc.), alors qu’elle l’aimait et qu’elle le voit comme le père de son fils !
C’est bien, oui. Jed MacKay avance bien ses éléments. Même si je suis peu fan du fond de sa saga (énième drogue surpuissante), j’apprécie de voir des super-vilains passés de mode et surtout la réaction de MK et des siens. Il m’est très agréable de suivre MK avec son entourage, le scénariste gère bien ça et écrit très bien l’ensemble. Surtout, il est pertinent dans sa révélation finale, cela risque de provoquer quelques troubles mais c’est une belle idée d’ingrédient soap. Oh, et Alessandro Cappuccio livre toujours des planches qui m’enchantent pleinement, avec de superbes ambiances.
Toujours dans la même dynamique, et j’aime ça !
PHASES OF THE MOON KNIGHT #4
Dernier numéro de cette anthologie des Moon Knights qui ont précédé Marc Spector, qui jusque-là m’a beaucoup plu et livre deux derniers chapitres fort agréables.
On commence avec « For Now » de Fabian Nicieza et Moisés Hidalgo. Fin XIXe siècle, au Caire, en pleine attaque britannique, une Moon Knight tente de préserver la balance vers l’Ordre, en limitant la violence pour préserver la Vie. L’exercice est difficile, surtout quand les Britanniques libèrent une entité d’un artefact qu’ils manipulent mal. Elle sollicite son père, le conservateur du musée principal, pour de l’aide et elle parvient à stopper l’entité. Elle aide les blessés et tente de gérer l’ensemble, en respectant ses valeurs et en ne transigeant pas avec l’Ordre.
C’est divertissant, mais anecdotique. Le scénario présente une Moon Knight sympathique, mais sans aspérité, sans élément spécifique, donc sans rien de réellement marquant. L’ensemble est fluide mais prévisible, et le dessin est solide et correct, mais sans briller. Un bon moment, mais que j’oublierais vite.
On termine avec « Blood Moon, Blood Brothers » par Tom Waltz et Ken Lashley & Brian Level. Un segment qui intervient durant Blood Hunt, où un père et ses deux enfants sont sauvés de Vampires par un des Moon Knights du passé, guidés par Marc lors de sa résurrection pour stopper les forces vampiriques. Un flashback révèle qu’il s’agissait d’un Roi de Mésopotamie âgé qui, alors que son fils ainé cédait à Varnae et attaquait son fils cadet pour prendre sa suite, a accepté l’offre de Khonshu pour protéger le second, tuant son premier-né et mourant au passage, mais assurant une descendance digne. Le voici ici qui sauve cette fois deux fils, il est satisfait.
C’est bien, aussi. Un Moon Knight plus intéressant : ancien, âgé, avec un gros bagage familial, et un récit classique mais très efficace. Graphiquement, les phases au présent sont du Lashley solide, alors que le passé a quelques planches travaillées bien réussies. Un bon moment.
Un dernier épisode réussi, donc, pour une anthologie très correcte et intéressante, qui se révèle un exercice que j’aurais plaisir à retrouver. Pourquoi pas sur d’autres personnages issus de lignées… oui, je pense bien sûr à mon chouchou Black Knight, mais pas que !
PHOENIX #5
Olala. Olala. Olala ! Quelle mini catastrophe, autant sur le fond que la forme de ce qui est raconté ici. Jean Grey, fusionnée au Phénix et en pleine mission cosmique pour aider au mieux dans l’espace, a été tuée par Gorr mais son essence se retrouve chez Éternité… qui flirte avec elle (!) et demande au Phénix de laisser partir Jean pour rejoindre les entités cosmiques de la Création. Jean-Phénix refuse, revient, transforme Gorr en étoile alors que le conseil cosmique s’inquiète d’une telle puissance. Jean rencontre Adani et l’aide à gérer les voix dans sa tête, alors que le conseil accepte que Perrikus les protège… mais celui-ci n’est d’accord que s’ils se soumettent tous à Thanos, qui gérera Jean-Phénix pour eux !
Olala, oui. Quasiment rien ne va ici, entre le flirt d’un Éternité mal écrit, Gorr en étoile, Thanos qui se pointe, c’est un festival d’éléments WTF mal amenés et mal pensés. Si on rajoute un Alessandro Miracolo très faible aidé par un Marko Renna très moyen, c’est très limite.
Du WTF, des planches faibles et quasi rien de bien. Je m’arrête là. Dommage pour Jean.
SCARLET WITCH #6
Un bon épisode, malgré la comm’ un peu mensongère. En effet, alors que le numéro sort peu après la fin de la (très bonne) série Disney+ Agatha All-Along, la couverture montre Wanda et Agatha Harkness relookée – mais celle-ci reste très peu. Ainsi, Agatha confronte Wanda après une rencontre récente compliquée (Agatha doutait que Wanda puisse contenir Chthon en elle, et a utilisé le coeur de Chthon pour créer un nouveau Darkhold), mais surtout lui demande d’aider une jeune fille qu’Agatha n’a pas su gérer. C’est Amaranth, mystérieuse jeune femme recueillie à dix ans sans souvenir par un psychiatre qui l’a adoptée, mais qu’elle a rendu fou par ses mystérieux pouvoirs. Wanda n’arrive pas à « lire » en elle, décide de l’aider malgré les doutes de Darcy, mais Wanda est attaquée par un agent brutal, The Eliminator. Wanda l’emmène sur une île chthonique, Amaranth suit, ça se bagarre, Amaranth « absorbe » l’essence de The Eliminator qui allait s’auto-détruire. Wanda la prend définitivement sous son aile, alors que l’on découvre que The Eliminator a été envoyé sur demande d’Agatha, qui pense qu’Amaranth est capable du pire…
C’est bien, oui, mais la fameuse rencontre Agatha / Wanda est trop courte. L’épisode est un peu « simple » et rapide, Amaranth est sympathique mais en l’état plutôt basique et sans gros, gros intérêt. Je continue d’apprécier Darcy sous la plume d’un Steve Orlando qui maîtrise pleinement Wanda, avec un Lorenzo Tammetta qui livre de belles planches, fluides et dynamiques.
Un bon épisode, mais à la promo’ un peu mensongère et un contenu un rien trop simple en l’état.
SENTINELS #2
Le soufflé retombe déjà. Après un #1 correct et intéressant sur le principe (et le parallèle avec Gamm Corps que j’avais bien aimée, jadis), ce #2 se révèle bien fade. L’épisode se divise entre focus sur l’une des membres de l’équipe (qui a vu sa mère mourir durant Onslaught et a été sauvée par Vision, dont elle a jalousé l’approche pragmatique et objective, ce qui la pousse à s’injecter le max’ de nano-sentinelles) et attaque au Bagalia, où Graymalkin les envoie récupérer le prisonnier qui a pris le contrôle de la prison locale : Sebastian Shaw. Celui-ci, blasé après la chute de Krakoa et d’Orchis, s’est rendu à Hydra pour s’amuser à contrôler la prison. Ca se bagarre, le foufou de l’équipe est presque tué mais il est sauvé par les autres et Shaw est stoppé. Le meneur, Lockstep, parle avec son fils qui lui apprend que sa mère s’est acoquinée avec de sales types, alors que Dr Ellis ne fait pas confiance aux Sentinels et tente d’injecter des nano-sentinelles à des chiens pour avoir plus la main dessus.
Enorme bof. Alex Paknadel livre un scénario très limité, qui ne fait rien de vraiment mal mais surtout ne donne rien de bien. Shaw me semble très mal choisi pour ce rôle, ses dialogues et interactions sont piteux et loin des bonnes idées et avancées sur lui vues durant l’ère Krakoa. Les Sentinels sont en soi peu passionnants, et l’ensemble se traîne avant un final décevant sur les chiens. Justin Mason livre des planches qui passent, mais ne brillent pas et il semble déjà en difficulté sur quelques panels.
Ca retombe brutalement, et ça fait craindre pour la suite.
STORM #2
Très bon. Murewa Ayodele est en train de réussir ce que je ne pensais pas possible : me rendre fan d’Ororo, et me faire comprendre pourquoi elle est tant appréciée et révérée. Le scénariste donne énormément de corps à Ororo, sans la déifier mais sans l’humaniser à outrance, il parvient à un équilibre de prestance et d’humanité assez saisissant et agréable. Ici, donc, l’on voit les conséquences du #1, et l’intervention d’Ororo en Oklahoma pour stopper une super-tornade et une fuite radioactive : elle se meurt. Elle tousse et saigne en sauvant un navire de pirates, et les matelots la rejettent car elle a révélé que la super-tornade avait été provoquée par un Mutant, ce qui augmente le rejet global. Elle perd ses cheveux. Elle va mal. Elle file à une clinique cachée de l’infirmière de nuit et d’un médecin, qui cependant refuse de soigner les X-Men – pas par racisme, mais car les X-Men sont les seuls à ne pas participer au financement ou à l’entretien de la clinique. Ororo comprend, revient sur son emportement initial, donne un joyau familial et apprend que le médecin est Mutant mais qu’elle n’a plus que quelques heures à vivre. Elle doit chercher un spécialiste de Magie Noire et, vu la situation actuelle du Sorcier Suprême, elle file en Afrique où elle est perturbée mais rencontre enfin son interlocuteur : Dr Voodoo !
C’est très bien, oui. En soi, il ne se passe pas grand-chose ici, mais Murewa Ayodele livre un scénario qui me plaît énormément sur ce qu’il fait et dit de Tornade. Je rentre plus dans l’appréciation du personnage, j’aime cet équilibre dont je parlais entre prestance divine et humanité sous contrôle mais réelle. Par bien des aspects, elle me fait penser à Beyonce par son aura, sa certitude d’être « au-dessus » mais sans trop en jouer. J’aime beaucoup, et les dessins de Lucas Werneck sont fort beaux et réussis, très poétiques et intenses.
Je suis très fan, moins sur le fond de l’intrigue que sur l’approche d’une Tornade que cette série commence à me faire aimer.
THE IMMORTAL THOR #17
Un bon épisode, qui montre qu’Al Ewing s’amuse avec toute la mythologie de Thor, l’univers partagé et a bien des plans ; cool, malgré des dessins moyens. Ici, Thor a été transformé en pierre par la Gargouille Grise et brisé par Mr Hyde, ce qui provoque des réactions différentes chez eux et leurs alliés Cobra et Radioactive Man, tous missionnés par Dario Agger. Thor est mort, oui, son esprit lutte contre l’essence vengeresse de Donald Blake (avec Al Ewing reliant ce Blake maléfique et autonome de Donny Cates aux menaces Utgard, habile), mais son corps se reconstitue et il revient. Très en colère, il tabasse brutalement les super-vilains, qui s’enfuient alors que l’Enchanteresse le rejoint. Agger débriefe avec ses sbires, c’est Amora qui a sauvé Thor et Agger entend la gêner en révélant son rôle ici auprès d’un Thor toujours mal vu sur Terre (les super-vilains devaient l’empêcher de laver son honneur, c’est réussi) dans le cadre de sa guerre avec Tony Stark (voir sa nouvelle série). Sur Asgard, Thor accepte la demande d’Amora malgré les doutes de ses proches, et l’aide à ramener son fils mort – mais il a un doute, lui demande de confirmer qu’elle vise bien Iric et pas Ove (son fils à venir avec Namor, « annulé » par Carol Danvers dans sa série). Amora rejette Ova mais ne parle pas d’Iric, et pour cause : elle a vu d’autres lignes temporelles et ramène ici quelqu’un que Thor connaît car son double plus âgé lui a confié ses souvenirs lorsqu’il a changé le Temps, à savoir… Magni, le fils d’Amora et Thor dans la saga The Reign de Dan Jurgens !
C’est bien, oui. Al Ewing continue de semer des indices et éléments, et s’amuse ici avec la continuité. La continuité globale, avec les références à Ove, la guerre Roxxon/Stark, et c’est bien cool. Mais aussi la continuité de Thor, en référençant Donny Cates et donc ce cliffhanger surprenant, qui trouble et donne envie d’en savoir plus. C’est donc bien, mais pas « très bien », car le rythme reste assez lent, un peu maladroit, et surtout les planches de Jan Bazaldua ne sont pas adaptées, pas assez puissantes et iconiques pour un tel récit. Dommage.
De bonnes choses, de belles utilisations de continuité, des surprises, mais un rythme irrégulier et des planches pas à la hauteur.
ULTIMATE SPIDER-MAN #11
Un bon épisode. Je suis souvent partagé sur cette série, qui a beaucoup de bons éléments mais qui me frustre par son rythme lent, le bavardage parfois lourd et un Peter Parker que je trouve creux, passif. Et là, c’est mieux sur tous ces points, et c’est cool. On voit ainsi Spider-Man qui attend Harry sans qu’il arrive et sans arriver à le joindre, son appel à Otto Octavius ne donne rien mais il file stopper une attaque de banque, avec style et des vannes. Il est confronté par Mr Negative et ses sbires, il les bat mais Mr Negative possède des civils qui l’attaquent. Peter fuit, blessé, et arrive chez lui, pour une conversation forte avec MJ qui commence à s’inquiéter. Peter la rassure un peu, ressort pour aller au mémorial la veille de la cérémonie pour y retrouver Ben qui y vient avant la foule. Ils parlent, Ben révèle savoir pour Peter mais l’alerte qu’il a beaucoup à perdre, alors que Peter rejoint Harry. En parallèle, Mr Negative fait le point avec le Caïd, qui s’emporte tandis que Black Cat est en chaise roulante et souhaite que sa fille prenne sa suite.
C’est bien, oui. Bien mieux qu’avant, que ça soit sur l’action bien présente, bien menée mais aussi du coffre pour Peter, qui doute, hésite, mais réconforte sa femme et échange intelligemment avec Ben. C’est bien, mâture, pertinent et bien mené, avec un David Messina correct, pas brillant mais solide.
Du mieux sur ce qui me gênait, c’est bien !
CONCLUSION
Une semaine de qualité hétérogène : le très bon (Dark Knights of Steel: Allwinter 5, Storm 2) est contrebalancé par du moyen (The Question: All Along The Watchtower 1) et du décevant (Sentinels 2, Jenny Sparks 4). Rien n’est cependant vraiment à jeter, hormis peut-être la rencontre Chasm/Kaine.
A voir la suite la semaine prochaine. D’ici là, bonnes lectures et à bientôt !
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